Bien qu'il ait été repoussé à la fin du mois de janvier, F.3.A.R. était au rendez-vous de la gamescom. L'occasion pour l'équipe de développement de nous présenter ce qui fera le charme de ce troisième opus : l'aventure en coopération.
Fini l'incarnation d'un soldat effacé ou dont la personnalité n'a aucune incidence sur l'histoire. Dans F.3.A.R., les joueurs auront la chance d'être MM. Point Man et Paxton Fettel, deux frères ennemis que tout oppose et dont l'absence totale de confiance ne va pas empêcher de les voir évoluer en coopération. C'est là l'originalité de ce volet : il compte une campagne solo et une autre jouable en coopération, mais uniquement humaine. Comprenez qu'il ne vous sera pas possible de vivre l'aventure à deux avec l'aide de l'IA, les développeurs ayant jugé inopportun que le joueur soit suivi par un allié, ôtant par la même occasion le sentiment de solitude et d'oppression qui émane généralement des F.E.A.R., lorsque l'on progresse isolé. Pourtant, la remarque ne vaut visiblement pas pour la coopération entre deux humains, tout simplement parce qu'il nous a été répété que les deux personnages en question s'opposent et se détestent et qu'il sera tout à fait possible de transformer cette coopération en chacun pour sa poire dans une certaine limite.
De par leurs différentes aptitudes, Point Man et Paxton Fettell ont une approche bien distincte du combat. Si le premier se plaît à dégommer tout ce qui bouge avec un arsenal varié, allant du bon vieux fusil à pompe à la paire de semi-automatiques, le second est davantage fan de l'émission d'éclairs d'énergie psychique. Comprenez qu'il peut paralyser un ennemi en lui ôtant progressivement toute son énergie pendant que celui-ci est bien malgré lui en lévitation. Mais les ennemis historiques ont bien d'autres tours dans leur sac. Point Man utilise le ralentissement du temps, une fonctionnalité-clé de la série F.E.A.R. et présente depuis le premier volet. Fettel de son côté, est capable de posséder n'importe quel ennemi, lui permettant du coup de profiter des munitions que celui-ci possédait. Lorsqu'il le juge trop faible, Fettel peut alors forcer le malheureux à se suicider ce qui aura pour effet immédiat de rendre à notre ami son apparence initiale, débarrassé du corps de son hôte.
L'une des questions que l'on était en droit de se poser était : comment, en coopération, est-il possible de gérer un bullet time déclenché par le joueur incarnant Point Man ? Tout simplement en ralentissant uniquement l'IA ennemie, les deux joueurs évoluant quasiment en temps réel pendant cet instant. Ainsi, s'il n'est pas averti à l'avance de l'utilisation du temps, Fettel n'est pas gêné par l'opération. Durant cette présentation, nous avons donc assisté à la progression des deux bonshommes et force est de constater que la communication entre les deux joueurs aura une importance primordiale. Si vous souhaitez terminer la campagne rapidement, sans trop vous prendre la tête, évoluer groupé sera une priorité, les fantômes apparaissant çà et là sans jamais que le joueur s'y attende. Ainsi, l'un et l'autre peuvent s'avertir du danger potentiel et shooter dans le dos du partenaire afin d'éviter à ce dernier de se retourner systématiquement pour vérifier ses arrières.
Sans doute plus orienté action que ses prédécesseurs, F.3.A.R. n'en reste pas moins un titre doté d'une atmosphère pesante à l'issue incertaine. Le fait d'incarner des méchants positionne toutefois le joueur dans une situation plus confortable ce qui, sur le long terme, pourrait finir par nuire à l'ambiance générale du jeu. C'est donc davantage du côté du gameplay qu'il faudra pêcher les progrès et principalement au niveau de la campagne désormais jouable en coopération.