Avec HAWX premier du nom, Ubisoft a réussi à imposer au grand public une simulation aérienne, un genre dont il n'est pas forcément coutumier. C'est donc fort logiquement que l'éditeur français a chargé son équipe de Bucarest de plancher sur une suite pour la fin de cette année. Nous avons pu y jouer, aussi bien en solo qu'en multi.
Présenté pour la toute première fois à la presse européenne dans les locaux parisiens d'Ubisoft, HAWX 2 a été au centre de toutes les attentions le temps d'un après-midi. Peu de bla-bla mais beaucoup d'action nous ont permis de découvrir quelques-unes des premières missions du jeu puis de s'y frotter nous-mêmes, pad en mains. Rappelons que cette suite met l'accent sur des combats qui débuteront dans un futur proche, au Moyen-Orient, avec tout ce que cela implique. Ainsi, un panel d'armes et de nouvelles technologies seront à notre disposition et les avions seront les premiers concernés, avec la présence de plusieurs prototypes. Nous pourrons par exemple décoller à la verticale avec le F-35 ou user et abuser de la vision nocturne, idéale pour bombarder "furtivement" des zones stratégiques sans engager de combat. On apprécie d'ailleurs que des combats actuels aient servi d'inspiration aux développeurs, l'approche étant franchement moins rentre-dedans que le précédent opus. Cela n'est qu'une petite idée de ce que proposera HAWX 2 dont l'interface toujours aussi grand public permet de se sentir immédiatement autonome dans le choix des armes et de l'utilisation des radars.
Les développeurs ont assez largement insisté sur le côté dramatique des affrontements et sur les efforts qui ont été faits pour que le joueur soit immergé dans un scénario bien plus complexe que le premier volet. L'objectif final n'en sera pourtant pas plus compliqué, il faudra éradiquer la menace terroriste et éviter que ces derniers n'utilisent des armes nucléaires qu'ils ont subtilisées à la Russie. L'originalité de ce second volet, c'est que le joueur n'incarnera pas un mais trois pilotes, un Américain, un Russe et un Anglais, qui traiteront avec des personnages directement liés à leur faction et utiliseront des avions différents. Citons pêle-mêle le F-22 Raptor, le F-35 Lightning II, Su-37 Terminator, l'Eurofighter Typhoon, le Rafale, le F-117 Nighthawk ou le légendaire F-14A Tomcat... De nouveaux drones seront également au programme pour que les amateurs du genre puissent mettre en place leurs propres stratégies même si, encore une fois, HAWX 2 demeure très accessible et de fait, assez linéaire. Les objectifs de missions se succèdent à l'écran et en ayant choisi d'activer toutes les aides visuelles, le joueur n'a aucun mal à se repérer. Évidemment, pour corser la difficulté, il peut s'en passer, ce que ne manqueront pas de faire les puristes.
Manette en mains, nous avons pu apprécier plusieurs nouveautés du jeu. Tout d'abord, vous ne serez plus directement lancé en pleine zone de combats puisque désormais, les décollages et les atterrissages se feront manuellement depuis et vers des installations militaires. Le minimum syndical ! Mais surtout, nous nous sommes plu, en solo comme en multi, à utiliser des armes de précision dotées de nombreux zooms et qui permettent de bombarder une cible bien précise avec un risque d'échec proche de zéro. Visuellement, les progrès sont tout autant visibles bien que le tout nous a paru très inégal. Ce sont les effets utilisés durant la destruction des unités qui ont fait meilleure impression, pendant que l'intérieur du cockpit ne semblait pas avoir grandement évolué. Le multijoueur, que nous avons pu tester en deathmatch par équipe, devrait être l'une des forces de HAWX 2 bien que la map en question n'était pas forcément la mieux profilée pour ce type d'affrontement. Toujours est-il que l'action conservait sa fluidité du début à la fin des hostilités et que le rechargement des armes se fait simplement, en passant à travers une icône prévue à cet effet.
Tom Clancy's H.A.W.X. 2 apporte de la profondeur et du réalisme au premier volet tout en plongeant le joueur dans une triple quête qui devrait être plus haletante. Malgré une réalisation en dents de scie, il a su nous convaincre, notamment grâce au nouvel armement dont on dispose et à la crédibilité des situations que nous avons rencontrées sur les cinq missions effectuées. Doté d'un multi apparemment déjà solide, le jeu d'Ubisoft Bucarest a encore quelques mois pour être perfectionné et faire progresser la "série" comme il se doit.