Moins de deux ans après la sortie du premier épisode, Son Goku nous revient sur DS pour la suite de ses aventures. Celles-ci se déroulant juste après le 21ème tournoi des arts martiaux ayant clôturé le précédent Dragon Ball : Origins, on retrouve notre joyeux drille face à la Terrible Armée du Ruban Rouge. Bonne nouvelle d'autant qu'en parallèle de ce qui représente sans nul doute la meilleure partie de Dragon Ball, cet épisode se pare d'un gameplay bien plus efficace que son prédécesseur.
Pour ceux qui prendraient le train en marche, petit rappel des faits. En 2008, le développeur japonais Game Republic nous offre un jeu d'action basé sur le tout début du manga Dragon Ball. Le titre, non exempt de défauts, réussit malgré tout à toucher le coeur des fans grâce à une fidélité absolue à l'oeuvre de Toriyama. Aussi bien dans le fond que dans la forme, Dragon Ball : Origins pique au vif en nous offrant sur un plateau d'argent les débuts du jeune Goku ponctués par d'incessantes rencontres qui marqueront à tout jamais son existence. Dragon Ball : Origins 2 reprend donc fort logiquement la formule en installant son pitch juste après le tournoi des arts martiaux servant de conclusion au précédent opus. Nous y retrouvons ainsi le petit Saiyen qui s'ignore à la recherche des boules de cristal. Cependant, Goku va cette fois avoir fort à faire vu qu'il va très vite se retrouver à l'Armée du Ruban Rouge. Du pain béni pour les fans puisque cette période dispose sans doute des passages les plus emblématiques de la série à l'image de l'ascension de La Tour du Muscle ou bien encore de l'affrontement contre Tao Pai Pai.
Dans l'absolu, rien ne change. Le titre est toujours découpé en plusieurs épisodes, 8 pour être exact, eux-mêmes divisés en chapitres dont certains accessibles uniquement en remplissant plusieurs conditions. On y retrouve une grosse dose d'action saupoudrée d'évolution façon RPG et il est toujours permis de switcher entre ses poings et le bâton magique afin de varier les affrontements. Une fois de plus, il conviendra de retrouver son chemin dans des niveaux plus ou moins labyrinthiques, de tataner du méchant, de récupérer pléthore d'objets et d'avancer jusqu'à se retrouver face à un boss bouclant généralement le chapitre. Bref, le concept reste strictement identique sauf que Game Republic y a ajouté quelques petites choses rendant l'ensemble bien plus agréable à savourer. Si on passera vite fait sur des éléments anecdotiques comme celui permettant à Goku d'utiliser sa queue pour sauter de branche en branche, on s'attardera beaucoup plus longuement sur la maniabilité du soft. En effet, si celle-ci était uniquement synonyme d'écran tactile et de stylet dans le premier Dragon Ball : Origins, les développeurs ont écouté les joueurs et ont cette fois inclus un gameplay plus lambda basé sur la croix de direction et les boutons d'action. On perd alors en originalité ce qu'on gagne en précision, ceci amenant d'emblée une progression beaucoup plus convaincante.
Ainsi donc, s'il est toujours permis de zébrer l'écran de sa console à grand renfort de coups de stylet pour balancer combos et autre Kamehameha, on peut maintenant le faire en appuyant sur les boutons de la tranche et ceux d'action. En somme, réaliser une téléportation dans le dos d'un ennemi, effectuer un coup puissant... Toucher son adversaire (!!) ne vous vaudra plus de crises de nerfs, ce qui en soi est déjà une excellente nouvelle. Nonobstant, on regrettera que la structure des niveaux soit toujours identique. On devra donc se taper des stages à l'architecture alambiquée, longs et relativement ennuyeux. Bien qu'il soit maintenant possible d'utiliser la carte dans le haut de l'écran, cet ajout ne résout en rien la lassitude s'installant au fur et à mesure qu'on avance. On comprend bien le dilemme des développeurs ayant dû trouver des astuces pour rallonger la durée de vie mais malgré cela, on eut apprécié un peu plus de variété ici symbolisée par des combats à répétition et une poignée d'énigmes à résoudre. On reprochera aussi à Game Republic de ne pas avoir amélioré l'utilisation du Kamehameha. Bien qu'il soit aisé de le sortir grâce au nouveau type de jouabilité, on devra une fois de plus collecter des orbes pour remplir une jauge avant de pouvoir user de la sacro-sainte attaque. Ok, ceci évitera de profiter trop souvent d'une grande puissance de feu mais il est dommage que la récolte d'orbes soit bien trop longue avant de pouvoir balancer la Vague déferlante (in french dans le texte).
A ce sujet, notons que la difficulté est bizarrement gérée. Bien que le jeu soit relativement simple, on aura vite fait de pester contre quelques boss étonnamment résistants. Avouez que voir le commandant Blue encore sur pied après s'être pris une trentaine de coups et un Kamehameha a de quoi faire sourire. Retenons quand même qu'en récoltant suffisamment de fric, on pourra acheter, entre deux missions, plusieurs objets de soin, d'attaque et de défense rendant par là-même plus faciles les premiers combats. Par la suite, en faisant évoluer votre perso, vous deviendrez également plus résistant et plus fort. Pourtant, le début de l'aventure n'en reste pas moins déséquilibré et vous demandera parfois du sang-froid, surtout face à des adversaires comme le Sergent Metallic. A ce sujet, sachez que pour accroître la durée de vie, un mode Survie, jouable en solo ou avec un ami ayant lui aussi le jeu, a été rajouté. Rien de bien transcendant mais on appréciera de pouvoir écumer les étages de l'édifice en compagnie de Krilin ou d'autres personnages à débloquer dans le mode Histoire. En définitive, Dragon Ball : Origins 2 efface d'un revers de la main le plus gros défaut de son aîné tout en traînant encore quelques boulets. Pas de quoi faire la fine bouche cependant d'autant que d'un point de vue scénaristique, le gagabalien se régalera comme jamais !
- Graphismes15/20
Profitant du même moteur graphique que le précédent volet, Dragon Ball : Origins 2 n'affiche aucune amélioration notable. Toutefois, le double écran est à nouveau extrêmement bien utilisé, les personnages disposent d'une bonne gamme d'expressions faciales et quelques décors sortent du lot malgré des environnements relativement vides mais fidèles à l'œuvre originale.
- Jouabilité14/20
Le gros point noir du précédent opus est gommé puisque si on retrouve la maniabilité au stylet, toujours aussi peu intuitive et précise, les développeurs proposent désormais un gameplay construit autour de la croix de direction et des boutons d'action. Résultat, on a enfin l'impression de vraiment diriger Goku comme on le souhaite et les combats deviennent bien plus fun et accessibles. Par ailleurs, l'aspect customisation est à nouveau de la partie et vous permettra de booster votre personnage afin de le faire évoluer au gré de ses expériences à l'image de ce que proposait déjà le manga.
- Durée de vie15/20
Si la durée de vie du mode Histoire est du même acabit que celle du précédent épisode, les développeurs ont rajouté un mode Survie, en solo en en Coop, nous demandant de franchir les différents étages de la Tour du muscle. En somme, la longévité ne s'en porte que mieux, le tout pouvant aisément nous retenir plus d'une quinzaine d'heures.
- Bande son9/20
Une fois encore, ces stupides questions de droits nous empêchent d'apprécier les thèmes originaux japonais ici remplacés par des compositions s'en rapprochant mais devenant très rapidement soûlantes, gavantes, énervantes. De plus, on devra subir les horripilants doublages américains synonymes de véritables supplices auditifs.
- Scénario16/20
A l'instar du premier volet, le scénario de ce Dragon Ball : Origins 2 est d'une fidélité absolue à l'oeuvre de Toriyama. On pourra pester contre quelques épisodes laborieux ne servant qu'à rallonger la durée de vie mais il serait hypocrite de ne pas encenser l'aspect narratif tout à la gloire du jeune Son Goku.
Calqué sur son grand frère, Dragon Ball : Origins 2 bénéficie cette fois d'une double jouabilité. De fait, on laissera rapidement de côté celle au stylet pour miser sur la croix et les boutons d'action bien plus pratiques. En résulte une aventure beaucoup plus agréable et toujours aussi fidèle au matériau de base. De plus, en ajoutant un challenge Survie jouable en coop, Game Republic a assuré à son bébé une meilleure longévité. On regrettera toutefois un manque de coups, des combats un peu mous ou des chapitres peu intéressants. Pourtant, dans l'ensemble, le soft devrait pleinement satisfaire les fans grâce à sa fraîcheur, son respect pour l'oeuvre de Toriyama et surtout, surtout, son gameplay ENFIN accessible.