Toujours aussi attirant, Gran Turismo 5 reste encore, malgré plusieurs retards sur le planning initial, un titre qui séduit d'abord visuellement. Que l'on soit fan de voitures ou non, il est indéniable de reconnaître au jeu une certaine excellence dans la modélisation des véhicules et dans le soin apporté à tous les effets visuels pour mettre en valeur les carrosseries. C'est vrai qu'en s'approchant un peu de l'écran, l'aliasing peut refaire surface, mais globalement, le jeu de courses se place comme l'une des vitrines technologiques de la console de Sony. Un travail d'orfèvre que les amateurs de cylindrées reconnaîtront à sa juste valeur. Pour rester dans les joyeusetés graphiques, un mot sur l'une des nouveautés révélées et présentées sur le salon : l'ajout de la 3D stéréoscopique avec port de lunettes sur les téléviseurs permettant un tel affichage. En clair, l'ajout d'un effet relief. Le résultat, aussi réussi soit-il, assombrit malheureusement l'image et semble même atténuer la finesse des graphismes originaux. Sans parler du fait que le port de lunettes n'est pas forcément confortable pour les personnes déjà bigleuses comme votre fidèle serviteur. Mais tout ceci n'est pas le sujet.

Outre l'effet de relief, cette version de Gran Turismo 5 était aussi l'occasion de tester le système de dégâts pour la première fois implémenté dans la série. A ce niveau, on restera légèrement sur notre faim. Si certains éléments de la carrosserie s'abîment bien lors des contacts, on ne peut s'empêcher de trouver les dégâts plutôt superficiels et trop légers par rapport aux chocs qu'ils sont censés refléter. Il est en effet très difficile, voire impossible de réduire en pièces son véhicule, comme si un service minimum était en place pour que la voiture continue de rouler quoi qu'il arrive. Espérons que ce ne soit qu'une question de réglages et que la version finale puisse offrir des dégâts plus importants et pénalisant réellement les écarts sur la route.

Outre ces considérations, ce qui nous intéresse réellement ce sont les sensations de conduite. Confortablement assis dans le siège baquet installé dans une pièce à l'écart du bruit des grands halls du salon, les conditions étaient réunies pour nous permettre d'apprécier le pilotage de quelques bolides (NASCAR, supercars, rallye, etc.) lancés sur une petite sélection de circuits (Le Mans, Rome, Madrid, Nürburgring). Que l'on soit débutant ou pro, Gran Turismo 5 propose toutes les options nécessaires à activer ou désactiver pour trouver un pilotage à sa mesure. En se débarrassant de toutes les aides disponibles, on se retrouve avec une simulation plutôt pointue qui mettra à rude épreuve vos réflexes et votre capacité à trouver et suivre les meilleures trajectoires. Vos concurrents, eux, semblent particulièrement doués dans ce domaine, puisque encore une fois, on les verra filer sans trop s'éloigner de la courbe parfaite. Une habitude dans la série Gran Turismo.