Nail’d s’envolera-t-il vers la stratosphère des jeux de courses ou se prépare-t-il un atterrissage des plus rudes ? Suivez-nous et vous le saurez.
On commence tout de suite avec un "cours d'anglais flash" pour rappeler à ceux qui l'ignorent ou qui l'auraient oublié que "nailed" reflète un sentiment de maîtrise absolue et de coup au but magistral. Cette idée se retrouve effectivement dans ce jeu de courses en quads et motos signé par Techland, le développeur/éditeur polonais auquel on doit déjà les deux premiers Call of Juarez. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on change ici totalement d'univers.
Première précision qui a son importance : contrairement à un autre jeu de quad bien connu, Pure pour ne pas le nommer, Nail'd ne s'appuiera absolument pas sur un système de figures acrobatiques. Ici, une fois en l'air et fermement agrippé au guidon de son destrier mécanique, on ne pourra que le diriger afin d'atterrir sur la piste en évitant les rochers et les arbres qui l'entourent. Autre possibilité : se précipiter sur un autre concurrent ce qui aura pour conséquence de le mettre hors course pendant une toute petite poignée de secondes. La seule vraie difficulté avec laquelle il faudra composer durant les impressionnants vols planés que proposera le jeu sera d'atteindre des cercles de flammes. En passant à travers (voire en atteignant le bord car le jeu est assez permissif) on gonflera un boost à utiliser pour les sauts suivants ou dans les lignes droites afin de planter là les autres concurrents. Mais, encore une fois, si vous espériez épater la galerie en multipliant les contorsions alors que votre bécane est en l'air, passez votre chemin. Bizarrement, les développeurs ont laissé de côté cet aspect du genre pourtant croisé dans bon nombre d'autres titres dès que le principe s'y prête.
N'allez pas croire pour autant qu'on s'ennuiera une fois lancé dans une des courses de Nail'd. L'impression de vitesse est vraiment impressionnante, tout comme les sauts pour lesquels il faut très souvent donner une impulsion en tirant au bon moment sur le joystick de la manette. Entre tout ça et la gestion de parcours plutôt tortueux, on n'aura pas vraiment le temps de profiter du paysage, pourtant bourré de détails. Parfois, il sera possible de tirer parti de l'environnement, par exemple en allant atterrir sur le toit d'un train qui passe afin de distancer facilement les autres concurrents et de traverser un cercle de feu autrement inaccessible.
Le jeu ne proposera que deux types de véhicules : les motos et les quads. Les premières seront plus rapides, les seconds plus stables. Les deux seront classés selon différents critères : la rapidité, la longueur du boost, etc. L'apparence sera entièrement modifiable tant pour les véhicules (roues, amortisseurs, carrosserie...) qu'en ce qui concernera le pilote (sexe, motifs et couleurs de la combinaison, casque...). Précisons également que ce jeu rassemblera en tout dix-huit circuits tracés parmi trois environnements différents : l'un dans une forêt pleine de grands arbres ressemblant au Yosemite Park, l'autre dans une zone désertique inspirée par le Grand Canyon et la dernière, que nous n'avons pas pu voir, calquée sur la Cordillère des Andes. Parmi ces dix-huit pistes, quatre seront déverrouillables et on pourra courir en faisant des tours ou en ralliant des points de contrôle.
Il faut le reconnaître, nous n'avons pas été subjugués par la richesse de l'offre du jeu de base. De son côté, le mode multijoueur pourrait s'avérer bien plus intéressant. Pour l'instant, les détails restent bien obscurs mais les représentants du distributeur de ce jeu dans l'Hexagone nous ont signalé qu'il disposerait d'un système de classement et d'épreuves comparable dans sa structure à celui de Trackmania. Voilà un commentaire que notre enthousiasme indécrottable en tout ce qui touche au jeu vidéo nous permettra de qualifier "d'intéressant" dans la mesure où Nail'd ne proposera même pas d'éditeur de circuits. On a beau faire du marketing, il faut savoir comparer ce qui peut l'être…
Cette appréciation mitigée n’est pas aussi sévère qu’il peut y paraître. D’un côté, on ne peut que reconnaître que la réalisation de Nail’d soit très convenable. Ça va vite, c’est intense et plutôt joli. Jusque là, d’accord. De l’autre, ce titre manque clairement d’ambition sur des postes clairement moins subjectifs comme les véhicules qu’il propose (motos et quads et basta !) ou la variété des environnements qui se limite à trois zones seulement. Comment se peut-il aujourd’hui qu’on puisse développer un jeu de courses où le saut est roi et où il est impossible de faire des figures ? Si les courses restent disputées et sympas, on a quand même l’impression qu’il manque plein de choses pour nous permettre d’espérer un jeu d’un niveau supérieur.