Au cas hautement improbable où le nom de Sjinji Mikami n'évoquerait rien pour vous, permettez-nous de vous rappeler que ce monsieur a juste créé Resident Evil et qu'il a également participé à l'élaboration de jeux tels que Devil May Cry, Viewtiful Joe ou Phoenix Wright pour ne citer qu'eux. Autant dire que c'est avec une certaine fébrilité que nous attendions de voir Vanquish, sa prochaine création au sein de Platinum Games, le studio qui nous a donné Madworld et Bayonetta. En ce qui concerne la forme, Vanquish sera un jeu de shoot avec une caméra à la troisième personne. Au niveau du scénario, sachez que l'action se déroulera en grande partie dans le 52ème état des États-Unis : la station orbitale Providence. Ce gigantesque vaisseau spatial a pour raison d'être de capter les rayons du soleil et d'en livrer l'énergie vers l'Amérique du Nord afin que ce pays dispose d'un palliatif aux restrictions énergétiques qui ont suivi la raréfaction des sources d'énergie fossiles. Evidemment, cette situation a généré quelques jalousie, notamment celle de la Russie qui ne tarde pas à attaquer Providence. En se servant du faisceau d'énergie, ils ont vaporisé San Francisco et ils s'apprêtent à en faire de même avec New-York. C'est là qu'intervient votre personnage : Sam, une recrue d'un groupe d'intervention qui dispose d'une armure de haute technologie capable de le protéger, de le propulser à toute vitesse grâce à ses mini-réacteurs et même de réagencer des ensembles de pièces disposées au-dessus du bras droit de l'utilisateur afin de créer toutes sortes d'armes.

Puisqu'on en parle, sachez que les armes seront les grands classiques du genre : pistolet-mitrailleur, mitrailleuse lourde, fusil de précision, catalogue auquel viennent s'ajouter des grenades offensives ou capables de générer un champ d'interruption électromagnétique. Cette dernière aura son importance durant les combats qui attendent le joueur dans la mesure où les Russes n'ont pas vraiment pris beaucoup de risque et, plutôt que d'envoyer de vrais soldats à l'assaut de Providence, ils ont préféré y faire débarquer des robots. A un autre niveau, on ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit là d'un choix pratique de la part des développeurs puisqu'il évitera tout débat d'ordre éthique car on ne tirera pas sur des humains... Et, croyez-nous, ça défouraille sévère dans Vanquish.

Le niveau auquel nous avons pu jouer débute avec un assaut de simples fantassins et déjà , il faut faire preuve d'un minimum de tactique pour en arriver à bout. En effet, les adversaires savent se planquer et tirent juste dès qu'ils mettent le nez dehors. C'est là qu'intervient l'une des caractéristiques les plus importantes du jeu : le ralenti. Dans ce cas de figure, le plus efficace est effectivement de sauter par dessus une rambarde et d'enclencher ce système afin d'avoir tout le temps de bien viser et d'éliminer son adversaire. Problème : ce système génère beaucoup de chaleur et il faut prendre le temps de se poser à l'abri quelques secondes afin de faire refroidir son costume high-tech. Dès que le combat reprend, on peut changer rapidement d'endroit et surtout ne pas constituer une cible trop facile à atteindre grâce aux boosts de l'armure. Mais, à nouveau, une indispensable période de refroidissement sera nécessaire durant laquelle on ne pourra que tirer sur les ennemis ou rester à couvert. En effet, durant ces instants de faiblesse extrême, il ne sera plus possible non plus de donner des coups au corps-à-corps. Dernière précision en ce qui concerne tous ces aspects de Vanquish : lors d'un ralenti, le jeu indique clairement les endroits où viser en les entourant en rouge. C'est très utile car, durant notre essai, il nous est apparu que le jeu ne disposait d'aucune autre aide à la visée. En vitesse normale, il faudra bien mettre le viseur sur l'endroit que vous souhaitez atteindre. Dit comme ça, ça a l'air bête mais croyez-nous, on est loin de la facilité que beaucoup d'autres titres du même genre croient nécessaire de nous servir.

Revenons à notre combat. Après nous être défait d'une deuxième vague de simples soldats accompagnés d'un bon gros mech comme on les aime, nous avons eu droit au plat de résistance. Celui-ci avait la forme d'un gigantesque robot aux allures d'araignée de métal armées jusqu'aux dents. La victoire sur ce genre d'ennemi passera par un processus en plusieurs étapes, comme c'est souvent le cas. En l'occurrence, il faudra lui tirer dans les jointures des pattes pour, une fois que l'une d'entre elles est détruite, le voir chuter et pouvoir se défouler sur son coeur énergétique avant qu'il ne reprenne son attaque. Dès que celui-ci a été détruit une première fois, l'araignée s'est transformée pour devenir un gigantesque androïde qui n'était pas sans nous rappeler le Gort du film "Le jour où la Terre s'arrêta", rayon de la mort inclus. Triste constat : après un bon quart d'heure de bagarre acharnée contre ce Béhémoth, nous avons dû déclarer forfait, faute de munitions. Nous ne sommes pas vraiment fiers de ce fiasco mais, si on vous en parle, c'est surtout parce qu'il vient confirmer le niveau de difficulté assez relevé de ce jeu par ailleurs très sympathique. Il va sans doute falloir s'habituer à ses mécanismes de jeu (ce qui semble indiquer qu'on n'est clairement pas face à un jeu pour "casual gamer"...) et attaquer directement par le troisième niveau n'était peut-être pas l'idée du siècle...