Reconnaissons-le : dès que nous entendons les mots "adaptation d'un film en jeu vidéo", un frisson désabusé mêlé à du dégoût nous parcourt et nous n'espérons généralement pas grand-chose voire carrément rien de ce qui va nous être présenté. Persuadés que ce genre de titre existe uniquement pour exploiter la popularité d'un blockbuster et tirer quelques sous supplémentaires des poches du grand public, nous avons mis la main sur Toy Story 3 sans grand enthousiasme. Seulement voilà : cette adaptation-là a été conçue avant tout comme un "vrai" jeu vidéo et son offre dépasse le cas de figure habituel.

Notre premier contact avec ce jeu s'est fait au travers d'un niveau du mode "Histoire". Au galop sur Pil-Poil, Woody devait rattraper un train tout en échappant aux attaques de Côte de Porc aux commandes de sa soucoupe volante équipée d'un rayon destructeur. Avec cette arme, le redoutable savant fou porcin s'amusait à détruire le décor pour écraser le héros sous les éboulements ou lui barrer la route en générant des crevasses. La conduite assez rapide de Pil-Poil s'agrémente donc de sauts et d'accélérations afin d'éviter les obstacles qui se dressent sur la route. Et quand le sol commence à se dérober sous les sabots de votre cheval, la frénésie s'empare de vous et vous faites tout ce qui est possible pour échapper à votre destin funeste même si, en fait, "même pas mort" et on est rapidement reparti pour un nouvel essai.

Dès que Woody a atteint le train, le principe a changé de vitesse. On progresse alors de wagon en wagon en alternant les phases où il faut sauter et celles où l'équilibre est important pour passer par dessus des endroits dangereux. Devenu un jeu de tir à la troisième personne, le mode Histoire de Toy Story 3 vous permet de lancer des balles en plastique sur vos ennemis, en l'occurrence les désopilants extraterrestres à trois yeux adorateurs de "La Griiiiiffe !!!". Les balles servent aussi à ouvrir des portes ou à déclencher des engins comme une catapulte à vaches. Cet aperçu des moyens d'attaque ne saurait être complet si nous ne mentionnons pas le terrible coup d'épaule de Woody, un assaut en charge qui étourdit l'adversaire et le propulse par exemple hors du train si on vise bien. Sachez également que, durant ce niveau, il s'agira de libérer des orphelins enlevés par Côte de Porc. D'ailleurs, ce dernier fera plusieurs apparitions dans son engin futuriste en mode "Vol stationnaire", juste pour que Woody puisse lui placer quelques balles dans la partie de la soucoupe clairement indiquée. Vous l'aurez compris, nous n'avons pas vraiment eu le temps de nous ennuyer durant ce niveau. Et même si son contenu nous a semblé très classique, la réalisation haute en couleur et bien l'esprit des films desquels le jeu est tiré a réussi à nous mettre de bonne humeur pour la journée.

Ce sentiment s'est renforcé dès que nous avons abordé le mode "Coffre à jouets d'Andy". Exit les figures imposées pour coller au scénario du film. Là, on aborde un principe à la GTA, c'est-à-dire une zone dans laquelle des tas d'activités attendent le joueur. Sachez que ce mode pourra être abordé avec votre personnage préféré de Toy Story, qu'il s'agisse de Woody, de Buzz, de Jessie ou même de l'infâme Zorg, entre autres bien sûr. La partie du "Coffre à jouets" que nous avons pu tester avait comme décor un village du Far West. Donc, en toute logique, nous avons choisi Woody pour le parcourir. Celui-ci a pu ramasser de l'or dès qu'il a obtenu une pioche, courir après des morceaux d'étoffe disséminés sur les toits des maisons, détruire des cabanes insalubres, etc. A un autre niveau, il faudra rendre le village intéressant pour attirer de nouveaux habitants. Cela passe par le déverrouillage d'éléments de décor tous en rapport avec les productions PIXAR qui serviront à embellir tous les bâtiments. Il sera également indispensable de construire les installations essentielles au bien-être de vos concitoyens comme un salon de coiffure ou une prison. Étonnant de trouver un principe aussi développé dans un jeu qu'on avait de prime abord considéré uniquement comme étant une simple adaptation de jeu vidéo. En tant que tel, Toy Story 3 s'annonce plutôt comme un exemple à suivre.