Déjà à l'origine du jeu La mémoire dans la peau mettant en scène l'agent Jason Bourne, le studio High Moon situé à San Diego planche actuellement sur l'avenir vidéoludique des Transformers. L'action de War For Cybertron se situe dans les dernières années d'existence de la planète avant que les Transformers ne se décident à la quitter pour coloniser la Terre. Le jeu proposera deux campagnes distinctes, la première dans le camp des Decepticons, et la seconde chez les Autobots. Selon le producteur du jeu, cette distribution va permettre au joueur de comprendre la philosophie des Decepticons et la manière dont leur logique de loi et d'ordre les ont amenés à prendre les armes pour rendre à Cybertron sa superbe. Et puis comme les Autobots demeurent les gentils incontestés de l'histoire, on finira par contrôler ces anarchistes à boulons dont la doctrine n'est pas si différente de celle des étudiants libertaires de 68.

Après nous avoir diffusé la bande-annonce que vous retrouvez sur le site, les développeurs ont tenu à nous faire essayer un niveau de la campagne. Si cette dernière sera jouable à trois en coopératif via internet, c'est en solo que l'on s'est lancé dans l'action. Premier constat, la planète sur-industrialisée de Cybertron ne disposera pas d'environnements ouverts. On se contentera donc d'avancer dans des niveaux « couloirs » dont les seules originalités de game design résident dans la disposition des couvertures et autres crevasses forçant à la transformation en véhicule pour sauver sa peau. Côté gameplay, le jeu repose sur un système semblable à celui de Gears of War. D'un classicisme certain, le niveau auquel nous nous sommes frottés brillait pourtant par une énergie rafraîchissante et un challenge assez élevé. Au cours de notre périple, nous avons clairement identifié deux atouts majeurs pour le titre. Dans un premier temps les transformations sont hyper fluides, aussi bien en termes d'animation qu'en termes de rapidité d'exécution. Changer de forme n'est plus un handicap puisque la transformation se fait en moins d'une seconde. L'autre point positif concerne l'affrontement contre un boss gigantesque. Le combat contre cette énorme machine statique équipée d'un rayon balayant les alentours tel un projecteur de phare était pour le moins épique.

A peine le temps de célébrer notre victoire que nous avons été invités à joindre une partie en multi en match par équipe. Team deathmatch, capture de points de contrôles, etc. tous les modes de jeu habituels devraient se retrouver dans la version finale du titre. Avant chaque manche, on choisit son véhicule parmi quatre types bien distincts selon ses affinités et le rôle que l'on veut jouer au sein de son équipe. Il y a tout d'abord le Scout, représenté par une voiture. Rapide et pouvant marquer les cibles ennemies, se rendre invisible ou encore utiliser un boost. Le scientifique prend quant à lui la forme d'un avion à réaction. Ses pouvoirs sont le déguisement (apparaître comme un robot de l'équipe adverse à leurs yeux), le drain d'énergie, ou encore le déploiement d'une sentinelle. Le Leader est représenté par un camion à l'instar d'Optimus Prime. Ses pouvoirs sont orientés vers le support de ses coéquipiers offrant des bonus à l'attaque, la défense ou empêchant les adversaires de se transformer. La dernière classe n'est autre que celle du soldat représentée par un tank. Ses coups spéciaux vont de la création de caisses de munitions à la tornade en passant par la capacité de flotter dans les airs.

Les parties sont bourrées d'adrénaline et les robots répondent à la perfection aux sollicitations. Ne pouvant embarquer qu'un nombre réduit d'armes et de pouvoirs, on est forcé de chercher la bonne combinaison dans les menus avant chaque début de partie. Le choix s'élargit encore à chaque prise de niveau puisque l'on débloque de nouvelles armes et autres capacités spéciales. Pour ne rien gâcher, les cartes de jeu sont assez vastes et suffisamment bien pensées pour permettre à tous les véhicules d'exprimer pleinement leur potentiel, y compris les avions.