Parmi les poids lourds de la version 2010 du Captivate, on trouvait Dead Rising qui, en plus de bénéficier d'une présentation axée sur le mode Coopération, était disponible en version jouable. Nous n'avons pas résisté à nous jeter sur les manettes pour démastiquer des tas de zombies de manières plus délirantes les unes que les autres.
Petite précision avant d'entrer dans le vif du sujet : Dead Rising 2 se déroulera cinq ans après le premier volet. Et, en annexe à cette information, sachez que Capcom nous prépare Dead Rising Case Zero, un DLC qui fera le pont entre les deux opus principaux mais qui servira surtout à introduire l'intrigue du deuxième. Ce ne sera pas une étape superflue dans la mesure où les producteurs et les développeurs de Dead Rising 2 nous ont promis qu'il lèvera un peu le voile sur le coeur de l'intrigue. Fin de l'intermède, revenons-en à ce que nous avons pu voir durant le Captivate 2010.
Cette fois-ci, on dirigera Chuck Greene, un survivant apparemment très doué en matière de pilotage de deux-roues. Et c'est sans doute grâce à cette activité mécanique que Chuck a développé un incroyable sens pratique qui lui permet de bricoler des armes redoutables avec des objets apparemment sans aucun rapport les uns avec les autres. En couplant un râteau à feuilles à une batterie, il obtient un repoussoir qui électrocutera les zombies. Avec un pistolet à eau et un jerrycan d'essence, il se confectionne un lance-flammes. La fabrication sera des plus simples. Dans une zone prévue à cet effet, il faudra amener un objet A et y ajouter l'objet B pour obtenir une fantastique machine de mort. C'est ce temps passé sur l'établi qui constituera tout l'intérêt de Dead Rising 2. En effet, les zombies éliminés grâce à ces armes bricolées rapporteront bien davantage de points de prestige que ceux qu'on descendra en ne se servant que des innombrables objets qu'on croisera. Et comme le savent les utilisateurs de Dead Rising, c'est grâce à ces points de prestige que le personnage monte dans les niveaux pour devenir plus rapide, plus fort et plus résistant. En toute logique, si on en engrange deux fois plus, on a besoin de deux fois moins de temps pour passer ces niveaux.
Dans les niveaux, on croise sans arrêt un amoncellement hétéroclite d'objets apparemment anodins. Comme notre essai se déroulait dans un casino et un centre commercial, nous pourrons citer en vrac le plateau d'une roulette, des bijoux, les montants d'une barrière amovible, des lampes torches, des hélicoptères radio-commandés, des balais, des aspirateurs, des battes de base-ball, des clous, des lames de scie circulaire, des perceuses, des seaux, des hachoirs à viande, des armes à feu... Bon, arrêtons-là mais sachez que, comme dans le premier volet, on ne peut pas faire trois pas sans voir s'afficher une icône indiquant ce qu'on peut faire d'un bidule qui traîne. Si un pistolet apparaît, c'est une arme utilisable en tant que telle. Si une clé anglaise apparaît, on a affaire à un objet pouvant être combiné. Cela ne l'empêche pas d'être éventuellement une arme à lui tout seul mais il vaudra mieux le garder en réserve pour le combiner. Il y a plusieurs manières de trouver quelles armes on peut fabriquer. Le plus simplement du monde, on peut tenter sa chance et combiner deux objets en espérant que cela marche. Cette méthode apportera son lot de désillusions, comme il se doit. On peut également trouver l'inspiration en étudiant des éléments du décor comme des affiches. Mais, si on veut être le plus efficace possible, il faudra découvrir des cartes disséminées dans les niveaux et qui sont de véritables recettes. Elles vous apprendront par exemple qu'un aspirateur auquel vous greffez des lames de scie circulaire devient un redoutable hachoir à zombies. Ou encore qu'une lampe torche sur laquelle on colle des bijoux se transforme en un sabre-laser tout droit venu... vous savez d'où. Oui, pour ce dernier on nage en plein délire mais, croyez-nous, ce n'est pas un facteur qui semble avoir ralenti l'inventivité des développeurs du jeu. Un autre exemple qui nous aura marqués durant cette présentation est le casque à bière. Vous prenez un casque de chantier, vous lui greffez deux canettes de bières sur les côtés et, en le portant, Chuck pourra retrouver une partie de sa santé. Le problème, c'est qu'en ingurgitant de l'alcool, notre héros tombe malade et qu'il vomit. Mais il y a un côté positif à cela : attirés par le bruit, les zombies se rapprocheront de lui pour finalement glisser sur ses déjections et devenir des proies faciles.
Apprécier ce genre d'humour est indispensable pour aimer Dead Rising car les développeurs ont mis à disposition des joueurs un gigantesque parc d'attractions où tout est possible. C'est notamment vrai en ce qui concerne les tenues vestimentaires. Vous voulez que Chuck laisse libre cours à son côté féminin et s'habille en Daisy Duke ? C'est possible. L'ambiance " Las Vegas " du casino vous ferait davantage pencher pour une tenue d'Elvis ? Pourquoi pas. Et il faut savoir que les séquences intermédiaires qui accompagnent la fabrication des armes spéciales gèrent les tenues en temps réel. Vous y verrez donc Chuck dans l'accoutrement que vous lui aurez choisi.
Après ces premiers pas vraiment prometteurs, nous avons donc eu droit à une démonstration du mode Coop par les développeurs du jeu. Il en ressort que la stratégie pourra être de mise avec la fabrication d'armes complémentaires. Le cas de figure le plus flagrant sera bien entendu que l'un des connectés utilise une arme de corps-à-corps comme des gants de boxe agrémentés de poignards tandis que l'autre travaillera les zombies à des distance plus longue avec, par exemple, un lanceur de feux d'artifice. Nous avons pu voir des tactiques très efficaces comme par exemple l'utilisation d'un objet-bonus capable de geler les zombies suivi d'un coup de batte du coéquipier pour transformer ces statues de glace en puzzle. Ou encore la mise en route d'un hélicoptère radio-commandé dont les pales ont été améliorées avec des couteaux de cuisine et qui attire les zombies par le bruit de sirène qu'il fait quand on le déclenche. Quand les morts-vivants sont regroupés en tas, l'autre joueur n'a plus qu'à utilisera un lance-flammes pour établir un score honorable. Enfin, l'un des aspects les plus importants du mode Coop, c'est de pouvoir ramener à la vie son coéquipier en danger de mort en lui apportant quelque chose à manger ou à boire. Sachez enfin que si la totalité du scénario peut être terminée en Coop en laissant une certaine liberté aux joueurs, l'un et l'autre pouvant opérer aux deux extrémités de la carte, il faudra qu'ils se rejoignent avant de pénétrer dans les pièces où les attendront les boss du jeu.
Exaltant et très prenant sont sans doute les deux adjectifs qui définissent le mieux notre sentiment après cet essai manette en mains de Dead Rising 2. Les zombies sont très nombreux donc leur massacre est très intense. De plus, le système de bricolage remplace à notre avis avantageusement le principe des photographies du premier volet car il apporte à l'ensemble un côté "gentiment délirant" qui s'oppose à l'ambiance très gore assumée par les auteurs. Sans vouloir tomber dans le cliché journalistique annonçant que "les amateurs apprécieront", il est clair que les adeptes du premier volet ne pourront pas passer à côté de ce deuxième Dead Rising. Et ils seront d'autant plus à la fête qu'avant sa sortie, un DLC lui servira de prologue.