Alors que la beta multijoueur bat son plein, donnant aux équipes de Blizzard l’occasion de procéder à quelques ajustements, nous avons été invités à découvrir plus avant le mode solo de la première galette de la trilogie Starcraft II à Irvine en Californie. L’occasion de faire le point sur la campagne de Wings of Liberty...
Quelque peu sceptique à l'idée de faire des heures d'avion pour jouer à la campagne d'un jeu dont la beta multi occupe nombreuses heures de notre quotidien, nous avons vite changé d'avis une fois sur le campus de Blizzard. Première surprise : la découverte du vaisseau dans son ensemble. Comme vous le savez désormais, entre chaque mission le joueur retournera dans son vaisseau faisant office de quartier général, disposant de plusieurs secteurs distincts à la manière d'un Mass Effect. Outre la passerelle dont nous vous parlions dans un précédent aperçu, et qui sert principalement à choisir sa prochaine mission ou rejouer une mission réussie, le vaisseau dispose d'une armurerie, d'un laboratoire ainsi que d'une cantine. L'armurerie vous offrira la possibilité de dépenser l'argent durement acquis en remplissant vos missions dans l'amélioration d'unités et de structures. Pour quelques milliers de crédits, vous pourrez par exemple augmenter la distance de tir des bunkers et bénéficier de davantage d'espace pour y loger des soldats. Pour chaque unité, deux améliorations sont possibles, la plupart du temps octroyant plus de vie à cette dernière ou boostant sa défense ou ses dégâts.
Le laboratoire offrira quant à lui la possibilité de lancer des recherches technologiques pour améliorer ses unités. Ces recherches utiliseront les fameux points Zerg ou Protoss récoltés en mission lors de l'accomplissement des objectifs secondaires. Mais attention, contrairement aux améliorations que l'on obtient dans l'armurerie, le choix d'un perfectionnement empêchera de facto de bénéficier de l'autre amélioration qui se trouve au même niveau sur l'échelle de recherche. Et autant vous dire que certains choix vont être difficiles à faire. A titre d'exemple, il vous faudra trancher entre bénéficier de 150 points de vie supplémentaires pour vos bunkers, ou les équiper d'une tourelle automatique. Et il ne s'agit là que de la première amélioration de la branche technologique liée aux Protoss. Avec les technologies les plus abouties, le choix sera encore plus ardu. Opterez-vous pour le Tech Reactor qui combine à la fois les add-on Tech Lad et Reactor, ou serez-vous tenté par l'option Orbital Strike qui permettra à toutes vos unités issues des baraquements d'arriver par voie aérienne n'importe où sur la carte de jeu ?
Dans la cantine, les joueurs retrouveront les personnages hauts en couleur et détendus autour d'un verre. Ils pourront aussi à loisir engager des mercenaires. Ces derniers demandent juste de s'affranchir d'un droit d'accès à leurs services, puis libre au joueur de faire appel à eux en cours de partie via un bâtiment spécial. Il y a des mercenaires de tout type ; soldats, tanks... mais vous ne pourrez les faire intervenir qu'une fois par mission. Il faudra être un fin tacticien pour utiliser cette aide précieuse au meilleur moment (pour remplir un objectif secondaire particulièrement difficile par exemple). Enfin, la cantine sera le lieu idéal pour regarder les informations de la galaxie afin d'en apprendre davantage sur les conflits qui agitent les trois races en présence. Puis on se détendra aussi avec un petit jeu vidéo de tir à défilement vertical dont le nom rappellera des souvenirs aux plus âgés d'entre vous. En effet, ce jeu portera le nom de The Lost Vikings, l'un des tout premiers jeux du studio de développement Silicon & Synapse, devenu depuis Blizzard Entertainment.
Après ce petit tour d'horizon du vaisseau, nous avons plongé dans la première des trois nouvelles missions disponibles. Fraîchement atterri sur la planète à la végétation luxuriante Bel'Shir, on est mis au courant de l'objectif principal de la mission. Le but du jeu est de capturer sept sources de gaz Terrazine sur les treize présentes sur la carte, avant que les Protoss ne les mettent hors d'usage. Il s'agit d'un gameplay assez classique puisque l'on dispose d'une base avec des ressources, et que l'on doit utiliser ces dernières pour produire des unités afin d'escorter les SCVs jusqu'aux sources de gaz. Le hic c'est que les Protoss ne se laissent pas faire si facilement. Ils vont régulièrement jeter leur dévolu sur une source, attaquer vos collecteurs, et s'en prendront sauvagement à votre base si vous tentez une retraite hasardeuse. Selon le niveau de difficulté sélectionné, les troupes ennemies s'attaqueront plus ou moins vite à vos unités. Pour remporter des points de recherche, l'objectif secondaire consiste à recouvrer trois reliques. Si la première est située juste à la sortie de votre base, les deux autres sont cachées beaucoup plus loin, et les obtenir en empêchant vos adversaires de sceller toutes les sources de gaz est un défi conséquent.
La deuxième mission nous entraînait sur la planète XiL. Nommée The Dig, cette dernière nous plaçait aux commandes d'un gigantesque laser dont il fallait faire usage pour se frayer un chemin jusqu'à une relique protégée par les énormes parois d'un temple Protoss. Cette opération prend un bon bout de temps et il faut tenir la base jusqu'à ce que la relique soit extraite. De part et d'autre du temple, deux bases Protoss produisaient à intervalles réguliers des unités qui attaquaient nos installations par les flancs. Après avoir tiré avantage du mode siège des tanks, les forces Protoss se faisaient de plus en plus insistantes. A tel point, qu'à un moment le contrôle manuel du laser nous a été octroyé pour détruire en quelques secondes les troupes les plus résistantes. Malgré l'apparente rigidité du système de jeu ne laissant pas trop la place à l'improvisation, cette mission, à l'instar de la précédente, nous a enthousiasmés. C'est toujours assez gratifiant de constater que la stratégie que l'on met en place nous permet de relever le challenge qui nous est proposé.
Contrairement aux autres missions, la troisième intitulée Whispers of Doom ne nous offrait qu'une seule unité : le Protoss Zeratul. Il s'agissait d'explorer une grotte gigantesque infestée de Zergs, en mettant à contribution les capacités spéciales de ce personnage. Invisibilité, téléportation ou encore Void Prison (pour enfermer momentanément dans une bulle incapacitante une unité), toutes les combinaisons possibles sont mises à profit lors de situations de combat avec des unités capables de détecter les soldats invisibles. La carte de ce niveau est particulièrement grande et le parcours est tortueux à souhait pour rendre le chemin le plus long possible. Vers la mi-parcours, des unités additionnelles nous sont octroyées en renfort, de quoi tester de nouvelles combinaisons de pouvoirs en jouant sur le nombre.
Les challenges variés, l’habillage soigné et les multiples personnalisations d’unités font de ce Starcraft II un hit en puissance. Les game designers sont au sommet de leur art à chaque mission et ça se sent. Jouissif en diable, et recélant de nombreux bonus comme le mode challenge qui vous permettra de relever des défis (un peu similaire au mode horde de Gears of War II), on est assurément positif quant à la qualité finale du produit pratiquement terminé. A dire vrai, pour le moment on ne voit qu’un seul et unique point négatif à ce Stacraft II, qui n’est autre que l’impossibilité de jouer contre des joueurs d’un autre continent. Au lancement du titre, les serveurs seront localisés et l’on ne pourra affronter que les joueurs du même coin du monde que soi. Après avoir posé la question, il nous a été répondu que si le jeu était suffisamment stable pour fournir une bonne expérience de jeu lors des parties entre joueurs très éloignés, l’éditeur réfléchira à faire sauter cette barrière géographique...