Le président du studio de développement Grasshopper Suda51 était de passage à Paris pour nous présenter le deuxième No More Heroes sous-titré Desperate Struggle. Nous y étions...
Coq un jour, plumeau le lendemain. L'intrigue du deuxième No More Heroes se déroule trois ans après le premier opus. Durant ce laps de temps, le héros Travis Touchdown qui a quitté l'UAA a dégringolé de la première place du classement des assassins de la ville Santa Destroy à la 51ème. Même Marc Toesca ne veut plus entendre parler de lui... Seulement voilà, la troublante Sylvia Christel va à nouveau croiser son chemin et lui offrir monts et merveilles pour le motiver à se relancer dans la compétition. Suite à l'offre pleine de sous-entendus faite par la belle, Travis se sent prêt à remettre le pied à l'étrier. Mais c'est l'agression d'un de ses amis, Bishop, qui va décider Travis à reprendre le combat. En effet, ceux qui ont repeint les murs de sa boutique avec la cervelle de Bishop sont les vedettes de la compétition. Pour les atteindre, il faudra donc jouer du sabre-laser. Eh, Travis ! tu n'as pas l'impression que ça sent l'arnaque à plein nez, cette histoire ? De plus, le jeu se déroule dans une Californie recouverte de neige. De toute évidence, il s'est passé quelque chose de grave.
La plus marquante des nouveautés de ce deuxième opus, c'est l'arrivée de mini-jeux jouables. Ils sont réalisés en 8-bits et nous ramènent à une époque où les gros pixels régnaient en maîtres sur nos machines. Il s'agira par exemple de raccorder des tuyaux afin de permettre à un flux d'aller du point A au point B. La réussite est synonyme de gains et cet argent peut être utilisé pour s'acheter des objets divers. Autre mini-jeu auquel nous avons eu droit et qui n'était pas en 8-bits mais restait dans le style graphique du jeu : faire mumuse avec le gros chat de Travis afin de lui faire perdre du poids.
Les combats qui sont l'âme de ce jeu ont gagné en intensité. Selon Suda51, cela passe par une optimisation de la technologie utilisée et se traduit par une variété de coups plus grande ainsi que des animations plus fines. Parmi les mouvements de Finish, on citera la décapitation bien sanglante comme il se doit. Et, durant le combat, on retrouvera le système de flèches pixellisées apparaissant à l'écran pour indiquer dans quel sens secouer la Wiimote. Les développeurs nous ont également promis que l'intelligence artificielle qui régit les adversaires avait été affinée. Cela leur permettra tout juste de faire face à un Travis parfois déchaîné qui, une fois que le symbole d'un tigre disposé en bas à droit de l'écran se met à cracher des flammes, se met à découper ses ennemis comme un vrai hachoir.
Toutefois, malgré les progrès graphiques, on reste en pays de connaissance en ce qui concerne le rendu général. Mais l'intérêt de No More Heroes 2 : Desperate Struggle tient avant tout à la pléthore de petits clins d'œil qui émaillent le jeu, à commencer par Travis et Sylvia qui finissent par interpeler directement le joueur durant une de leurs conversations. Vous l'aurez compris, l'humour sera clairement au rendez-vous. Cela ratissera large, entre le sourire léger quand le héros passera pour un gros crétin au grincement un rien gêné quand, lors d'une sauvegarde, on verra tout comme dans le premier opus Travis assis à l'endroit où même le roi va seul...
Au chapitre des nouveautés factuelles par rapport au premier No More Heroes, signalons également que les déplacements dans la ville ne se feront plus sur le mode très libertaire du premier volet. Désormais, on ouvrira une carte et on désignera sa destination. Plus de virée en moto. Est-ce un bien ou un mal, chacun en décidera pour lui-même. En clair, ce prochain No More Heroes 2 : Desperate Struggle capitalise sur les points forts du premier, innove apparemment assez peu que ce soit dans le fond et dans la forme mais assume pleinement le style très second degré qu'il reprend pour lui. Très prochainement, lors d'un test qui nous permettra de faire plus ample connaissance que cette présentation un peu rapide, nous pourrons vous dire si l'aventure proposant de faire la peau à cinquante assassins (par rapport à la dizaine du premier opus) vaut le coup d'être vécue sur la longueur.
De prime abord, on aurait pu craindre que cette suite d’un des jeux les plus marquants parus sur la Wii de Nintendo se contenterait de calquer avec exactitude la totalité des éléments forts du premier volet. Alors soyons clairs : il y a effectivement de grosses similitudes entre les deux chapitres. Néanmoins, Desesperate Struggle bénéficie d’améliorations techniques, narratives et ses combats sont plus intenses. Et ceux qui avaient apprécié l’ambiance bien déjantée du premier seront sans doute ravis d’apprendre que, pour cette suite, les développeurs n’ont pas édulcoré la dose de délire. A l’image du premier opus, No More Heroes: Desesperate Struggle s’annonce comme une alternative très "gamers" aux nombreux titres "casual" que propose la console qui l’accueille.