Splatterhouse 2 est la suite directe du premier opus. Trois mois se sont écoulés depuis le carnage vécu durant le premier épisode. Rick est sujet à de nombreux cauchemars où il voit Jennifer, sa petite amie qu'il à été contraint de tuer de ses propres mains, être tourmenté par des entités maléfiques. Ses cauchemars sont provoqués par le masque qui ne cesse de lui dire que Jennifer est toujours prisonnière du manoir et que grâce à son pouvoir, il pourrait y retourner afin de la sauver. Incapable de résister à la tentation du masque, Rick retourne sur les restes calcinés du manoir pour y découvrir qu'une maison à l'aura maléfique se cachait dans l'ombre de celui-ci. Et si Jennifer y était réellement tenue captive ?

S'il est une chose qui frappe au commencement de Splatterhouse 2, c'est sans conteste l'absence de censure. Il faut dire que cet épisode ne fait vraiment pas dans la dentelle et peut légitimement prétendre au titre du jeu le plus gore de la Megadrive, voire de sa génération. Même si graphiquement, Splatterhouse n'est pas le jeu le plus abouti de la console, il est cependant bien plus réussi que son prédécesseur. Cela se remarque notamment dans les environnements plus détaillés ainsi que par le design du personnage désormais beaucoup plus soigné (et qui a vraisemblablement passé ses trois mois de congé à faire du bodybuilding). Plus variés mais aussi plus sombres et sanglants, les niveaux nous font par exemple traverser une cave à l'obscurité inquiétante, un ancien temple maya mais aussi d'autres lieux plus mystérieux. Les éléments gores, beaucoup plus nombreux dans cet épisode sont également bien plus biscornus et ne manqueront pas de saisir ou de dégouter à plusieurs reprises. Parmi les multiples exemples, on assistera à l'éclatement d'un ventre suivi par la répartition au sol des sucs gastriques, ou encore à quelques zombies se faisant déguster par des piranhas. Les graphismes sont accompagnés d'une bande son d'excellente qualité. Alors que le premier volet se contentait de musiques plongeant le joueur dans une ambiance de films d'horreur issus des années 80 quasiment tout le long du jeu, celles de Splatterhouse 2 se révèlent beaucoup plus variées et se voudront plus stressantes, énergiques ou macabres selon la situation dans laquelle le héros se trouve. Les bruitages sont moins nombreux mais ceux de certains monstres sont particulièrement bien réussis et sont source de stress intense.

La jouabilité quant à elle ne dépaysera pas les fans car elle n'a pas changé d'un iota, Rick dispose d'ailleurs exactement des mêmes mouvements que dans le premier opus (coups de poing, coups de pied au sol ou en saut ainsi que le tacle dont la principale fonction est de faire foncer le pauvre bougre dans le fossé le plus proche). Impossible cependant de ne pas être un peu déçu par cet aspect car de nouvelles possibilités telles que pouvoir courir ou orienter les coups de poing auraient considérablement amélioré la jouabilité. Rick est relativement lent ce qui n'est pas le cas des monstres de cet épisode bien plus véloces qu'auparavant. Par contre, une belle collection d'armes, originales pour la plupart, est mise à disposition des joueurs pour leur plus grand plaisir.

Concernant la durée de vie, le jeu se déroule sur huit niveaux (soit un de plus que le premier jeu) qui peuvent se boucler en une demi-heure pour qui connaît bien le jeu. Malgré l'ajout d'un système de mot de passe, la difficulté diabolique de cet opus vous empêchera sans l'ombre d'un doute de réaliser cette performance sans devoir passer au préalable par un lourd entraînement. En effet, la précision dont il faut faire preuve pour éviter les obstacles ou anticiper les attaques ennemies se révèle souvent de l'ordre chirurgicale et certains boss exigeront de s'y reprendre à de nombreuses reprises. Cette difficulté principalement due à la jouabilité archaïque risque d'ailleurs de susciter l'énervement et corollaire inévitable, le découragement. Splatterhouse 2 est pourtant loin d'être un mauvais jeu et si vous êtes fan de gore et de films d'horreur, il vaut plus que jamais le coup de persévérer, ne serait-ce que pour profiter d'une ambiance vraiment exceptionnelle.