Un an seulement après le succès de Crash Bandicoot, Naughty Dog rempile pour un second volet des aventures du marsupial le plus dingue d’Australie. Non content de proposer tout ce qui avait fait le charme du premier opus, c’est avec tout un lot de nouveautés que Crash revient pour faire exploser la Playstation !
Après avoir été vaincu lors de son combat aérien avec Crash, le docteur Néo Cortex chute dans le vide avant d'atterrir avec fracas sur l'île d'N-Sanity. Il y découvre alors de grands cristaux roses, dont il émane une très forte énergie. Le savant fou est certain de trouver en elle le moyen d'intensifier la puissance de son vortex manipulateur d'esprit, mais il manque de personnel pour aller les récolter à sa place. Il décide alors de faire appel à Crash en utilisant un faux prétexte : les planètes du système solaire vont très bientôt s'aligner et la Terre est menacée de disparaître si personne n'agit rapidement. Cortex convainc le Bandicoot de l'aider à collecter les 25 cristaux disséminés sur l'île afin d'éviter la catastrophe. Coco, la sœur du marsupial, est quant à elle bien perplexe et se demande si les intentions du docteur sont aussi bonnes qu'il le prétend… Comme vous pouvez le constater, le scénario de ce deuxième opus est déjà plus évolué que le précédent, et concerne désormais davantage de personnages comme le docteur N. Gin ou encore l'ancien bras droit de Cortex, Nitrus Brio.
C'est donc avec la plus grande des naïvetés que Crash part à l'aventure pour mener à bien la mission que lui a confié son ancien ennemi. Vous atterrissez alors dans la première warp-room du jeu. Ces petites salles sont la première nouveauté remarquable du titre, et remplacent le système de map du précédent volet qui ne vous laissait pas le choix du niveau que vous désiriez parcourir. Désormais vous pouvez visiter les cinq niveaux de chaque warp-room dans l'ordre de votre choix. L'incidence de cette nouveauté, c'est la disparition de la difficulté progressive des niveaux. A la place, on alterne entre des zones simples et rapides à parcourir, et des zones complexes pleines d'embranchements et donc plus longues à explorer.
Que l'on ne s'y trompe pas, le challenge est plus que jamais de rigueur dans cette nouvelle aventure. En effet, vous ne pourrez pas vous contenter de ramasser gentiment les 25 cristaux du jeu si vous désirez terminer celui-ci entièrement. Il existe tout plein de défis annexes qu'il vous faudra relever pour obtenir les autres trésors, à savoir les gemmes grises et colorées. Celles-ci ont une importance capitale dans votre progression, car elles font partie intégrante du scénario. Dès l'instant où vous collectez votre première gemme, l'hologramme du docteur Brio apparaît et ce dernier vous révèle l'immense supercherie menée par Cortex. Si vous voulez de nouveau contrecarrer ses plans, la collecte de toutes les gemmes est impérative ; celles-ci aideront le docteur Brio à prendre sa revanche sur Cortex, qui l'a lâchement abandonné après s'être approprié le résultat de ses recherches dans le premier épisode. Vous l'aurez compris, le soft annonce d'emblée une durée de vie très importante. Sachez également que le système de sauvegarde a été revu, et qu'il est désormais possible d'enregistrer sa progression dans toutes les warp-rooms en se positionnant devant le mur prévu à cet effet.
Pour ce qui est des défis à proprement parler, il faut savoir qu'à l'inverse du premier épisode, parcourir un niveau en brisant toutes les boîtes et sans perdre de vie n'est plus l'unique condition pour obtenir une gemme. En effet, il vous faudra parfois ne briser aucune boîte, atteindre une plate-forme « tête de mort » qui vous ouvre un passage secret, atteindre la fin d'un niveau avant la fin d'un chronomètre, ou tout bêtement emprunter des embranchements cachés. N'oublions pas la recherche des 5 gemmes de couleur, qui se révélera très utile pour compléter votre collection de gemmes grises. Une fois obtenues à l'issue de défis similaires, elles vous conduiront elles aussi à des zones cachées où vous pourrez briser des boîtes inaccessibles auparavant. Pour en finir avec les secrets, certains niveaux recèlent des points d'accès à une sixième warp-room, dont il faut deviner l'emplacement. Cette dernière salle comprend trois chemins inaccessibles dans leurs niveaux d'origine, mais également deux levels cachés, ce qui donne un total de 27 zones pour le jeu entier. Le level design est donc une nouvelle fois très riche, bourré de secrets qu'il vous faudra découvrir pour terminer votre aventure à 100%.
Les niveaux en eux-mêmes ont changé, du moins leurs environnements. Vous pourrez constater par vous-même que bon nombre de concepts issus du premier opus ont été repris et remis au goût du jour. On trouve parmi ceux-ci la progression sur l'eau, les traversées dans la jungle, mais également ces fameux niveaux à la sauce « Indiana Jones » où Crash est poursuivi par une grosse boule, ou, et là réside la nouveauté, par un gros ours blanc mal léché. Ces niveaux demandent toujours autant de réflexes et d'anticipation de la part du joueur, d'autant plus que leur difficulté a été augmentée par l'implant de nouveaux obstacles. Le système de jeu proposant trois sens de défilement différents est toujours d'actualité, ainsi Crash peut progresser vers l'avant, vers le joueur, ou bien sur les côtés en vue de profil classique. Aucun problème majeur de caméra n'est à déplorer, de même qu'aucune difficulté particulière quant au contrôle du Bandicoot, qui dispose désormais de nouvelles techniques, comme la capacité de glisser brièvement sur le sol, de s'agripper à des grilles accrochées au plafond, ou encore d'effectuer un plat avec une réception magistrale sur le visage. Au-delà du caractère humoristique de ce dernier mouvement, celui-ci vous sera utile pour détruire des boîtes très solides qu'il vous sera impossible de briser autrement. On pourra donc conclure que Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back est un titre tout aussi indispensable que son aîné, si ce n'est davantage, tant son lot de nouveautés et de mystères est impressionnant.
- Graphismes17/20
Si le level design en couloir renforce le côté linéaire de la progression, côté graphismes, on a droit à ce qu’il se fait de mieux dans le genre cartoon sur Playstation. Les niveaux sont toujours aussi riches et colorés, la 3D est très bien utilisée, et les animations sont de grande qualité. Seule ombre au tableau, plusieurs niveaux se déroulent dans les mêmes décors. Ce n’est pas si gênant en soi, mais on aurait peut-être aimé davantage de variété dans les environnements.
- Jouabilité18/20
En ce qui concerne la maniabilité, le Bandicoot se laisse facilement apprivoiser. Force est de constater que les développeurs ont fait leur maximum pour varier le gameplay en proposant un certain nombre d’activités différentes, si bien que vous ne vous lasserez jamais de devoir progresser de niveau en niveau.
- Durée de vie18/20
La quête des 25 cristaux a déjà de quoi vous occuper, mais si vous désirez accomplir la mission de Brio et ainsi réunir toutes les gemmes grises et colorées du jeu, vous devrez explorer les moindres recoins de chaque niveau, ce qui vous prendra de nombreuses heures supplémentaires.
- Bande son17/20
Les musiques sont variées et agréablement rythmées. De plus, les nombreux bruitages saugrenus (notons que dans le jeu, l’ourson blanc aboie tel un chien) contribuent à accentuer le côté loufoque du titre.
- Scénario13/20
Le scénario est certes plus développé que dans le premier volet. Toujours est-il que Crash doit encore une fois sauver le monde en déjouant les plans de Cortex. Du déjà-vu donc.
Evidemment, Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back est une suite à ne pas manquer si l’on a apprécié le premier volet de la série. Reprenant les concepts à succès de son aîné en les saupoudrant d’un bon nombre de nouveautés, le titre séduit par sa prise en main rapide et son gameplay varié capables de scotcher le joueur à sa télévision de longues heures durant. Une nouvelle bonne pioche signée Naughty Dog.