Après les déconvenues rencontrées par les chapitres précédents, le prochain volet de la série The Settlers se devra de redresser la barre. Y parviendra-t-il ? Un premier essai dans les locaux parisiens de l’éditeur Ubi Soft nous permet d’apporter un début de réponse.
Depuis que cette série existe, on jouait à Settlers toujours un peu de la même manière au fil des épisodes. Entre le city-builder et le jeu de stratégie, mais contrairement à la grande majorité de ceux-ci qui mettent leur pan militaire en avant, il s'agissait avant tout de permettre aux habitants qui rejoignent les colonies qu'on établit de s'épanouir. Le meilleur moyen pour cela tenait à construire une économie forte en organisant de manière futée ses routes commerciales afin que personne ne manque de quoi que ce soit et, parce qu'il faut bien en passer par là, s'étendre en s'appropriant les contrées voisines grâce à une armée forte en nombre mais aussi disposant des meilleures armes. Settlers VII, le prochain opus de cette licence, a été voulu par les développeurs de Blue Byte comme une nouvelle orientation plus libertaire.
Dans ce volet, il conviendra toujours de construire une économie forte mais on pourra prendre le contrôle des régions avoisinantes par différents biais : le combat, bien entendu, mais aussi la maîtrise technologique et les échanges économiques. En fin de compte, la victoire ne sera plus forcément obtenue en menant ses petits personnages à une plénitude sociale mais, plus simplement, en atteignant des buts définis à l'avance par le joueur lui-même. En résumé, tout le monde pourra jouer comme il l'entend, doctrine que nous ont bien précisée les développeurs durant la présentation de cette suite. A cela, nous serions tentés d'ajouter qu'il s'agit là d'une mécanique certainement très intéressante en multi mais qui devra faire ses preuves en solo. En effet, où pourrait se trouver la difficulté donc l'intérêt de jouer si on définit soi-même les critères de victoire ? Ne risque-t-on pas de s'enfermer dans la poursuite des buts qu'on maîtrise en évitant soigneusement ceux qui pourraient nous faire perdre ? Nous répondrons à ces questions dans un prochain test car la présentation à laquelle nous avons assisté a essentiellement tourné autour du multijoueur et s'est même concentrée sur le mode Skirmish.
La partie commence comme elles ont toujours commencé : on est maître d'une région modeste et on dispose d'une poignée de ressources de base, juste de quoi construire les quelques bâtiments qui vont permettre la production d'autres ressources. Pour être précis, c'est une hutte de forestier chargé de couper des arbres et une cabane où habitera un mineur chargé de produire des pierres dans une carrière. Point important : il faut toujours que ces bâtiments soient reliés à la route sinon personne ne viendra y travailler. Les vieilles recettes sont encore là... Précisons quand même que chacun de ces ateliers dispose de trois emplacements qui lui sont adjacents. Il faut d'ailleurs les prendre en compte au moment du placement. En effet, ces trois zones vont servir à installer un spécialiste qui, s'il oeuvrera dans le domaine défini par le bâtiment principal, se chargera d'une tâche annexe et pourtant parfois essentielle. Par exemple, à une cabane de bûcherons, on peut ajouter l'atelier d'un horticulteur qui va replanter des arbres. Ainsi, on devrait obtenir des planches primordiales pour la constructions dans les premiers niveaux de manière plus soutenue et plus longtemps.
Au fur et à mesure que la partie avance, les icônes représentant les joueurs connectés grimpent le long d'une réglette positionnée verticalement sur la partie droite de l'écran. On obtient la tête en ayant atteint certains critères. Il y en a de deux sortes. Les critères primaires sont, par exemple, d'avoir réuni un maximum de civils, d'avoir levé la plus grande armée ou d'avoir développé le plus de technologies différentes. En ce qui concerne les critères secondaires, ils rejoignent d'avantage le confort des habitants comme d'être le premier à construire une église. Mais cela reste un des critères pouvant vous amener la victoire, donc il ne faut pas le négliger. Et, autre exemple davantage lié au déroulement général du jeu, on n'est plus obligé de partir à la conquête d'une nouvelle zone pour obtenir une ressource désormais épuisée dans les régions qu'on contrôle. Pour éviter ce comportement basique, il suffit de trouver le moyen technologique permettant d'optimiser le rendement de cette ressource.
Pas de doute, Blue Byte a mis au point un jeu foisonnant de pistes et d'opportunités qui devrait satisfaire toutes les manières de jouer. De là à dire que tout le monde y trouvera son compte, il n'y a qu'un pas que nous sommes prêts à franchir d'autant plus que Settlers VII est vraiment beau, ce qui ne gâche rien.