Flotter à toute vitesse au-dessus d'une piste tortueuse aux commandes d'un bolide futuriste tout en dégommant des adversaires à coups de missiles : voilà une formule bien rodée, développée depuis des années par les F-Zero et autres WipEout. Elle est désormais disponible sur iPhone grâce à Speed Forge, qui en reprend tous les principes sans rien ajouter de neuf.
En effet, Speed Forge n'invente rien. Il s'agit donc de léviter à toute allure à bord d'un vaisseau et de tirer sur les autres concurrents pour terminer premier de la douzaine de courses proposées, dans la plus pure tradition du genre. La piste recèle divers bonus à ramasser et quelques accélérateurs et ralentisseurs. Votre véhicule s'abîme à mesure qu'il essuie des chocs et des tirs adverses, et finira par exploser s'il en absorbe trop, à moins de passer sur une petite clé à molette pour réparer. Bref, avec cette formule éprouvée, les développeurs ne prennent aucun risque. Niveau créativité et innovation, Speed Forge est proche de zéro.
Il y a tout de même un domaine où le jeu de RatSquare se distingue de ses homologues, il s'agit évidemment de la maniabilité. Sur iPhone, point de boutons, tout doit pouvoir se commander grâce à l'écran tactile et l'accéléromètre. Un écueil pour bon nombre de studios, qui pondent souvent des titres à la jouabilité hasardeuse. Mais RatSquare contourne astucieusement le problème en proposant pas moins de 5 systèmes de contrôle. Vous pourrez par exemple opter pour l'accélération automatique, il ne vous restera alors plus qu'à gérer le freinage (d'une pression en bas de l'écran) et la direction (en orientant l'appareil dans le sens souhaité). Si vous préférez, vous pourrez gérer la vitesse de manière analogique grâce à une jauge sur le côté gauche de l'écran. Enfin, les réfractaires à la détection de mouvements pourront tourner en utilisant des boutons tactiles. Grâce à ces options multiples, le pilotage devient un jeu d'enfant. Seul bémol : il semblerait que nos amis gauchers aient été oubliés au passage.
De la même façon, les armes s'utilisent très simplement grâce à une pression sur l'icône correspondante à droite. Il est juste dommage que les développeurs n'aient pas été plus créatifs dans ce secteur-là. On se répète, mais Speed Forge est extrêmement classique : des missiles, des mines, un flingue à positrons... Rien de bien folichon, l'arsenal aurait pu être un peu plus imaginatif. Notez que les armes servent pendant les courses, mais aussi dans 4 arènes dédiées uniquement au combat. Une bonne idée sur le papier, mais dans les faits ces affrontements sont vite ennuyeux : l'IA n'est pas au top, on se contente d'enchaîner les frags dans une sensation de brouillon ambiante. Néanmoins, Speed Forge est un jeu plutôt fun, agréable à pratiquer de temps à autre pour une petite montée d'adrénaline. Et pour terminer sur une note positive, signalons enfin que le soft jouit d'une réalisation graphique très honorable, ce qui confirme à ceux qui en doutaient encore que l'iPhone est une machine puissante.
- Graphismes15/20
On note bien quelques petits bugs d'affichage (dans les arènes notamment) et un soupçon de clipping, mais globalement Speed Forge est visuellement convaincant. Le jeu offre en effet de bonnes sensations de vitesse dans des environnements variés.
- Jouabilité15/20
Pas moins de 5 systèmes de contrôle sont disponibles, tout le monde trouvera donc une jouabilité adaptée à ses désirs. Le design des tracés est pas mal. Dommage que les armes soient si classiques et que les combats en arènes soient confus.
- Durée de vie14/20
Avec 12 circuits, 4 arènes et 3 modes de difficulté, Speed Forge propose un contenu plutôt conséquent en regard des 2,39 euros demandés. Les développeurs auraient néanmoins pu inclure une fonctionnalité de partage des scores en ligne.
- Bande son10/20
Sans doute le point faible du soft : il n'y a que 4 thèmes différents et ils ne sont pas vraiment agréables à écouter, à l'exception d'un morceau qui rappelle fortement The Prodigy.
- Scénario/
Avec Speed Forge, l'iPhone possède désormais un bon clone de WipEout. Certes, on pourra toujours lui reprocher son classicisme extrême, car il n'invente rien et se contente de reprendre une formule éprouvée. Mais il le fait bien.