A la croisée des chemins entre plusieurs genres, Nier vous fera endosser l’armure du héros éponyme prêt à tout pour trouver un remède au mal mystérieux qui ronge sa fille. Un papa comme un autre, somme toute ? Non, assurément pas...
The Black Scrawl, qu'on pourrait traduire par Le Gribouillage Noir, avouez que voilà un nom bien bizarre pour une maladie. C'est pourtant le nom de l'affection dont souffre Yonah, la fille de Nier, le héros du jeu qui nous occupe ici. La nouvelle démo à laquelle nous avons pu assister nous a même permis de constater que le mal est particulièrement virulent. En effet, l'action a débuté par une phase didacticielle se déroulant durant l'été 2040 dans une ville apparemment déserte et ensevelie sous la neige. Cherchez l'erreur. Et, après ce niveau sur lequel nous allons revenir dans quelques lignes, nous avons retrouvé Nier et Yonah pas moins de mille trois cents ans plus tard. Or (le croirez-vous ?) la gamine est toujours malade et son père n'a toujours pas trouvé de remède. Treize siècles pour arriver à une telle absence de résultat, voilà qui laisse rêveur.... Mais reprenons les choses dans l'ordre.
Le tout premier niveau que nous ont montré les responsables de Square Enix/ Eidos France dans leurs locaux parisiens faisait donc office de tutorial. Nous y avons découvert un Nier encore habillé en civil, réfugié dans un vieux magasin aux étals désormais déserts. Là, à côté du tuyau de plomb qui lui sert d'arme, il contemple un grimoire. De toute évidence, ce livre est magique puisqu'il semblerait que ce soit sa voix qu'entend Nier. Le grimoire l'enjoint à l'utiliser, à profiter des pouvoirs qu'il détient et qu'il peut lui offrir afin de se défendre et de mieux protéger sa fille. L'hésitation de Nier sera de courte durée car, assez rapidement, des hordes d'ectoplasmes ressemblant à des assemblages de bandelettes dorées réunies dans des formes vaguement humanoïdes vont passer à l'attaque. Or, il va vite s'avérer que son tuyau de plomb ne suffira pas face à leur nombre.
Le grimoire confère donc tout un tas de pouvoirs très offensifs pour aider Nier dans son combat. Leur utilisation se manifeste à l'écran par une vapeur rouge et noire qui prend la forme d'un poing géant, de flèches et de lances qu'on envoie sur les adversaires ou encore de pieux qui sortent du sol pour faire le vide autour de soi quand les ennemis se montrent trop collants. Il est même possible de générer une sorte de faux qui tourne autour du héros, le rendant ainsi intouchable pour ses ennemis. Après la piétaille, nous avons pu assister à l'arrivée puis à l'élimination d'un boss. Bon, c'était un "gentil petit boboss à sa mémère" vu qu'il s'agissait encore du premier niveau et sa taille, à peine deux fois celle de ses subalternes, ne nous a pas laissé de doutes quant à la brièveté du combat. Néanmoins, nous avons pu faire le point sur un principe récurrent du jeu : le système de cadran qui s'affiche quand on affronte un de ces ennemis supérieurs. Dès qu'on voit ce cadran à l'écran, on dispose d'un temps clairement indiqué pour, en frappant le boss, faire disparaître tous les symboles inscrits sur le contour dudit cadran. Si on réussit, on élimine son adversaire ou on passe à l'attaque d'une autre partie du corps pour les très grands boss qui attendent Nier plus tard dans l'histoire. Mais si on échoue, l'adversaire reprend du poil de la bête, comprenez que sa barre de santé est plus ou moins remplie automatiquement et tout est à refaire.
A l'issue de cette première rencontre avec un boss, nous avons donc retrouvé Nier treize siècles plus tard, dans un endroit bien plus accueillant et verdoyant. Avec son apparence de chevalier et sa grosse épée dans le dos, notre héros s'inscrit directement dans un contexte bien plus "heroïc fantasy" que précédemment. A un niveau plus général, le jeu entre également à ce moment dans une tendance davantage "jeu de rôle" qui semble tourner le dos à l'aspect beat'em all qui paraissait pourtant être la voie choisie durant le tout premier niveau. Attention, les combats gérés en temps réel sont toujours là. Toutefois, il faut désormais se préoccuper des caractéristiques du héros et celles-ci vont des statistiques de ses armes (puissance, rapidité d'action, etc) à ses pouvoirs. Parmi ces derniers, on trouve les attaques générées par le grimoire, toujours présent, mais aussi les connaissances en magie qui permettent de modifier les statistiques des armes ou encore les capacités en art martial qui, d'après ce que nous avons vu, serviront surtout à pouvoir éviter les attaques ennemies. En bref, Nier est un véritable fourre-tout mariant plusieurs principes, un jeu choral qui de toute évidence va chercher à ratisser large pour séduire de nombreux types de joueurs. Un pari intéressant...