Trois adolescents, membres du club de sciences occultes de leur lycée, sont partis s’adonner à leur passion, dans un vieux manoir isolé de tout. Linda, la fille du groupe, envoie, au bout de quelques jours, des clichés inquiétants à sa mère. Et puis, plus de nouvelles. Nous incarnons Akira, accompagné d’Angela, sa fidèle assistante. Nous avons été engagé par la mère de Linda, qui redoute, à juste titre, que les trois amis aient disparus ! Une brève cinématique nous mène à l’endroit où notre aventure débute, le hall du manoir...
The Note est un survival-horror à la première personne, développé par N.K. System. Il fait partie de ces jeux addictifs sans être exceptionnels, qui n'ont pas fait grand bruit en sortant sur notre territoire. Pourtant, il vaut la peine d'être fait. Le scénario en lui-même n'est pas bien poussé : retrouver trois adolescents dans un vieux manoir qui s'avère bien plus grand et plus labyrinthique qu'il n'en a l'air ! Rien de charismatique dans nos héros qui ne gagnent pas en crédibilité avec le doublage anglais bien ridicule. Ils ont beau être courageux, ils ne sont pas pour autant intelligents et réveilleront, par leurs actes maladroits, une déesse maléfique dès le début du jeu en l'aidant à reprendre toute sa puissance. A partir de là, votre recherche se corsera, et les pièges à votre encontre se multiplieront.
Là où le jeu est plus intéressant, c'est par son ambiance convaincante en dehors des phases de scénario, sa musique d'ambiance tout à fait acceptable, et ses quelques principes bien trouvés. Retrouver son chemin ne sera pas toujours évident, bien qu'une carte se complète au fur et à mesure de notre progression. Nous trouvons dès le début un fusil, qui sera notre seule arme tout au long du jeu. Le seul moyen de se procurer des balles, ainsi que des soins, sera de se rendre au village le plus proche, où nous pourrons également sauvegarder à notre guise ! Les ennemis ne sont pas évidents à battre, et les balles se consomment vite ! Il faudra donc veiller à recharger régulièrement. Le seul moyen de gagner de l'argent sera de revendre les objets trouvés sur les monstres, il sera donc préférable de ne pas éviter le combat.
Difficile de juger de la qualité des graphismes, à première vue, car nous sommes plongés dans l'obscurité la plus totale. Il faudra gratter bien des allumettes et ouvrir bien des rideaux pour que la pénombre devienne moins gênante tout au long de notre progression. En fait, allumer une lampe devra devenir votre premier réflexe, même lorsque vous êtes entouré d'ennemis, si vous voulez avoir une chance d'y voir quelque chose ! Cet aspect, a priori contraignant, apporte beaucoup au jeu, à l'atmosphère oppressante et à sa difficulté ! Autre point intéressant, l'impact du temps dans le jeu. Il n'est possible de sauvegarder dans le manoir qu'après un certain temps écoulé. Mais il s'agit du temps du jeu. Une commande “attente” vous permettra de faire défiler les heures rapidement afin de pouvoir sauver votre progression.
Oui mais voilà, attendre aura de nombreux autres effets ! Déjà, vos lampes seront probablement éteintes à votre réveil. Mais surtout, le temps que vous prendrez pour mener à bien cette aventure influera grandement sur la réussite ou non de votre mission ! Car les disparus sont loin d'être immortels, surtout dans un tel environnement. Vos choix et votre timing, tout au long du jeu, importeront grandement sur la suite des événements. Au niveau du gameplay, nous nous retrouvons avec un système déstabilisant. La prise en main est délicate et tout à fait atypique. En effet, les touches directionnelles, mais également les boutons de la manette servent à se diriger et à manipuler la caméra ! Que reste-t-il alors pour les actions ? Eh bien, le menu accessible grâce à la touche Start, ce qui est assez pénible à manipuler, et les quatre gâchettes auxquelles vous pourrez assigner les actions ou les objets que vous souhaitez selon ce qui vous semble le plus utile.
Ce mécanisme rend le jeu un peu difficile à manier, sachant que les actions redondantes (charger le fusil, tirer, allumer des lumières, ouvrir les portes, se soigner...) sont plus nombreuses que les touches assignables. Car, malheureusement, au lieu d'avoir une simple commande « action », qui aurait pu, selon l'endroit où l'on se trouve, allumer une lumière, ouvrir une porte ou un rideau, examiner un détail troublant ou prendre un objet, nous nous retrouvons avec une multitude d'actions possibles, désignées par les verbe « ouvrir », « allumer », « examiner », « prendre », « poser », « pousser », et bien d'autres encore... Certaines de ces actions ne seront à utiliser qu'une fois dans tout le jeu ! Et bien entendu, sélectionner “ouvrir” là où il fallait pousser, ça ne marche pas.
- Graphismes15/20
Pour un jeu PS1, les graphismes sont tout à fait corrects, sans être non plus transcendants. La pénombre omniprésente cache les quelques défauts et donne au tout une ambiance oppressante à souhait.
- Jouabilité12/20
Le maniement est trop lourd, trop peu intuitif, et s'avère handicapant dans les situations les plus critiques. C’est dommage, car on voit facilement que le système aurait pu être simplifié facilement.
- Durée de vie13/20
Le jeu est globalement vite fini, comptez une dizaine d’heures pour cela. Il est toutefois peu probable que l’on réussisse à sauver les trois ados dès la première partie, ce qui nous laissera le loisir de le recommencer.
- Bande son14/20
Les musiques sont variées et correspondent bien à l’ambiance du jeu. Elles apportent un véritable atout pour l’immersion dans cet univers sombre. La note pour la bande-son aurait été bien meilleure si le doublage en anglais n’était pas si ridicule. Dommage qu’ils n’aient pas eu l’idée de se contenter des sous-titres !
- Scénario13/20
On ne peut pas parler d’un scénario très développé. Il est par contre appréciable que l’évolution de l’histoire diffère selon notre timing et nos actions.
L’histoire simpliste et la personnalité inexistante des différents protagonistes ne nuisent pas au jeu, qui est principalement basé sur l’aspect exploration, survie, et ambiance stressante. En cela, il est excellent et vaut encore tout à fait le coup d’être joué, si jamais la fibre nostalgique vous poussait à ressortir votre Playstation !