Buccaneer : The Pursuit of Infamy est une simulation de piraterie. Aux commandes d'un navire et d'un équipage de frères de la côte, vous devez accomplir des missions pour engranger de l'or. Dit comme ça, le jeu pourrait sembler intéressant. Hélas, il cumule bien trop de tares pour surnager.
Dans Buccaneer, vous incarnez donc le capitaine d'un bateau pirate, œuvrant pour la faction des Boucaniers d'Or. Dans votre base de la Baie du Coutelas, vous avez accès à un chantier naval, pour améliorer votre embarcation selon trois critères (vitesse, résistance, puissance de feu), ainsi qu'à un armateur pour en acheter une meilleure. Vous avez également accès aux cartes des régions environnantes, qui vous permettent de sélectionner quelle mission effectuer parmi la cinquantaine disponible. Après cette phase terrestre très limitée en termes d'options, il ne reste plus qu'à prendre la mer, où se déroule l'essentiel de l'action.
La plupart des missions tournent autour des mêmes objectifs : détruire des cibles ennemies, qu'il s'agisse de bateaux ou de bâtiments côtiers. Manœuvrer le navire ne requiert que quatre touches, pour les quatre directions de base. Il n'y a aucune gestion du vent, pas plus que du déploiement de la voilure. Bref, on a l'impression de piloter une voiture... Déplorable. La partie combat ne fait pas mieux : il est seulement possible de tirer avec les canons de bâbord (clic gauche) ou ceux de tribord (clic droit). Et voilà, on a déjà fait le tour des possibilités. Où sont les différents types de munitions qu'on trouve habituellement dans le genre (boulets chaînés, mitraille...) ? Où est la gestion des dégâts (un bateau abîmé à 90% va toujours aussi vite) ? Pourquoi n'y a-t-il pas de phases d'abordage ? Buccaneer manque de tous les éléments que l'on est en droit d'attendre d'une simulation de combat naval. Même la gestion du moral est extrêmement basique : il suffit de payer une tournée de rhum à l'équipage entre deux missions et c'est bon. Ajoutez à cela des graphismes d'un autre âge et une grosse voix ridicule qui se croit dans Unreal Tournament, et vous obtenez une des plus grosses daubes de l'année.
- Graphismes5/20
Après Empire : Total War, qui permet de zoomer au cœur de l'action pour admirer le moindre membre d'équipage qui s'active avec un niveau de détail impressionnant, Buccaneer fait pâle figure. Tout est moche, à l'exception de l'eau qui ne s'en sort pas trop mal.
- Jouabilité4/20
Entre le bateau qui se manie comme une voiture et les options très limitées, que ce soit sur terre ou en mer, le gameplay n'a vraiment rien pour lui. De plus, la difficulté est parfois assez mal ajustée.
- Durée de vie6/20
Avec 56 missions et un mode multijoueur, Buccaneer propose théoriquement une durée de vie correcte. Mais dans les faits, ses objectifs répétitifs, son gameplay creux et sa réalisation médiocre le condamnent à une désinstallation rapide.
- Bande son8/20
Les musiques ne sont pas vraiment inspirées, et que dire de cette grosse voix ridicule qui semble sortie tout droit d'un FPS multi des années 90 ?
- Scénario/
Buccaneer transpire le manque de moyens dans tous les compartiments. Il est moche et son gameplay est d'une platitude absolue. Bref, l'intérêt du jeu frôle le néant. Finalement, son seul mérite est de nous rappeler que le jeu vidéo peut parfois faire naufrage.