Voilà déjà un an et demi que nous avons jeté un premier coup d'oeil à Dark Void en version jouable (comprenez qu'un des membres du studio de développement y a joué devant nous, pas que nous ayons pu y toucher...). C'était lors du Capcom Day et ce titre en gestation nous avait fait une excellente impression, à la fois par son ambiance générale et par la qualité déjà évidente de sa réalisation. Aujourd'hui, nous ne sommes plus qu'à quelques semaines de sa sortie et comme c'est d'usage, les développeurs se sont offert une tournée pour présenter leur bébé à la presse internationale. C'était l'occasion pour nous de faire le point sur les nouveautés que les développeurs auraient inclus dans ce jeu... ou pas.

Vous l'aurez compris, lors de cette nouvelle présentation de Dark Void, nous nous sommes retrouvés en pays de connaissance. Par rapport à la version que nous avions vue il y a 18 mois, nous avons constaté une éventuelle amélioration des textures mais c'est à peu près tout. Pour ceux qui n'ont pas lu notre aperçu de l'époque, ce titre raconte la lutte d'un pilote, ayant quitté notre dimension aux alentours du Triangle des Bermudes, face à des extraterrestres qui s'apprêtent à débarquer sur Terre pour la conquérir, les Watchers. Entre ce scénario qui nous ramène à bon nombre de romans de gare ou de films de série B et le contexte, puisque l'action se déroule dans les années 40, il est clair que Dark Void fait référence à une certaine culture populaire à commencer par les comics, la bande dessinée américaine. Cette impression est renforcée par la nature même du personnage qu'on dirige et qui nous ramène directement au Rocketeer du regretté Dave Stevens. Tout comme Cliff Secord dans Rocketeer, Will de Dark Void va vite se retrouver avec un jetpack greffé dans le dos. Propulsé par les mini-réacteurs qui composent cet objet atypique et armé de différents fusils sur lesquels il mettra la main au cours de ses aventures, il pourra affronter mano a mano les vaisseaux de ses ennemis mais aussi leurs troupes à pied en se positionnant sur des surplombs ne pouvant être atteints autrement ou, plus simplement, en restant en vol stationnaire au-dessus d'eux. La liberté d'action sera clairement l'un des mots d'ordre de ce jeu.

La principale caractéristique qui émaille la conception des niveaux de Dark Void, c'est leur aspect vertical. Souvent, Will se retrouve accroché au bord d'une passerelle ou d'une avancée rocheuse dans la paroi d'une montagne. Dès lors, les perspectives basculent selon un angle de 90° puisque la caméra reste en permanence verrouillée sur le dos du héros. Mais comme les lois de la physique restent les mêmes, les corps des ennemis éliminés par Will se précipitent vers le sol. Sauf que dans ces moments-là, Will tourne précisément le dos au sol. Il faut donc éviter les cadavres des adversaires après leur avoir tiré dessus. Et ce changement des perspectives devrait être très perturbant pour ceux qui gèrent mal leur positionnement dans l'espace. A titre de référence et même si cela n'est appelé à parler qu'aux joueurs qui pratiquent depuis vraiment longtemps, cette idée nous ramène un peu au concept de base des premiers Descent.

L'une des autres mécaniques mises en avant dans cette nouvelle présentation mais dont nous vous avions déjà parlé, ce sont les séquences pré-calculées durant lesquelles il faudra appuyer sur les boutons indiqués à l'écran pour faire progresser l'action en cours. Ce principe interviendra par exemple au moment de s'emparer d'une des soucoupes volantes des ennemis. Après avoir atterri dessus, Will cherchera à en ouvrir le cockpit pour se débarrasser du pilote. Première étape : débrancher le système électrique qui se trouve sous un carter qu'on soulève en pilonnant une touche de la manette. Quand on y est parvenu et que l'habitacle s'ouvre, il faut repousser l'attaque du pilote qui vous saute dessus en frappant de manière répétée une autre touche. Encore une fois, le ton est léger et l'action omniprésente ce qui ne peut que renforcer la cote d'amour dont bénéficie Dark Void auprès de nous. Maintenant, nous attendrons les tests plus en profondeur afin de savoir si le jeu parvient à se renouveler sur la longueur. Comme nous l'a expliqué Morgan Gray quand nous l'avons interrogé sur l'absence flagrante de progrès du jeu depuis sa présentation au Capcom Day, cette dernière n'était en fait qu'une démonstration technique s'articulant autour d'un pourcentage infinitésimal d'un niveau, à peine 3%. C'est pourtant ce même niveau qui a servi cette deuxième présentation. Donc, pour l'instant, nous avons eu un peu l'impression qu'on nous a répété une histoire attachante que nous avions comprise la première fois.