Le soleil vient de se lever, encore une belle journée et il va bientôt arriver pour nous libérer, l'ami Rico. Résolu à gommer les imperfections du premier Just Cause, Avalanche Studios va à nouveau nous entraîner dans une aventure faisant rimer révolution avec action. Nous avons pu mettre le grappin dessus et nous vous livrons nos premières impressions.
En ce moment, il semblerait qu'Eidos vive sa période "héros qui utilisent un grappin pour se déplacer". Pour preuve, après nous avoir enchanté avec les aventures de Batman, ils nous ont proposé de faire quelques pas dans Just Cause 2. Comme il se doit, nous y avons retrouvé le tombeur de dictature au charme indubitablement ibérique : Rico. Comme dans l'opus précédent, il aura toute latitude pour arriver à ses fins. Il lui sera possible d'aborder ses missions selon l'angle qu'il jugera bon, quel qu'il soit, en utilisant n'importe quelle méthode et en ayant recours aux armes ainsi qu'aux véhicules avec lesquels il se sentira le plus à l'aise. Sur ce point précis, sachez que le catalogue regroupera plus d'une centaine de véhicules différents : des motos, des voitures, des avions, des bateaux et des hélicoptères. Il y aura des modèles civils totalement inoffensifs ou militaires armés jusqu'aux dents, des rapides mais fragiles, des lents mais robustes, des beaux, des laids... Enfin bref, de quoi satisfaire les goûts et les manières de jouer de tout le monde.
Il en va exactement de même en ce qui concerne les armes. Le maître mot définissant cette suite étant "fun", il suffira de faire deux pas pour découvrir un fusil de sniper, un pistolet-mitrailleur ou un mini-gun à munitions infinies comme s'ils poussaient sur les arbres. Ce dernier ravira les oreilles du joueur de la douce mélodie de ses canons rotatifs crachant du plomb en fusion alors qu'on s'en servira pour raser complètement une base militaire. Eh oui, Just Cause 2 est le royaume des joies simples pour ne pas dire simplistes tant il est clair qu'on ne baigne pas dans une cohérence forcenée. Pour exemple, la gestion des soldats ennemis qui semblent s'envoler comme des ballons de baudruche dès qu'on fait éclater un obus à leurs pieds ou les bonds tout bonnement insensés que font certaines voitures dès qu'elles heurtent un obstacle. Il n'est pas certain que ces défauts ne seront pas corrigés avant le lancement de la version finale mais, le plus étrange, c'est qu'on les remarque à peine tant on est clairement là pour s'amuser et s'adonner à la pléthore d'activités que renferme cette gigantesque cour de récré qu'est Just Cause 2.
La base, c'est de se balader, même si cela ne fait pas vraiment avancer le renversement de l'état que vous fomentez. Que ce soit sur terre, sur et sous l'eau ou dans les airs, il y a fort à parier que vous passerez des heures à visiter l'île de Panao. Sachez que les développeurs ont choisi de proposer une aire de jeu d'une taille équivalente à celle dont on disposait dans le premier opus. Ne soyez pas déçu car on dispose quand même de 1024 km² c'est-à-dire très précisément vingt-huit fois la taille de la carte de GTA San Andreas. Nous pourrons détruire un bâtiment gouvernemental histoire de fragiliser l'assise de l'Etat ou, parce qu'il faut bien se distraire de temps en temps car on est gravement soumis à la pression quand on mène une révolution, en prenant part à une course en avion.
Pour justifier son salaire de ministre, Rico devra quand même accomplir la cinquantaine de quêtes qui constituent la campagne principale. Il s'agira par exemple, comme nous l'avons fait lors de notre session d'essai, de libérer un témoin qui risque sa vie en déposant auprès d'un tribunal. Pour cela, on s'introduira dans une base militaire bien gardée pour y trouver les coordonnées GPS du témoin. Mais, voilà qui tombe bien, un blindé léger équipé d'un canon et d'une mitrailleuse attend notre héros juste à l'entrée de la base. En voiture Simone et pas de pitié pour ceux qui oseront tirer sur cette forteresse roulante... Une fois entré, Rico peut poursuivre tout droit vers son premier objectif de mission : un ordinateur où se trouvent les coordonnées du témoin. Mais pour entrer, il faudra mettre la main sur une carte d'accès détenue par un officier. Mais, au lieu de foncer tout droit vers les objectifs, on pourra profiter d'être là pour détruire quelques installations essentielles comme des coupoles radar, des antennes-relai ou des citernes de carburant histoire de semer un peu plus de chaos dans le pays. Une fois qu'il a découvert l'endroit où se trouve le témoin, un hélicoptère vient chercher Rico et l'emmène jusqu'au convoi qui l'emmène vers le tribunal. Arrivé à portée, plusieurs options s'offrent au joueur. Soit on continue à jouer au cochon pendu sous le ventre de l'hélico et on tire sur les véhicules du convoi, soit on utilise le grappin pour se lancer sur le toit d'une des voitures tout-terrain et on commence à éliminer les soldats qui le gardent, un par un. Vous l'aurez compris, le sentiment de liberté d'action est vraiment total.
Après deux heures de jeu, nous devons reconnaître que nous sommes plutôt séduits. Il nous est effectivement apparu que cette suite a gagné en intensité corrigeant ainsi l'un des principaux défauts qui avait été décelé lors de nos tests du premier volet. Ajoutez à cela un rendu graphique nettement plus convaincant bien que la totalité de l'île soit traitée en streaming et se passe donc de tout chargement. N'oublions pas non plus toute la partie gestion qui vous permettra d'améliorer les armes en matière de précision, de puissance ou de cadence de tir. Bref, ce Just Cause 2 s'annonce vraiment comme un gigantesque centre d'activités. Reste à savoir si les missions proposées sauront se renouveler car, tout le monde le sait, l'intérêt et la qualité d'un tel jeu résident autant dans la variété que dans la quantité. Réponse dans un prochain test mais pour notre part, et ce n'est pas seulement pour faire un bon mot, nous avons hâte de retomber dans le Panao...