Série mythique s'il en est, Command & Conquer s'apprête à accueillir son ultime chapitre avec Tiberian Twilight. Avec sa tronche de testament, le jeu n'entend pas se contenter de capitaliser sur les forces des ses prédécesseurs, mais définit au contraire une toute nouvelle formule, au risque de déstabiliser les fans.
Ultime évolution d'une série que tous les joueurs du Monde ont approché au moins une fois dans leur vie, le bien nommé Tiberian Twilight risque en effet de bouleverser pas mal de petites choses. On commence tout d'abord par le scénario, qui voit l'alliance contre nature du GDI (Groupement de Défense Internationale) et de la fraternité du NOD, les deux principales factions antagonistes de cet univers. Pourquoi un tel sacrilège vous demandez-vous sans doute ? Eh bien tout simplement parce que la Terre agonise. Le tibérium, ce minerai indispensable mais toxique, menace en effet de s'étendre à toute la planète et d'y rendre la vie impossible. Alors que les dirigeants du GDI nagent en plein désespoir, Kane, le charismatique chef de l'organisation terroriste du NOD, annonce détenir la clé du salut de l'humanité et propose une trêve. On se doute évidemment que cette paix fragile - née de la perspective imminente de l'extinction de la race - ne durera pas très longtemps. Pour ne pas changer, on se retrouvera donc avec deux campagnes distinctes lors desquelles les deux camps se mettront joyeusement sur la tronche.
Au-delà de cette approche initiale inédite, Command & Conquer 4 va se faire un plaisir d'introduire une tripotée de changements dans le gameplay traditionnel de la série, aussi bien en solo qu'en multijoueur. C'est d'ailleurs ce dernier aspect qui nous intéresse aujourd'hui, puisque nous avons enfin eu le plaisir de pratiquer le jeu en réseau local, lors d'une partie animée en 2 contre 2 (le soft sera néanmoins capable de supporter des matches en 5 contre 5). On notera au passage que Tiberian Twilight proposera de former des "groupes" de joueurs online, un petit peu à la manière du Xbox Live. Cette option permettra à une bande de potes de sauter de partie en partie ensemble, sans avoir à mascagner pendant trois plombes pour arriver à coordonner tout le monde. Mais revenons à nos moutons et à la bataille en elle-même. Une bataille que votre humble serviteur a d'ailleurs eu le plaisir de traverser en étant assis à côté de Joe Kucan, l'acteur qui campe Kane dans toutes les vidéos de la série. Ce dernier, qui défendait évidemment les couleurs du NOD, n'aura d'ailleurs pas hésité à tricher honteusement en reluquant nos manoeuvres et en les communiquant à son allié. On reconnaît là encore toute la perfidie du personnage.
Avant même le début de la partie, il fallait choisir une classe, classe qui détermine le type de troupes auquel vous aurez accès par la suite. A vous de voir si vous souhaitez privilégier un style offensif et profiter de puissantes unités terrestres ou défensif pour aligner tourelles et infanterie spécialisée. La troisième classe se focalise assez logiquement sur le "soutien" et offre un équipement varié ainsi que sur des forces aériennes capables de frapper rapidement à l'autre bout du champ de bataille. En bon bourrin, votre rédacteur préféré a donc opté pour une formation offensive. Cela dit et quelle que soit votre décision, votre progression et votre tactique tournera impérativement autour d'un unique bâtiment, qui sera capable de produire absolument toutes les unités dont vous aurez besoin sur le terrain. Ce bâtiment est en outre un peu particulier puisqu'il est mobile, d'où son appellation de VCM (Véhicule de Construction Mobile). Cohérence quand tu nous tiens ! Très vite, nous avons pu déployer des unités légères, pratique pour explorer les alentours et sécuriser les premiers points clés. Mais tout cela n'était que du menu fretin, un mal nécessaire avant de lâcher sur le terrain un redoutable titan MK II, capable de faire de gros trous dans les rangs adverses. Un généreux mastodonte doté de lance-missiles, évoquant d'ailleurs les terribles quadrupèdes impériaux de l'Empire Contre-Attaque, fit également son apparition pour nous aider dans notre oeuvre de destruction.
Les troupes du NOD ne manquaient pas de mordant non plus, et il a rapidement fallu faire face aux fantassins centurions d'un joueur orienté défense. Et en effet, les soldats en question étaient particulièrement délicats à déboulonner en raison de leur champ de force frontal, capable d'encaisser une bonne couche de tirs. Au fond, le seul moyen de se débarrasser de ces cochonneries consistait à opérer un joyeux contournement afin de leur tirer dans le dos. Manque de bol, nos petites manoeuvres destinées à leur faire mordre la poussière étaient régulièrement contrariées par quelques Scorpions et autres tanks furtifs, déjà connus des fans. Après quelques minutes de combats acharnés, la victoire s'est finalement dessinée pour le GDI grâce à l'intervention musclée d'une flottille entière d'unités volantes. Ouf ! Pour terminer ce petit tour d'horizon du monstre, il vous faut aussi savoir que vos performances, en multi ou en solo, vous permettront de gagner de l'expérience pour débloquer de nouvelles unités et de nouvelles améliorations à utiliser dans l'ensemble du jeu. En d'autres termes, tous vos efforts aboutiront toujours à de nouvelles options tactiques. Vous mettrez donc un bon bout de temps à découvrir toutes les subtilités de ce Command & Conquer 4. Prévu pour 2010, le gros bébé d'Electronic Arts devrait cependant être largement modifié avant de sortir, et nous avons donc choisi de ne pas trop entrer dans les détails dans ce petit aperçu. Néanmoins, vous pouvez être sûr d'une chose : cet ultime chapitre est très bien parti pour apporter une conclusion épique à l'une des plus grandes séries de l'histoire.