En constante progression depuis l'apparition des consoles HD sur le marché, la série NBA 2K s'est petit à petit imposée comme la référence en matière de simulation de basket, comme elle avait su le faire jadis sur 128 bits. Après avoir impressionné la saison passée, la franchise de 2K Sports connaît une année de transition où le gameplay fait davantage l'objet de corrections que de réelles innovations. En revanche, les modes de jeu eux, s'enrichissent sérieusement, avec notamment l'apparition d'un mode Carrière ultra poussé qui remplace le mode 24/7 (disparu depuis NBA 2K7) quelque peu vieillissant. De plus, les développeurs ont pris le temps de soigner le jeu en ligne afin de combler le retard accumulé sur NBA Live, exhaustif au possible. Les amoureux de la série peuvent donc miser sur une durée de vie impressionnante dans la mesure où les possibilités sont particulièrement nombreuses. Matches classiques, championnats (hors ligne et en ligne), modes Association, Situation, Défis Rookies, Playoffs, Entraînements, concours de dunks ou de tirs à 3pts, etc.

Le mode Mon Joueur est donc la principale attraction de ce NBA 2K10, d'autant que le précédent volet était dénué de toute Carrière du genre. La première qualité du mode Mon Joueur est de s'appuyer sur une interface de création extrêmement complète et qui permet de personnaliser aussi bien le physique que le jeu de son poulain. Ainsi, vous choisissez non seulement son poste de prédilection mais aussi sa spéciale, ainsi que sa manière d'évoluer sur le terrain. A chaque utilisateur son style. La suite n'est pas moins impressionnante puisque la progression est très lente et commence par une Ligue d'été dans laquelle votre rookie attend d'être drafté. A l'instar d'une véritable carrière NBA, le joueur peut ensuite être invité à participer à un entraînement organisé par une équipe du championnat américain. Sinon, si vos prestations ne sont pas concluantes, il est fort possible que vous deviez passer par la case NBA-League. Le tout est quoi qu'il en soit cas rudement bien ficelé et particulièrement exigeant avec une analyse assez poussée de vos performances, match après match. On pourra ainsi vous demander de revoir vos distances de shoot ou d'améliorer votre marquage afin de donner moins de points à votre adversaire direct. Sur le terrain, les bonnes et mauvaises actions sont signifiées par des notes (à l'américaine) et aident le joueur à travailler son jeu et à corriger ses erreurs.

En découle une extension en ligne assez sympa puisqu'il est possible de créer une équipe originale, d'y inclure votre propre avatar et d'inviter quatre amis à faire de même, afin de composer un cinq forcément unique au monde. Rien n'empêche les joueurs qui ne sont pas passés par la case Mon Joueur de s'inscrire dans une équipe en incarnant le joueur NBA de leur choix. Mais avouez que l'intérêt n'est pas le même. Tout ceci est exactement dans la lignée des modes de jeu en ligne notamment imaginés par EA dans ses différentes licences (FIFA, NBA Live 10...), d'autant que NBA 2K propose une nouvelle fois d'effectifs dynamiques basés non seulement sur les derniers transferts mais également sur leurs blessures et différentes performances dans la réalité. Enfin, précisons que l'interface générale du jeu ne fait plus de distinguo entre le hors ligne et le en ligne et que quel que soit le mode de jeu sélectionné, il vous sera possible de jouer aussi bien contre une IA que face à un humain (en local ou en ligne). Cela occasionne un certain dépaysement qui contribue à donner encore plus de personnalité aux menus de NBA 2K, toujours très différents de ceux d'un NBA Live pour ne citer que lui.

Niveau gameplay, NBA 2K10 ne révolutionne pas la série. Toujours très en mouvement, le jeu proposé par les équipes de NBA 2K10 est incroyablement réaliste et profite d'une animation sans faille. On remarque d'ailleurs que les fameux mouvements spéciaux qui étaient jusqu'à présent imposés et propres à des joueurs bien particuliers peuvent être maintenant personnalisés. Toujours aussi fluide, NBA 2K se voit doté d'une IA plus développée et qui n'ira par exemple plus s'obstiner à sauver un ballon qui est censé passer en sa possession après être sorti des limites du parquet. Notons également que la gestion de la fatigue est légèrement plus poussée que précédemment puisqu'une fois que l'accélération a consommé toute la jauge de fatigue classique, elle entame celle d'endurance, une nouveauté. Du côté des défauts, NBA 2K10 ne peut pas se targuer de proposer un jeu long très précis puisque la plupart des passes longues finiront hors du terrain ce qui empêche notamment de réduire les temps de possession en fin de match. Si le joueur ne veut pas perdre la balle, il lui faudra obligatoirement faire redescendre le meneur à proximité de son coéquipier. Pas de quoi pour autant nuire au plaisir de jeu mais force est de constater qu'un peu plus de nouveautés de gameplay n'auraient pas forcément été du luxe !