Chère aux amateurs de basket total et débridé, la série NBA Live est fidèle au rendez-vous comme c'est le cas depuis quinze ans déjà. Misant une fois de plus tout sur l'authenticité des matches, que ce soit par le biais de commentaires dynamiques du duo Besnard-Eddy ou grâce à une modélisation poussée des joueurs et salles du championnat U.S., NBA Live parvient à se maintenir comme alternative de choix aux allergiques du gameplay pointu du voisin NBA 2K. Mais cette saison, plutôt que de proposer plus de tricks et plus de mouvements casseurs de chevilles, les développeurs ont tenu à rééquilibrer le gameplay entre attaque et défense afin d'éviter les raquettes trouées comme un gruyère. En parallèle, il ne faut pas attendre de révolution de la part de la série puisque les grandes lignes de la saison passée sont fidèlement reprises au point que les possesseurs de NBA Live 09 trouveront EA Sports un peu avare en nouveautés.

Le gameplay se veut donc un peu moins porté vers l'attaque et force est de constater que les scores tendent à se rapprocher de ceux de NBA 2K, à savoir qu'en simulant des quart temps de 5 minutes, on peine sérieusement à atteindre les 100 points et a fortiori à les dépasser. La principale raison n'est autre que la puissance défensive des franchises, nettement revue à la hausse, de sorte à ce qu'il devienne très compliqué de pénétrer dans une raquette en solo. Evidemment, les coutumiers du fait, comme Tony Parker, y parviendront, moyennant quelques dribbles bien placés, ponctués par sa spéciale, le tear drop. Seulement voilà, foncer tête baissée face à une défense en zone bien regroupée n'est plus vraiment une solution dans NBA Live, EA Sports ayant corrigé la fameuse tendance des défenses à laisser passer un adversaire suffisamment motivé pour s'attaquer seul à la raquette. L'incidence directe est un peu plus posée et basée sur la construction, à l'européenne serait-on tenté de dire. L'IA améliorée, l'autre aspect du gameplay remanié n'est autre que le pick and roll. La jauge a cédé sa place à des commandes classiques, à savoir que c'est en appuyant directement sur la touche adéquate que l'utilisateur choisit si son joueur opte pour un roll ou un fade.

Notons que le titre profite également de quelques nouvelles animations qui contribuent à fluidifier le gameplay, que ce soit au niveau des passes, des shoots, des contacts, des dunks ou des alley-hoop. D'ailleurs, l'apparition des passes freestyle permet de varier les attaques et de se sortir de situations délicates, comme une prise à deux ou à un jeu long de ligne. Ainsi, en maintenant une gâchette puis en appuyant sur le bouton correspondant à l'icône qui apparaît au-dessus du receveur, il est possible de passer la balle par-dessus l'épaule ou à hauteur de hanche, en freestyle. On constate également que la gestion des contacts a été améliorée, notamment dans les shoots, ce qui se situe dans la lignée d'une IA plus agressive et moins perméable en position défensive. NBA Live 10 est ainsi à la fois plus réaliste mais sans perdre en souplesse, bien au contraire. Demeurent évidemment des défauts récurrents comme la difficulté à réussir des interceptions, même en position optimale ou la sélection de joueurs en multi. En effet, en deux contre deux par exemple, au moment de passer la balle à un joueur contrôlé par l'IA, on s'attend à ce que ce soit le second joueur humain qui prenne la possession du receveur. Or, la majeure partie du temps, l'IA va donner le contrôle du receveur au passeur, ce qui crée des situations particulièrement confuses.

Au niveau des modes de jeu, c'est vers le Online, toujours aussi complet, qu'il faut se tourner puisqu'il accueille le Live Run Adidas. Il s'agit d'une succession de saisons (une par mois) dans lesquelles il est possible d'inscrire une équipe précédemment créée et de jouer des matches en 21 points, comme sur un playground l'été, à cinq humains. Chaque utilisateur peut alors choisir son joueur, ses chaussures et sa tenue afin de composer des cinq originaux. Autre mode de jeu à faire son apparition, la saison dynamique. Basé sur l'ADN dynamique, ce mode permet de jouer le calendrier officiel de la NBA, avec les données (stats, forme, style de jeu...) de n'importe quelle équipe du championnat. Si vous faites l'impasse sur des rencontres, le résultat sera celui obtenu par la franchise dans la réalité. Ainsi, si vous décidez de jouer tous les matches, vous pouvez, tout en bénéficiant du calendrier et des résultats du véritable championnat NBA, modifier le classement de l'équipe que vous contrôlez. A l'inverse, si vous êtes en difficulté, vous pouvez toujours miser sur de bons résultats réels de votre équipe afin de remonter la pente. Un mix parfait entre virtuel et réalité. Enfin, précisons qu'il est désormais possible de jouer directement des playoffs sans passer par la case saison. Le minimum syndical.