Sur le papier, Clone Wars : Les Héros de la République a pourtant de quoi séduire. En effet, le soft nous permet, au sein d'une petite sélection de chapitres, de diriger plusieurs personnages comme des Clones, Anakin Skywalker, sa Padawan Chipie et même Obi-Wan. De même, la progression alterne entre divers passages de plates-formes, de shoot et de combat, le tout s'insérant au sein d'environnements très bien réalisés. Les petits haut-parleurs de la machine nous gratifieront même de voix en bonne et due forme, que cela soit lors des briefings ou pendant les missions elles-mêmes. La performance étant assez rare sur Nintendo DS, nous nous devions bien évidemment de la mettre en valeur dans ces lignes. Cela dit, si de nombreux efforts ont été consentis pour habiller le titre et le rendre digne de l'univers de Clone Wars, ce qui fait le coeur du jeu, à savoir son gameplay, n'a malheureusement pas bénéficié d'autant de soin.

Intégralement jouable au stylet, Les Héros de la République nous fait généralement contrôler un duo de héros (un Clone et un Jedi), forcés de se coordonner pour poursuivre leur progression dans des niveaux peuplés de droïdes ennemis et segmentés par diverses portes qui ne peuvent s'ouvrir qu'en actionnant un ou plusieurs interrupteurs éloignés. Il faudra donc très régulièrement passer de l'un à l'autre en appuyant sur la croix directionnelle, les faire emprunter des chemins différents, et ainsi tenter d'atteindre la sortie. Chaque fois, vous devrez tirer parti des capacités de chacun. Ainsi, on utilisera le Jedi lors de séquences de plates-formes mollassonnes car totalement assistées, avant d'empoigner notre sabre laser pour découper des droïdes inoffensifs en tapotant vaguement dans leur direction sur l'écran tactile. Parfois, on devra appuyer sur L ou R pour solliciter la Force et déplacer les rares objets qui encombrent notre itinéraire. Une fois bloqué, on s'en remettra au Clone qui lui, se servira de son fusil laser pour se débarrasser de ses ennemis. On devra d'ailleurs veiller à le protéger en le postant derrière des caisses ou des gravats. Avec un peu de chance, le bougre s'agenouillera alors, le temps de recharger son arme et son bouclier. Mais au même titre que les combats au sabre, ces fusillades régies par notre bon vieux stylet, ne vous procureront aucun plaisir en raison de leur grande répétitivité et de leur manque de dynamisme. De fait, on se trouvera donc plus que soulagé lorsque viendra la fin de chaque niveau. Et même si le soft vous encouragera à retenter le coup pour améliorer votre score (et accessoirement pour tenter de dissimuler la grande brièveté de l'aventure), il y a de fortes chances pour que vous ayez déjà succombé aux grands coups de pelle dans la tronche du marchand de sable.