Le titre de ce jeu, Reflection, est un mot qui en l'occurrence voit son double sens utilisé à plein. En effet, en plus de l'idée d'une image reflétée dans un miroir, il évoque également la nécessité pour le joueur d'utiliser ses cellules grises.
Pour un journaliste spécialisé en jeu vidéo, Reflection est un cas d'école. Il s'appuie en effet sur un principe simple à décrire mais revu et corrigé par ses développeurs de manière à ce que quelques subtilités en fassent tout le sel. Dès qu'on a en mains une DSi sur laquelle il fonctionne, tout tombe sous le sens. Mais décrire convenablement et surtout de manière digeste les différents éléments qui s'additionnent durant son utilisation, c'est une autre paire de manches. Alors commençons par le commencement et le plus simplement possible...
Reflection est un jeu de plates-formes. Comme le veulent les canons du genre, on y dirige un personnage selon un déplacement horizontal afin d'atteindre la fin de chacun des niveaux. En l'occurrence, le personnage en question est Kiria, une jeune voleuse qui a voulu faire main basse sur un miroir précieux. Mais la demoiselle doit avoir des mains en beurre car elle a échappé l'objet qui s'est brisé en plusieurs morceaux. Dès lors, le château dans lequel elle s'est introduite a subi un phénomène étrange qui se traduit par l'apparition d'une autre Kiria, celle qui vit dans l'écran de la partie supérieure de la console portable de Nintendo. Concrètement, on dirige la version de Kiria qui évolue dans l'écran du bas de la DSi et tous les mouvements qu'on lui demande d'accomplir (sauts, direction prise...) sont également accomplis par son double. Les choses se compliquent un peu dès qu'on prend en compte le fait que les environnements présents dans les deux écrans ne sont pas toujours les mêmes. Ainsi, si l'une des deux versions de Kiria se trouve face à une colonne qui lui barre le passage et qu'on essaie de sauter pour la passer, cela peut envoyer directement l'autre incarnation dans un trou sans fond. Il faudra donc faire preuve d'un rien de jugeote pour parvenir au bout des vingt-cinq niveaux qui composent le jeu.
Histoire d'étoffer le principe, les développeurs ont implémenté dans les niveaux des stations grâce auxquelles l'aspect réfléchissant de Kiria peut être désynchronisé du modèle original. Dans ces moments-là, les challenges deviennent un peu différents puisqu'ils demandent une sorte de coopération entre les deux personnages. Il faut par exemple déplacer l'image de l'héroïne jusqu'à un bouton qui se déclenchera pour ouvrir une porte permettant à l'original d'accéder au niveau suivant. En tout, les développeurs annoncent deux à trois heures de jeu pour terminer l'histoire principale. Ce n'est pas vraiment très long mais on sait que la durée de vie n'est pas la qualité première des jeux estampillés DSiWare et WiiWare. C'est regrettable mais c'est comme ça. Alors, pour offrir un petit regain de durabilité à Reflection, ses auteurs y ont inclus un deuxième mode de jeu qui consistera à terminer un niveau le plus rapidement possible. Au moment où ces lignes sont écrites, on ignore encore quel sera le prix à payer pour se procurer Reflection. On ne possède pas non plus de date de sortie plus précise qu'un laconique 4ème trimestre 2009.