Redouté par ses ennemis et qualifié de "tank volant" par l'Armée Rouge, le Sturmovik IL-2 qui prête son nom à ce titre développé par Dip Interactive est un célèbre avion russe de la Seconde Guerre mondiale. Dans Birds of Prey, le passionné de combats aériens pourra non seulement piloter cet appareil mythique mais aussi se mettre aux commandes d'autres engins fameux tels que l'Hurricane anglais, le Mustang P-51 américain ou encore le Bf-109G allemand. Tout au long de trois campagnes constituées d'une quarantaine de missions, il devra aider les Alliés ou l'Axe à vaincre le camp adverse dans des circonstances et des environnements variés.

Contrairement à l'édition PSP, la version DS de Birds of Prey propose un tutoriel assez complet. On y consacrera donc le temps nécessaire pour se familiariser avec le pilotage, les interceptions ou les bombardements puis on sélectionnera la campagne à laquelle on veut prendre part. Offensive des Ardennes, bataille d'Angleterre ou Stalingrad, le choix est plus réduit que sur les autres plates-formes, limitations techniques obligent, mais d'une part on peut rejoindre le camp que l'on veut et d'autre part, toutes les missions sont accessibles immédiatement. On s'apercevra que ces dernières sont plutôt variées et assez longues. Sachant qu'il est impossible de sauvegarder durant l'une d'elles, il vaudra mieux être sûr d'avoir du temps devant soi avant de se lancer. On retrouve dans Sturmovik IL-2 : Birds of Prey la plupart des missions classiques proposées par les diverses simulations aériennes, à savoir : attaquer des bombardiers, pilonner des positions au sol, escorter des véhicules vulnérables, etc. Les instructions nous sont données à travers un briefing au sol agréablement présenté, puis en vol, pendant que l'on parcourt des cartes immenses.

Visuellement, Birds of Prey s'en sort correctement même si les ralentissements de framerate ne sont pas rares. De la modélisation des avions aux détails du sol, le travail des graphistes est honnête. Les modèles d'appareils sont fidèles à la réalité et les paysages que l'on survole ont été assez bien reproduits. Le nombre d'avions en vol simultanément est quant à lui impressionnant et certaines batailles sont carrément épiques. Dommage que les bugs d'affichage soient si nombreux. En ce qui concerne le pilotage, Birds of Prey cible clairement le grand public. Résolument arcade, il ne s'embarrasse pas de restituer le comportement réel d'un avion de l'époque. Pour autant, était-il nécessaire de simplifier les choses à ce point ? Pas de décollage, pas d'atterrissage, pas de décrochage en vol, on reste un peu sur notre faim. De plus, la vitesse de notre appareil ne varie pas en fonction de nos piqués et de nos ascensions, ce qui est tout simplement ridicule. Délaissant le réalisme qui a fait la réputation de la série, Birds of Prey s'apparente donc plus à un shooter qu'à une véritable simulation aérienne. Heureusement, il est possible de modifier plusieurs paramètres essentiels dans le menu d'options afin d'adapter le niveau de difficulté. Ainsi, on peut limiter le nombre de munitions et la quantité de carburant embarqués. On peut aussi régler la sensibilité du viseur ou la surchauffe du moteur et des armes. Ainsi, Birds of Prey sur DS parvient donc au final à proposer une expérience un minimum crédible qui permettra aux amateurs de joutes aériennes et de Seconde Guerre mondiale de se faire la main agréablement.