Gavés "ad nauseam" par la profusion de titres estampillés DBZ, les fans du manga de Toriyama guettent avec attention chacune des adaptations qui ne soient pas centrées sur la période Z mais bien sur les débuts de la série Dragon Ball. Revenge of King Piccolo en fait justement partie, et c'est en nous appuyant sur une version française persque définitive que nous vous livrons nos impressions Wiimote en main.
Namco Bandai nous avait déjà conté l'avant Dragon Ball Z sur NES (Le Secret du Dragon), sur GBA (Dragon Ball Advanced Adventure) et plus récemment sur DS (Dragon Ball : Origins). La genèse de Son Goku fait aujourd'hui l'objet d'une nouvelle adaptation sur Wii, et le moins qu'on puisse dire c'est que les premières images de Dragon Ball : Revenge of King Piccolo nous avaient mis l'eau à la bouche. Avec des graphismes très proches de la série animée et la promesse de nous faire revivre les scènes les plus marquantes de la période Dragon Ball, le titre s'annonçait déjà indispensable. Alors qu'en est-il en réalité ?
Axé essentiellement sur l'action, avec un zeste de plate-forme, le jeu revient sur les déboires de Goku face à l'Armée du Ruban Rouge, avec en toile de fond la quête des boules de cristal et le face-à-face avec le démon Piccolo en guise de conclusion. Relativement court, le soft expédie un peu vite les différents arcs passés en revue, chacun des niveaux du jeu ne comprenant qu'une poignée de zones à traverser et quelques boss à terrasser sans trop d'efforts. D'une manière générale et en dehors d'un ou deux affrontements, le niveau de difficulté se révèle plutôt faible, le plus délicat étant finalement de dénicher la totalité des coffres répartis dans les niveaux. De la même façon, les fameuses cut-scenes qui nous avaient mis l'eau à la bouche se révèlent bien courtes et peu nombreuses, la narration étant nettement moins fournie que dans Dragon Ball : Origins sur DS. La bonne nouvelle, c'est que les voix japonaises peuvent être activées dans les options et que les textes sont intégralement traduits en français.
Encore tout jeune et inexpérimenté, Goku ne dispose guère que de quelques enchaînements de base pour se défaire de ses adversaires. Les niveaux défilent en suivant un scrolling imposé, à la manière de Klonoa, et les ennemis attaquent systématiquement en groupes pour essayer de vous déborder. Armé de ses poings et de son bâton, Goku peut effectuer des combos classiques ou bien orienter le stick du Nunchuk dans une direction précise pour placer des attaques assommantes et des attaques levier. L'intérêt de ces techniques est qu'elles permettent ensuite de terminer le mouvement de manière efficace en fonçant sur l'ennemi ou en plaçant des combos aériens simplement en appuyant sur la touche Z au bon moment. C'est d'ailleurs comme ça que Goku peut verrouiller des projectiles pour les renvoyer sur ses adversaires ou bien neutraliser des boss d'un seul coup moyennant un bon timing. Enfin, la jauge de ki sert à lancer des kamehameha et à placer quelques contre-attaques. Très simple d'accès, le gameplay nous paraît tout de même un peu limité pour tenir la distance, d'autant qu'aucune nouvelle technique ne vient se rajouter au fil de la progression.
Si l'action prédomine dans le mode Aventure, la plate-forme n'est pas non plus en reste avec de nombreuses phases de sauts à effectuer en prenant appui sur des prises qui flottent dans les airs. Il suffit généralement d'anticiper la position de chacune pour les enchaîner les unes après les autres afin d'éviter de tomber dans le vide. Une idée qu'on retrouve tout au long du jeu et qui débouche généralement sur des coffres cachés, ajoutant ainsi quelques embranchements de fortune à des niveaux excessivement linéaires. En cas d'erreur, le fait de pouvoir recommencer à l'infini et de reprendre à l'endroit même où on a perdu rend le jeu beaucoup trop simple. On est donc loin d'être pleinement convaincu par ce Dragon Ball : Revenge of King Piccolo qui n'impressionne pas non plus par son mode Championnat du Monde, à des années-lumière d'un Budokai Tenkaichi. Verdict le 30 octobre.