Deux races d'extraterrestres ultra belliqueuses jetées l'une contre l'autre, avec au milieu, une petite tripotée de marines déterminés à sauver leur peau, voilà une formule bien connue qui risque pourtant de ne laisser personne indifférent. Que l'on ait été marqué au fer rouge par le FPS de Rebellion en 1999 ou que l'on soit simplement fan - si cela est possible - des films d'action mettant en scène cette confrontation inter espèces, nul doute que la perspective de trucider notre voisin a de quoi nous faire frétiller d'impatience. Qu'on se rassure, le titre, emmené une nouvelle fois par Rebellion, prend forme et laisse déjà imaginer de joyeuses tueries nocturnes.
Pas de surprise, ce nouvel épisode, le premier de la nouvelle gamme Aliens de SEGA, nous permettra bien évidemment d'incarner au choix un marine colonial, un doux Predator ou un jeune Alien couvert de bave. Les trois races auront une fois encore droit à une campagne distincte. Rien ne vous empêchera d'ailleurs de débuter par celle que vous voudrez. Néanmoins, si vous souhaitez véritablement découvrir tous les tenants et aboutissants de l'histoire, vous devrez alors traverser les trois aventures. Quoi qu'il en soit, les événements de base menant à la confrontation sont évidemment les mêmes dans tous les cas. A l'instar du premier film Alien vs. Predator, tout débutera par la découverte d'anciennes ruines Predators sur la planète BG-386, des ruines que les humains seront évidemment très impatients d'explorer. Mais à force de vouloir toucher à tout, les bougres vont finir par réveiller ce qu'il ne fallait pas et donner lieu a une charmante partie de cache-cache. Voilà pour ce qui est du contexte, mais gageons que ce qui vous intéresse tient davantage à la nature même des affrontements. Ne paniquez pas, on y arrive.
Si l'E3 avait donné l'occasion de jeter un œil aux campagnes Marines et Predator, cette nouvelle présentation s'est cette fois orientée sur les cafards de l'espace. Nous avons effectivement pu observer un Alien particulièrement retors en pleine session de chasse. Ce qui marque d'emblée, c'est l'extrême mobilité du monstre. Comme dans le premier soft, le bougre est capable d'effectuer des bonds prodigieux, de se déplacer à la vitesse de la lumière et se s'accrocher à toutes les surfaces possibles et imaginables. A ce titre, sachez que les niveaux apparaissent bien plus alambiqués et réalistes que par le passé. Se déplacer dans la peau d'un Alien demandera donc plus de dextérité que jamais. La campagne Alien tentera d'ailleurs de vous mettre à l'épreuve en alignant une bonne quantité d'obstacles en tout genre que seule votre agilité exceptionnelle vous permettra de franchir.
Pour vous faciliter un peu la tâche, vous disposerez cependant d'une sorte de sixième sens qui vous permettra de distinguer plus facilement les bouches d'aération et autres trous de souris. Une simple pression sur une touche vous permettra même de vous projeter directement à travers ces issues. Un petit plus bien pratique pour se soustraire aux différentes averses de projectiles auxquelles les marines ne manqueront jamais de vous soumettre. Car évidemment, un Alien reste une petite bête fragile, particulièrement prompte à trépasser. En tant que baveux, vous n'aurez pas non plus le loisir d'attaquer vos proies à distance. Non, tout reposera en effet sur votre capacité à vous faufiler près de l'ennemi, de préférence dans le noir, par derrière et pendant une pause pipi. Il ne restera plus alors qu'à lui assener un vigoureux coup de griffes dans le dos avant de se régaler de sa viande. Les meurtres apparaissent d'ailleurs particulièrement jubilatoires vu qu'ils donneront souvent lieu à un finish-move bien gore.
A tout cela s'ajouteront de nombreuses petites subtilités, comme la possibilité de bousiller les sources de lumière afin de plonger une salle dans l'obscurité. A intervalles réguliers, vous devrez "récolter" des ingénieurs désarmés avant de leur présenter votre pote, Huggy le face-hugger. Oui, oui, vous savez bien, ces drôles de bestioles qui aiment à couvrir le visage de leur victime afin de pondre dans leurs entrailles, avec le résultat que l'on connait. Eh bien sachez que si vous ne faites pas correctement votre travail et alertez tout le monde, les juteux ingénieurs auront tôt fait de se barricader dans une pièce avant de se faire sauter la cervelle. A vous de vous montrer suffisamment discret pour éviter un tel gâchis.
Bref, si vous ne l'avez pas encore compris, il est évident que cette petite démonstration - parfaitement réglée par un développeur expert dans l'art délicat de la chasse aux humains – nous a furieusement donné envie de goûter à la bête. Et même s'il n'était véritablement question que du solo, on ose à peine imaginer ce à quoi ressembleront les parties multijoueurs. Dans ce domaine, Rebellion entend bien nous offrir une bonne petite quantité de modes. Il est même question d'un petit cadeau appelé Survivor, qui permettra à une escouade de quatre marines déterminés de se serrer les coudes en affrontant des hordes de monstres, dans le plus pur style du célèbre Left 4 Dead. Allez, avouez que tout cela fait tout de même bien envie.