Comme tout bon beat'em all qui se respecte, Nier vous met dans la peau d'un héros solitaire rongé par les malheurs de la vie et armé d'un instrument de combat d'une taille démesurée. Sa principale originalité sera de se dérouler dans les années 30. Inutile de nier, ça va saigner.
Si nous venons bien de qualifier Nier de beat'm all, force est de constater que ce n'est pas avec la plus grande des convictions. En effet, Nier est un beat'em all, comme il est un jeu d'action, un jeu d'aventure, ou encore un RPG. Difficile en effet de lui coller une étiquette bien précise tant il mêle les mécanismes et les caractéristiques de tous ces genres à la fois. C'est en tout cas l'impression qu'il nous a faite durant la courte présentation à laquelle nous avons été conviés à la gamescom. Un aperçu qui s'est traduit par un petit quart d'heure de jeu concentré sur un passage qui illustre bien la richesse de Nier. Éclectique, Nier l'est. Mystérieux, il l'est tout autant puisqu'on ne peut pas dire que les petits gars de Square Enix aient été des plus bavards au sujet de leur bébé, entretenant ainsi tous les fantasmes. Si la ressemblance avec Shadow of the Colossus peut heurter, il sera possible à beaucoup d'entre nous de voir en Nier un titre qui fait penser à un autre jeu d'action du marché, voire même à un jeu de rôle dont les combats se déroulent en temps réel.
Durant la présentation, le héros de Nier, Nier justement, devait se défaire d'un colosse, une sorte de croisement entre une araignée et un lézard géant. L'originalité du soft est que l'affrontement ne se résumait pas à un duel dans lequel l'essentiel tourne autour des points faibles du colosse. En effet, le duel s'est étalé sur toutes les hauteurs d'un décor nippon assez désertique et dépaysant, modifiant ainsi à chaque fois la difficulté, afin de forcer le joueur à varier ses attaques. Sur une première plate-forme aérienne, puis sur un rocher, avant de grimper sur une sorte d'échafaudage, avant de revenir sur la plate-forme initiale, le colosse en faisait voir de toutes les couleurs à Nier. Pour se défendre, Nier pouvait compter sur son épée et son arc, insistant notamment sur les membres inférieurs de la bête, si tant est qu'on puisse distinguer ses bras de ses jambes. En parallèle, il devait affronter des ennemis d'une taille bien plus modeste mais qui le ralentissait dans sa progression. Chaque coup bien placé faisait alors la part belle à l'hémoglobine, omniprésente.
D'ailleurs, si l'on a parlé de beat'em all, d'action, d'aventure ou de jeu de rôle, nous pourrions ajouter que Nier est également un jeu de plates-formes. Le joueur est plongé, à l'aide de sa fidèle amie, dans des environnements extrêmement vastes qui nécessitent parfois de prendre de la hauteur dans des phases de plates-formes évidemment ponctuées de quelques affrontements. L'occasion notamment de mettre en avant le double-saut de Nier qui a la particularité d'être très souple, au point qu'il est possible de sauter dans une direction puis de double sauter dans la direction opposée. Un mécanisme idéal pour atteindre une plate-forme située juste au-dessus de votre tête par exemple. Mais Nier n'est pas qu'un petit homme qui aime gravir des montagnes isolées, c'est aussi un héros qui possède des pouvoirs télékinésiques qui lui permettent de prendre le dessus sur ses ennemis les plus inaccessibles. Ainsi, on le voyait balancer le colosse contre un rocher... On vous le dit, Nier n'a pas fini de vous surprendre. Il est prévu pour 2010, à une date pas encore fixée en raison de son état d'avancement, encore bien faible.