A la rentrée 2009, le jeu d'action aura un nouveau visage, celui de Rubi, l'héroïne de WET. Nous avions déjà pu admirer cette bad girl sous toutes les coutures lors d'une récente présentation. Et quand on nous a donné rendez-vous pour la prendre en main, il n'était pas question pour nous de lui poser un lapin...
Comme vous n'êtes qu'une bande de petits sacripants qui se sont amusés à alimenter le forum ouvert lors de notre premier aperçu de ce titre avec des jeux de mots scabreux entre WET (humide, mouillé...) et le fait que le héros de ce jeu soit une héroïne, nous vous le disons sans ambages : ça n'a rien à voir ! En l'occurrence, WET est le diminutif de Wetworks, mot anglais désignant des opérations clandestines menées par des agents très spéciaux. C'est en tout cas ce que nous ont confié les développeurs et nous ne voyons absolument aucune raison de mettre leur parole en doute quand ils nous affirment qu'il n'y a pas là le moindre double sens. Ben voyons...
Ce premier essai manette en mains s'est déroulé exactement sur les mêmes niveaux qui nous avaient été présentés par Bethesda en avril 2009 lors de la révélation du jeu à la presse. Tout commence donc par une transaction qui tourne mal entre deux marloux quand l'un d'eux, Simmons, décide que ça lui reviendrait moins cher de payer en plombs plutôt qu'en argent. Sans faire de comédie voilà qu'il court, Simmons, et qu'il s'enfuie avec la mallette qui était l'objet du deal. De son côté, Rubi, l'héroïne de notre histoire qui observait la scène depuis un point élevé se précipite vers la salle qui commence à grouiller d'hommes de main. Elle veut rattraper Simmons et son précieux chargement mais, avant, il va falloir s'occuper des portes flingues.
On fait immédiatement connaissance avec les mécaniques du jeu qui s'appuient avant tout sur un système de visée quasiment automatique. Il suffit que le regard de Rubi se pose sur un endroit où se trouve un ennemi pour que celui-ci soit désigné par un petit logo rouge. La demoiselle, et donc le joueur, n'a plus qu'à tirer. A cela s'ajoute un principe de scoring. En réalisant toutes sortes d'acrobaties, Rubi évite les tirs des adversaires et elle ajoute comme une note de style qui se multiplie si elle parvient à enchaîner cabrioles et ennemis éliminés. En fait, on se rend rapidement compte que la belle est diablement plus efficace quand elle saute, quand elle glisse au sol ou quand elle prend appui sur un mur que lorsqu'elle se contente de courir dans tous les sens en restant les deux pieds fermement ancrés sur le plancher des vaches.
De loin en loin, Rubi s'adonne à des activités annexes au dessoudage en masse d'une bande de gredins pas forcément très malins. Par exemple, elle ouvre des grilles verrouillées à l'aide de son sabre. Dans ces moments-là, le joueur tapote la touche d'action jusqu'à ce que le verrou cède. Vu la branche d'activité dans laquelle elle évolue, il n'est pas rare que Rubi soit blessée. Pour retrouver de la santé, elle doit mettre la main sur des bouteilles qu'elle s'envoie cul sec avant de les lancer en l'air et de leur tirer dessus dans un ball-trap improvisé. Bad ass, on vous dit. Il s'agira également de vider certaines zones closes de toute une armée de méchants mais cela se fera avec une petite subtilité. En effet, il faudra également parvenir à atteindre des endroits où se trouvent les mécanismes verrouillant les portes par lesquelles les ennemis débarquent en flot constant. Là aussi, les acrobaties sont au moins aussi importantes que les tirs. D'ailleurs, en passant d'une barre à l'autre pour atteindre les hauteurs, Rubi déclenche des multiplicateurs qui boostent le score du joueur. Elle peut aussi s'emparer d'armes différentes que ses deux pistolets de base et se servir de son sabre qui est particulièrement efficace au corps-à-corps.
A un moment de la poursuite, Rubi pète carrément un câble, selon la formule consacrée. Et quand cette demoiselle est à la masse, l'écran devient rouge et noir. Si tout cela vous rappelle une chanson, c'est sans doute normal. En tout cas, durant ces phases, le principe reste grosso modo le même : faire passer de vie à trépas ceux qui osent s'interposer. C'est juste le rendu à l'écran qui change. Ultime phase de jeu : la poursuite sur l'autoroute. Cette fois, on sent bien que le dénouement n'est plus très loin. Juchée sur le toit d'une voiture comme un surfeur sur sa planche, Rubi tire sur les SUV chargés d'ennemis qui veulent l'arrêter. La fusillade engendre un beau chaos sur la voie express et, pour que la demoiselle échappe aux accidents qu'elle provoque, il faut appuyer sur les touches qui s'affichent à l'écran afin qu'elle saute de véhicule en véhicule.
De ce premier essai, nous retirons un certain sentiment de facilité. C'est peut-être parce qu'il s'agissait des premiers niveaux mais WET est programmé pour bien assister le joueur. Par exemple, l'un des coups favoris de Rubi est le "double head"qui consiste à éliminer deux adversaires en même temps. L'un est verrouillé et on n'a plus qu'à aligner l'autre avec le stick analogique de la manette puis de tirer pour que les deux tombent. C'est à peu près le seul premier reproche qu'on puisse faire à ce jeu par ailleurs très enlevé : il risque de décevoir les virtuoses de la manette qui aiment la difficulté. Nous reverrons tout cela lors d'un prochain test.