Ubisoft avait mis les petits plats dans les grands lors de cet IDEF puisque ce n'est rien de moins que l'un des titres les plus impressionnants du salon qui était montré : Avatar. En effet, ce jeu d'action qui se déroule dans un univers de science-fiction nous a littéralement bluffé. Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance puisqu'il s'agit du jeu qui accompagnera la sortie à la fin de l'année au cinéma du nouveau film de James Cameron (Titanic, Aliens...) et on sait bien que souvent, les jeux tirés de film ne sont pas des plus convaincants. Mais là, c'est bien à une grosse tuerie à laquelle on va avoir droit si le soft tient toutes ses promesses.
Premier élément qui frappe lorsque la présentation commence : on nous dit d'emblée que le jeu n'utilisera pas la trame du film. En effet, Ubisoft a fait le choix de n'utiliser que l'univers de l'oeuvre de Cameron et non pas son scénario. Remarquez, ce n'est pas plus mal, car cela a permis aux développeurs de ne pas être enfermés dans un carcan trop étouffant. Et d'ailleurs, l'univers du film se prête totalement à ce genre de choses puisqu'il est vraiment très riche, le but étant d'avoir un background qui n'aurait pas à rougir face à... Star Wars ! Il faut dire que James Cameron planche sur le sujet depuis plus de 15 ans ! Et pour donner vie à ce film, c'est plus de 300 millions de dollars (hors budget marketing) qui auront été dépensé ce qui en fera le film le plus cher de tous les temps !
Mais arrêtons de parler du film et passons à ce qui nous intéresse en premier lieu : le jeu. Le joueur est entraîné sur la planète Pandora où il pourra choisir d'incarner soit un membre de la RDA Corporation, qui voudrait bien s'emparer des ressources naturelles de cet astre, soit un Navi, une créature autochtone mesurant 3 mètres de haut et qui voit d'un très mauvais oeil ces nouveaux arrivants. Qui dit 2 camps, dit aussi 2 gameplay totalement différents. Les sensations lorsqu'on joue un Navi ou un membre de la RDA Corporation seront en effet totalement différentes puisque ces deux factions n'utilisent pas les mêmes armes ni les mêmes véhicules. Ainsi par exemple, si la RDA préfère les buggy et autres hélicoptères, les Navis sont plus branchés écolo et se déplacent à l'aide d'animaux. Nous avons d'ailleurs vu lors de la présentation une très jolie séquence de vol sur le dos d'un étrange oiseau géant, sorte de mélange improbable entre un dragon et un phénix. Quoi qu'il en soit et en schématisant un peu, on peut dire que la RDA mise plus sur la technologie alors que les Navi savent mieux exploiter les ressources naturelles.
En dehors de cette séquence de vol, nous avons aussi pu admirer un décor de jungle de jour mais aussi de nuit absolument fabuleux et très riche en détail. C'est incontestable, le jeu est beau, il est même magnifique et bourré de détails. Et l'exploit dans tout ça, c'est que le tout est parfaitement fluide, même lorsque se trouvent à l'écran une demi douzaine de soldats qui tirent sur des animaux sauvages inamicaux. Petite originalité concernant l'aspect graphique : le jeu prend en charge la 3D stéréoscopique. Késako ? Il s'agit en fait d'une technologie qui permet d'immerger le spectateur dans ce qu'il regarde grâce à des lunette spéciales vendues avec les écrans compatibles 3D stéréoscopique(deux écrans compatibles sortiront à la fin de l'année) . Le résultat, c'est qu'on a l'impression que certains éléments du décors sortent littéralement de l'écran. Ainsi, lorsqu'un animal vous fonce dessus, vous avez envie de tendre la main pour le toucher. Bref, si vous avez un téléviseur ou un écran PC compatible avec la 3D stéréoscopique, ce plus est très appréciable. Petite précision : la technologie n'a rien à voir avec les lunettes bleu et rouge des premières tentatives de 3D stéréoscopiques ni avec la technologie Nvidia des lunettes actives, très efficaces mais aussi très chères. Ici, ce sont des lunettes passives qui sont utilisées. Pour avoir essayé les 2, on peut vous dire que si le résultat obtenu ici est très légèrement moins bon que ce que Nvidia peut utiliser dans sa technologie, les lunettes passive d'Avatar ont néanmoins l'immense avantage d'être moins coûteuse et elle permettent tout de même d'obtenir un effet vraiment convaincant. Quoi qu'il en soit, stéréoscopie ou pas, l'univers intéressant du jeu à lui seul semble valoir le coup d'oeil. En tout cas nous, on a hâte de pouvoir visiter les 15 environnements de la planète Pandora.