Si l'on a logiquement tendance à comparer les jeux de motos entre eux et ceux de quatre roues entre eux, il sera cette fois-ci plus pertinent de faire le parallèle entre Superstars V8 Racing et SBK 09. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'éditeur est le même, le développeur également, la façon de concevoir le gameplay aussi, tout comme le contenu, aussi bien en solo qu'en multi. Autrement dit, Milestone s'est affairé à porter sur quatre roues ce qu'il savait faire sur deux, c'est-à-dire un titre qui n'est ni totalement arcade, ni totalement simulation. L'effort n'est pas surhumain, les bases étaient déjà là, on peut toutefois saluer la tentative de mettre en avant une discipline boudée par le reste du plateau car trop peu médiatisée. L'occasion d'incarner des figures emblématiques, et pas uniquement du Superstars. On pense par exemple à Gianni Morbidelli, ancien pilote F1. Il fait partie de cette liste de 19 pilotes qui tentent de dompter des Audi RS4, BMW M5 ou autres Jaguar S, et j'en passe...

On se retrouve donc face à un clone de SBK 09, visuellement parlant déjà, puisque le moteur est le même, mais aussi au niveau des sensations. En effet, inutile de chercher un réalisme déroutant dans Superstars V8 Racing, vous n'obtiendrez qu'un jeu de courses facile à prendre en main et finalement peu exigeant. Toutefois, il n'a rien d'un jeu de bourrins. Comme SBK, il puise sa richesse du côté des différentes configurations qu'il propose, l'une plutôt souple et tolérante, l'autre un peu plus rigide mais largement plus grisante. Un positionnement hybride qui fait de ce titre un jeu capable de séduire un peu tous les types de joueurs et notamment ceux pour qui TCS (l'antipatinage), ABS (l'aide au freinage) et l'ESC (le contrôle de stabilité) signifient quelque chose. Ce sont les aides au pilotage qu'il est possible d'activer ou non. Nous conseillerons à tous les joueurs de s'en passer afin de ne pas saborder l'expérience de jeu. En effet, même en "simulation", le jeu demeure assez grand public dans la mesure où la seule véritable subtilité à maîtriser est le freinage en ligne. En tentant de freiner au dernier moment, la voiture survirera à outrance. C'est à peu près tout ce qu'il faut retenir du gameplay de Superstars V8 Racing.

Au niveau du contenu aussi, l'impression de déjà-vu prédomine. La même exhaustivité autour de la licence Superstars (Championnat, Week-end de Course, Course rapide, Entraînement) mais également les mêmes erreurs au niveau du multi. Une fois de plus, les joueurs adeptes du multijoueur sur une même machine sont totalement oubliés, seul un multi en ligne est de la partie. Ce dernier permet à 12 utilisateurs de s'affronter sur la petite dizaine de circuits du calendrier dont les mythiques circuits du Mugello ou de Valence. Globalement, il faut bien avouer que nous sortons déçus des différentes possibilités qui nous sont offertes, d'autant que les défis sont largement repompés sur ceux de SBK 09. Toutefois, le jeu de courses a d'autres qualités, comme celle de reproduire assez fidèlement les sonorités des moteurs de ces bolides de 400 chevaux, souvent des tractions arrière. Citons également le mode Caméra qui permet, en pleine pause, de tourner autour de votre voiture afin de l'admirer sous toutes ses coutures. Classique mais toujours aussi efficace. Enfin, nous terminerons sur une déception, à savoir l'absence d'une vue intérieure. Fichtre, ça fait beaucoup de marches manquées tout ça !