Galactik Football est donc bien un nouveau jeu de foot sur DS, un support assez dépourvu en quantité et en qualité de titres du genre. Cela dit, les fidèles de la série en témoigneront, on ne trouve dans Galactik Football que très peu de règles et situations propres à ce sport tel qu'il est dans la réalité, ce qui ne fait pas du jeu développé par Beast Studios un concurrent direct aux FIFA et autres PES. Et pour cause, cette série futuriste s'appuie sur un scénario où se mêlent planètes fictives et énergies mystiques. Pour faire bref, vous êtes aux commandes des Snow Kids, une équipe dont l'effectif est composé de 9 personnages originaux (Ahito, D'Jok, Mei, Micro Ice, Rocket, Thran, Tia, Yuki et Mark pour ne pas les citer) et dont les pouvoirs leur permettent de prendre part à la Galactik Football Cup, une compétition interplanétaire. Votre objectif sera ni plus ni moins d'enchaîner les matches et de les gagner un par un afin de progresser dans l'histoire, à l'instar de ce que proposait un Captain Tsubasa. Cependant, la comparaison s'arrête là, la direction artistique n'ayant notamment rien à voir.

Très vite, Galactik Football déchante et emprunte le chemin des productions à licences, celui qui va le mener droit au placard, sans billet retour. En effet, le gameplay accumule les fautes, à commencer par une caméra risible et souffrant d'un zoom trop prononcé pour rendre à l'action la lisibilité escomptée. De plus, le choix des développeurs de figer l'action avant chaque frappe puissante, pour la transformer en action contextuelle quasi impossible à rater et souvent impossible à contrer, nuit grandement au rythme des matches. Concrètement, pour marquer, le joueur doit appuyer sur R puis réussir une sorte de mini-jeu consistant par exemple à gratter l'écran du bas avec le stylet pour pouvoir déclencher un tir qui finira au fond des buts adverses. L'idée aurait eu du bon si la réalisation du QTE offrait un brin de challenge et de variété, ce qui n'est pas le cas. Du coup, on passe son temps à user et à abuser de la chose, transformant ainsi un match de foot en séances de tirs au but sans intérêt et dans lesquelles les gardiens font office de sparing partners plutôt que de dernier rempart. Bien que les duels soient fréquents dans la série télévisée, on digère mal de se coltiner la même action à répétition ou des dérivés pas vraiment inspirés.

Au fil des parties, on se rend compte qu'en dehors de ces "super-attaques", le jeu est creux, sans âme et s'appuie sur un gameplay dénué de toute bonne idée. Inutile d'essayer de marquer autrement ou d'espérer rencontrer des équipes capables de contrer votre tactique... Toutes évoluent de la même manière... Le côté singulier et original des différentes équipes en prend un coup... De plus, en tentant de se rapprocher au mieux du design de la série TV, les équipes de Beast Studios ont imaginé des terrains de jeu déserts, sans personnalité et très éloignés des artworks qui apparaissent durant les loadings, entre deux rencontres. En résumé, le mode Histoire n'a pas le moindre intérêt. Problème, le contenu du jeu est exclusivement composé de modes de cette qualité. Les matches classiques proposent évidemment le même ennui qu'en Histoire, il faut donc se tourner vers le "Netherball" pour dénicher quelque chose de différent mais malheureusement d'aussi mauvais. Il s'agit là de duels entre deux personnages du jeu parmi les différentes équipes qui existent, dans une petite pièce, l'objectif étant de marquer en envoyant le ballon dans une minuscule ouverture. Pour y parvenir, le joueur doit enchaîner des tricks en suivant les touches indiquées à l'écran, un peu à la manière du jeu de jongles dans FIFA sur PSP. Mais là encore, il faut répéter la chose inlassablement sans jamais y trouver le moindre challenge, même à deux joueurs...