En effet, ne faisons pas durer le suspense plus longtemps, Mafia II s'annonce vraiment comme un grand jeu, de ceux dont on parle encore 10 ans après leur sortie, la larme à l'oeil à l'évocation de tel ou tel passage d'anthologie. Ce n'est pas une grosse surprise, vu la qualité du premier. D'ailleurs, nous avions déjà constaté l'excellence de Mafia II lors d'une première présentation du jeu il y a deux petits mois. Nous n'allons donc pas vous faire l'affront de répéter tout ce qui a déjà été dit à l'époque, mais plutôt nous concentrer sur la mission inédite montrée à l'E3. Quelques mots tout de même pour rappeler le contexte : le joueur incarne Vito, un italien qui a émigré aux Etats-Unis. Le jeu commence après la Seconde Guerre mondiale et s'étend sur 10 ans, jusqu'au milieu des années 50. Evidemment, notre héros ne va pas faire le même choix de carrière que monsieur tout-le-monde...

La mission présentée commence dans un dîner. Vito, qui n'est alors qu'un simple homme de main, se voit confier l'élimination d'un gêneur. Il doit d'abord se rendre sur les lieux en traversant une partie de la ville. Cette phase permet d'admirer la modélisation d'Empire City, qui s'étend sur 10 miles carrés mais n'en est pas moins bluffante de détails et de vie. C'est l'hiver, les rues sont recouvertes d'un joli manteau blanc, et la conduite s'en ressent d'ailleurs... Une fois arrivé, notre lascar et ses deux compagnons se mettent en position à la fenêtre d'un immeuble. Quand leur cible arrive, ils l'arrosent copieusement à la mitrailleuse lourde. Oui, c'est la séquence aperçue dans le dernier trailer. Si vous l'avez vu (sinon un conseil : faites-le), vous savez ce qu'il se passe ensuite. L'homme visé parvient à s'échapper dans un entrepôt et notre petite bande n'a plus qu'à le poursuivre à l'intérieur, où de nombreux ennemis les attendent.

Cette phase est l'occasion d'admirer de jolis gunfights, qui profitent d'un tout nouveau système de couverture. Et Vito n'est pas le seul à l'utiliser, les méchants aussi prennent un malin plaisir à se planquer à l'abri derrière un pilier pour tirer au pistolet, au fusil à pompe ou à la Thompson. La progression vers l'avant en prend une tournure presque tactique. Après quelques dizaines de sous-fifres abattus, notre fine équipe parvient enfin à son objectif. Si vous préférez avoir la surprise au moment de la sortie du jeu, ne lisez pas les lignes qui suivent... Sinon, vous apprendrez que la cible, avant de mourir, parvient à tirer une balle sur Joe, le principal acolyte de Vito. Assez mal en point, Joe doit être transporté d'urgence chez un médecin pas trop regardant (cela rappellera d'ailleurs quelques souvenirs aux fans du premier épisode). Mais les flics, alertés par la fusillade, ne l'entendent pas de cette oreille. Une couse-poursuite haletante s'engage alors, jusqu'à ce que la voiture en fuite se retrouve bloquée par deux barrages... Et c'est évidemment sur ce cliffhanger insoutenable que les développeurs ont choisi d'arrêter la démonstration !

Qu'à cela ne tienne, la session de questions/réponses qui a suivi fut l'occasion d'extirper quelques informations supplémentaires. Première révélation de taille, l'histoire pourra se terminer de quatre façons différentes ! Espérons que toutes les fins soient de la même qualité que celle du premier épisode, absolument grandiose. Le scénario est d'ailleurs vraiment au coeur du jeu. Selon 2K, Mafia II est un titre qui met l'accent sur la narration, et cela se sent, notamment dans les dialogues, fort bien écrits, et tout aussi bien interprétés dans la version anglaise. Tant qu'on est dans l'audio, le producer n'a pas voulu nous dévoiler des noms d'artistes présents dans la BO, mais il a tenu à nous rassurer sur ce point : la sélection devrait être de grande qualité et refléter l'évolution de l'époque des années 40 à 50. Alors, qui succédera aux immenses Django Reinhardt et Louis Armstrong pour nous plonger dans une ambiance délicieusement rétro ? Réponse dans de nombreux mois, car il a été confirmé que Mafia II ne sortirait que début 2010. L'attente va être longue, mais elle en vaut la chandelle.