Bioshock... Ce seul nom suffit à faire briller les yeux de tous les fans de FPS. Plus que la richesse de son gameplay, plus que la finesse de ses graphismes, plus encore que la solidité de son scénario, le jeu valait surtout pour l'incroyable ambiance qui se dégageait de Rapture. Ca tombe bien, 2K Games nous propose de replonger dans la cité engloutie dès le 30 octobre, dans la peau d'un Big Daddy.
La présentation E3 de Bioshock 2 a d'abord commencé par un bref rappel des informations déjà diffusées jusqu'à présent. Pour les retardataires, voici un petit résumé. Bioshock 2 se déroule 10 ans après les événements du premier épisode. Oubliez Jack, cette fois vous incarnez un Big Daddy ! Et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du tout premier, le prototype originel. Ce qui explique qu'il soit différent de ceux que l'on connaît déjà : plus rapide, plus agile, plus puissant aussi... Et capable d'utiliser d'autres armes que la foreuse, et même des plasmides. Un sacré client donc, mais qui aura fort à faire, car devant lui se dresseront de nombreux splicers et surtout la Big Sister. Le scénario s'annonce alléchant, arrivé à ce stade l'envie d'en savoir plus se fait vraiment pressante...
Et là, c'est le drame. Du moins la surprise, voire la déception pour certains. Car du solo, c'est tout ce qu'il nous sera donné de voir. En effet, pour cet E3, 2K Games avait choisi de montrer le mode multijoueur, grande nouveauté de cet opus. Mais les studios de 2K voulaient se concentrer sur la campagne, pour offrir la meilleure expérience possible sans se disperser. Ils ont donc confié le développement du multi à un autre acteur, Digital Extreme, à qui on doit Dark Sector et le portage PS3 du premier Bioshock, ça tombe bien. Voici comment est né Fall of Rapture, nom donné à ce mode multi. Pourquoi ce titre ? Car il se déroule avant le premier volet, pendant la guerre civile qui a marqué la chute de l'utopie d'Andrew Ryan. Du coup, rien d'étonnant à ce qu'on retrouve des lieux issus de Bioshock 1, comme le Kashmir Restaurant, qui servait de map lors de cette présentation. Mais on nous a aussi promis des environnements inédits.
Avant de se lancer dans une partie à proprement parler, le joueur est d'abord dans un appartement, où il peut se déplacer librement. C'est dans cet espace personnel qu'il va pouvoir personnaliser son avatar et évoluer (nous verrons cela plus loin). Il y a aussi une messagerie, un système de matchmaking... Le tout parfaitement intégré au décor, dans le plus grand respect de l'univers de Rapture. Notez quand même que tout cela est optionnel et qu'il est donc possible de s'en passer pour arriver directement dans une partie. Sinon, il vous faudra d'abord quitter votre appartement et entrer dans une bathysphère avant de vous retrouver dans l'arène. Ca peut paraître inutile, mais ça dénote en fait d'une volonté de ne pas gâcher le monde virtuel ô combien immersif de Bioshock avec un affrontement multi qui tomberait comme ça, sans crier gare, tel un cheveu sur la soupe.
Une fois en combat, l'action est familière. Elle mélange l'utilisation d'armes, de plasmides et d'attaques de mêlée, et globalement les sensations semblent être les mêmes que dans le solo du précédent jeu. Sauf que les ennemis sont beaucoup plus réactifs et intelligents bien sûr, puisqu'ils sont incarnés par d'autres humains (10 maximum). La seule différence notable est l'absence des différents types de munitions, trop compliqués à gérer selon les développeurs... Les tourelles sont toujours là et octroieront donc un certain avantage à qui les aura piratées (sans mini-jeu cette fois, cela va de soi). Chaque carte cache aussi une combinaison de Big Daddy, qui permettra au joueur qui la trouvera de se transformer temporairement en boîte de conserve ambulante. Tout cela donne des matches plutôt nerveux. Et à l'issue du combat, les participants méritants se verront récompensés par de nouveaux plasmides, des armes plus puissantes, etc. Il ne restera plus qu'à retourner dans l'appartement pour s'en équiper, et la boucle est bouclée.