Modern Warfare 2 est bien l'un des FPS les plus en vue de cette édition 2009 du salon californien. Plein de promesses et avec la lourde tâche de faire suite à une excellent premier volet, cette nouvelle branche de la franchise Call of Duty nous prend par la main pour nous conduire droit dans l'enfer de la guerre.
Suite directe de Modern Warfare, cet épisode en complète la trame. Direction le Kazakhstan donc pour la démo E3 de Modern Warfare 2, le jeu qui vient définitivement trancher la série Call of Duty en deux branches distinctes. C'est à flanc de montagne que débute la démo, ou plutôt à flanc de glacier puisque nos deux valeureux membres de la Task Force vont d'abord devoir se livrer à un peu d'escalade sur glace et à quelques chutes périlleuses avant de pouvoir attaquer une base ennemie en plein blizzard. Divisée en plusieurs segments, la mission présentée débute donc par une sorte d'infiltration dans le brouillard. D'un côté, votre équipier part en planque avec son fusil de snipe et se charge de vous donner quelques indications précieuses, de l'autre, vous filez à travers la neige battante en vous équipant d'un senseur capable de détecter les battements cardiaques. A l'écran, le résultat évoque beaucoup les senseurs d'Alien. Une première séquence assez tranquille en somme au cour de laquelle on joue à faire du tir coordonné, 1, 2, 3 pan, sont morts les gardes. On s'efforce ensuite d'éviter le camion qui file droit vers nous lorsque notre équipier nous le signale. Tout va pour le mieux en fait jusqu'à ce que McTavish se fasse repérer et que vous n'ayez à venir à son secours en faisant diversion. Ce que le bougre appelle "le plan B", à savoir sortir de votre poche un détonateur pour faire péter des charges placées ça et là dans la base aérienne.
Terminée l'infiltration, on retrouve l'action brutale et nerveuse toujours aussi savamment orchestrée par les développeurs d'Infinity Ward. C'est également l'occasion de constater que les nouvelles animations des personnages sont aussi convaincantes au pas qu'en pleine course. C'est toutefois une fuite pure et simple qui doit s'organiser à présent et quoi de mieux pour couvrir son évasion que quelques morceaux de C4 posés sur des MIG ? De quoi semer un peu la panique et contribuer à la confusion totale à l'écran. Après un gunfight classique mais qui déboîte sévèrement, la mission se poursuit lorsque quelques russes ont la mauvaise idée de vous courser en motoneiges. Une fois les cavaliers désarçonnés, il ne reste qu'à voler leurs montures. Sans aucun doute, la poursuite à bord de ces engins profite de sensations de vitesse et d'une mise en scène qui n'ont rien à envier à un James Bond ou à un jeu qui serait dédié à cette pratique. La descente de la montagne est saisissante et se fera de plus l'arme au poing avec un bond final au-dessus d'un précipice d'une largeur pourtant peu engageante.
Voilà donc une première découverte en live de Modern Warfare qui confirme avant tout qu'Infinity Ward n'a pas perdu la main quand il s'agit de plonger les joueurs en pleine action. Tous les ingrédients du premier volet semblent répondre à l'appel mais obéissent au principe fondateur de la série, à savoir, conserver les bases, mais profiter de la technologie pour aller de plus en plus loin. D'ailleurs, les développeurs expliquent eux-mêmes qu'ils ne se soucient guère d'ajouter de nouvelles armes ou de nouveaux mouvements, mais bien de proposer la continuation de Modern Warfare, cherchant à renouer avec l'expérience initiale tout en la poussant plus avant. A ce titre, on notera que si le début du niveau était parfaitement linéaire, la traversée de la base aérienne semble offrir un certain espace de liberté. Point qu'il faudra approfondir quand on nous laissera jouer nous-même. Ce qu'on a hâte de faire.