Chez Milestone on a le sens pratique. Alors qu'ils avaient à leur disposition un moteur physique next-gen et des pistes fraîchement travaillées pour SBK 09, ils se sont demandé quelle serait la meilleure façon de rentabiliser ce travail préparatoire. La réponse n'a pas mis longtemps à pointer le bout de son nez et c'est Superstars V8 Racing qui est sorti du chapeau ! Il suffisait de remplacer les motos pas des bagnoles, de rajouter quelques pistes et de modifier le comportement des véhicules et le tour était joué. Faut-il pour autant s'attendre à un jeu au rabais ? Outre le prix (moins de 50 euros), pas vraiment, puisque le temps gagné sur le développement du squelette du jeu a été réinvesti dans les finissions. Tout comme Superbikes, ce championnat met sur la piste des modèles d'usine à peine modifiés. BMW, Jaguar, Audi ainsi que quatre autres types basés sur des modèles de marques comme Mercedes ou Chrysler. Au total ce ne sont pas moins de dix-neuf modèles qui seront proposés aux joueurs.

Côté jouabilité, le titre marche aussi sur les traces de SBK en proposant quatre niveaux de difficulté, ou plutôt de réalisme. Arcade, intermédiaire, simulation et légendaire, il y a de quoi contenter tout le monde. D'autant qu'il est possible d'affiner le réglage de l'intelligence artificielle dans chacun des niveaux de réalisme. Pour avoir tâté du pad à la fois sur PS3 et Xbox 360 au volant de divers bolides, nous pouvons témoigner du changement radical entre chaque mode de conduite. Surtout que le jeu propose à la fois des quatre roues motrices, des deux roues motrices ainsi que des propulsions. Inutile de vous préciser qu'une course au volant de ces dernières en mode Légendaire nous a donné l'impression de rouler avec des savonnettes. Ces bolides excluent d'emblée toute accélération pour peu que les roues directionnelles ne soient pas dans l'axe. Bref de quoi se la jouer trophée Andros sur une piste bien sèche. Puisque l'on parle des tracés, sachez que le jeu devrait étaler dans sa version finale dix courses dont Kyalami, Portimao, Monza ainsi que des circuits qui sont généralement réservés aux motos comme Vallelunga ou Valence en Espagne.

Pour les modes de jeu, Superstars V8 Racing donne dans le classique. On trouvera pêle-mêle une option de course rapide, d'entraînement, de championnat de week-end de course et de permis. A n'en pas douter, ces deux derniers modes seront les plus intéressants. Le week-end de course proposera de vivre avec intensité une épreuve complète composée de la session d'entraînement, des qualifications et enfin de la course. Quant aux permis, ils offriront aux plus téméraires des challenges comme atteindre des points de contrôles disséminés sur le tracé ou passer certaines sections de piste sous un chrono de référence. Plus accessible qu'un Superbikes, Superstars propose néanmoins de s'adonner à l'art du réglage des paramètres de ses caisses à travers une poignée de domaines comme les suspensions, la boîte de vitesses, les freins, les pneus ou encore l'inclinaison de l'aileron arrière... De quoi optimiser un tant soit peu ses réglages afin de tirer son épingle du jeu dans les parties multijoueurs où l'on affrontera onze joueurs en ligne.

Même s'il s'annonce compatible avec tous les volants du marché, il ne faut pas attendre Superstars V8 Racing comme une simulation pure et dure. Son positionnement hybride et son prix attractif en font cependant un produit d'appel qui pourrait contenter ceux qui veulent s'initier aux sports mécaniques.