Plein de véhicules, plein d'épreuves, plein de défis, plein de terrains pour s'éclater... Pas de doutes, Fuel est un jeu de courses et c'est surtout vrai depuis qu'il a décidé d'arrêter de faire des histoires...
Dans un premier temps, Fuel devait être un jeu de courses un rien inspiré par Mad Max 2 sur fond de rationnement de l'essence. Pour obtenir le précieux liquide, des pilotes étaient censés s'affronter dans des épreuves où leurs victoires seraient rétribuées en jerricans. On aurait même dû trouver des bidons dans les bois -sans doute cachés par quelques inquiets qui se seraient constitué une réserve personnelle- et autres idées du même genre. Et puis, un jour, quelqu'un s'est rendu compte chez le développeur Asobo Studio ou chez l'éditeur Codemasters que, quand même, imaginer un principe dans lequel on ferait des courses et donc où on dépenserait de l'essence pour en gagner dans un monde où cette matière première manque, c'était juste absurde. Il a alors été décidé que Fuel serait un jeu de courses, rien de plus, sans contexte servant à justifier les épreuves et sans préoccupations écologiques pour en étayer le propos.
Mais qui dit vision plus simple ne dit pas forcément résultat moins ambitieux. Il faut savoir que Fuel s'appuie sur une prouesse technique : proposer 14 400 kms² de terrain entièrement ouvert dès le début du jeu. Pour info, on nous a confié que l'une des épreuves les plus longues qui s'y déroulent est un raid traversant la carte de part en part et qu'il faut approximativement quatre heures pour en venir à bout. A cela s'ajoutent plusieurs choses. Tout d'abord un moteur graphique qui permet une profondeur de champ assez incroyable. Les responsables de Codemasters qui nous ont fait la démo ont précisé qu'on peut voir sur une distance de quarante kilomètres dans n'importe quelle direction. Mouais, bon... Nous n'avons pas sorti notre mètre ruban virtuel pour vérifier cela et, très franchement, nous doutons de l'exactitude de ce dernier chiffre. Ceci dit, il faut reconnaître qu'on voit loin et que, dans la toute dernière version que nous avons pu voir, les détails ne vous sautent plus au visage mais existent déjà alors qu'ils sont au fin fond de l'image.
Ajoutez à cela que ce pays, véritable condensé des régions qui constituent les Etats-Unis, est constitué de plusieurs zones ayant leur propre "personnalité". Il y a un endroit où les tornades pullulent et balancent tout un tas d'objets sur les tracés des courses. Le Mont Rainier, un des points culminants des Etats-Unis, est représenté dans toute sa splendeur. On se poste à son sommet glacé et, en dévalant la pente, on traverse successivement les nuages, puis une zone de neige, puis de pluie avant d'arriver au pied de cette montagne. Et, au fur et à mesure de votre périple, votre véhicule se salit voire s'abîme si vous entrez en collision avec les éléments inamovibles du décor : arbres, rochers, etc. En tout, Fuel proposera 72 épreuves Carrière qui iront de la course sur piste au rallye avec checkpoints en passant par le raid : un point de départ, un point d'arrivée et c'est au pilote de choisir la route qu'il va suivre. Avant de se lancer dans chaque course, on définit le niveau de difficulté selon le schéma Débutant, Avancé, Expert. Très logiquement, plus c'est dur, mieux c'est payé. Au sujet du niveau de difficulté, signalons quand même que notre premier essai nous a laissés un peu dubitatifs. En force "Débutant", nous n'avons réussi à remporter qu'une seule course sur la demi-douzaine auxquelles nous avons pris part. Si aucun réglage de ce point n'est fait d'ici la sortie prévue fin mai, Fuel sera un jeu très difficile.
A côté des courses reliées à la carrière de votre pilote, il sera possible, en parcourant le terrain en mode "Free Ride" (ou balade, si vous préférez...), de découvrir des défis comme faire la course contre un hélicoptère ou affronter des véhicules bonus qu'on pourra gagner en cas de victoire. Précisons d'ailleurs que le garage rassemblera plus de 70 véhicules parmi lesquels des muscles cars, des motos, des buggys, des quads, des camions, des big foot (sorte de 4X4 avec des roues énormes) et des choses bien plus exotiques comme un aéroglisseur, un dragster ou un tricycle. Chacun d'entre eux a son terrain de prédilection. Ce qui est rapide sur le bitume devient un vrai escargot sous calmants dès qu'il se retrouve dans l'herbe et inversement. Bien entendu, il y a également des critères de résistance, d'agilité et de freinage qui devront entrer en ligne de compte pour choisir votre véhicule en fonction de la course qui vous attend. Bref, les petits Français d'Asobo nous préparent une gigantesque cour de récréation pour pilotes du virtuel. Leur jeu offrira vraiment beaucoup de choses à faire et, vu son esprit arcade parfaitement assumé, on peut se demander pourquoi il aurait fallu s'embarrasser d'un pseudo-scénario.