Monstres contre Aliens vient tout juste de débarquer dans les salles obscures, c'est donc sans surprise que nous avons droit à une adaptation sur nos chères petites DS. Tout le casting du film se retrouve donc dans un jeu d'action et de plates-formes qui reprend évidemment le scénario du long métrage.
Le quinté magique est au rendez-vous dans sa formation la plus complète : Génormica, le Maillon Manquant, B.O.B., le Dr Cafard et Insectosaure. Les cinq stars du film s'exhibent fièrement, parfaitement modélisées, officiellement doublées, et toutes sont jouables dans Monstres contre Aliens sur Nintendo DS. Proposée par Griptonite Games, la petite cartouche se destine à un public de jeunes joueurs et propose un gameplay relativement classique et assisté. Cela dit, on appréciera le fait que la simplicité et l'accessibilité du jeu ne versent pas dans la condescendance pour autant, comme c'est souvent le cas des adaptations de film. En effet, dans son style, Monstres contre Aliens est un jeu d'action et plates-formes sobre mais efficace qui exploite intelligemment les gabarits et les particularités des différents personnages. Le titre alterne ainsi des séquences de pure plate-forme en 2D, des courses en 3D sur des rails et quelques petites énigmes que devra résoudre notre bon vieux Dr Cafard. Cette variété fait la force du jeu d'Activision puisque tout au long de l'aventure, d'un niveau à l'autre, vous switchez entre les différents héros, sans jamais perdre de vue l'incidence qu'ont les faits et gestes de chacun d'entre eux sur la progression des autres. Ainsi, même en évoluant en solo, on est constamment au contact de ses petits camarades.
B.O.B par exemple est le produit d'une expérience et évoque un tas de gélatine. Sa forme malléable lui permet de passer à travers des grillages pour ouvrir la route à ses collègues. Une fois l'objectif du moment atteint, le titre nous donne le contrôle d'un autre personnage, dans une autre phase de jeu. En résulte un rythme soutenu et une variété salvatrice, en dépit du fait que certaines séquences sont bien moins inspirées que d'autres. Le joueur profite en effet d'un gameplay propre à chacun des protagonistes. Par exemple, lorsqu'il incarne Génormica, il doit échapper à des hordes d'ennemis en évoluant sur des rollers (des voitures écrasées en l'occurrence). Sans avoir à accélérer, il lui suffit d'éviter les obstacles et de composer avec les variations fréquentes de la piste en se faufilant, sautant et en s'accroupissant. Lorsqu'il est le Maillon Manquant, l'utilisateur voit cette fois le soft se transformer en un pur jeu de plates-formes classique avec possibilité de grimper sur les murs et de sauter sur des ennemis aussi combatifs que des bétonnières. Comme évoqué plus haut, dans la "peau" de B.O.B., vous évoluerez également au sein de niveaux presque entièrement composés de phases de plates-formes saupoudrés par moments d'un brin de réflexion. Insectosaure devra quant à lui évoluer en ville en pulvérisant ennemis et immeubles pour trouver la sortie avant que le temps imparti ne soit écoulé. Enfin, le Dr Cafard se servira de ses neurones lors d'énigmes rigolotes qui consistent toujours à placer correctement des miroirs pour orienter un rayon dans la bonne direction.
Les mécanismes de Monstres contre Aliens sont tout à fait basiques, à savoir que vous cognez beaucoup vos adversaires avec le Maillon Manquant et gobez puis recrachez des ennemis avec B.O.B. pour progresser dans les différents niveaux. Un petit peu répétitif malgré ses efforts et ses quelques variations, le titre accuse en outre une très faible durée de vie. En effet, il ne vous faudra probablement pas plus de 4 heures pour boucler l'aventure. Ouch. Monstres contre Aliens s'avère néanmoins plein de ressources. Il permet en effet de profiter de cinématiques de qualité, toutes doublées en français, et il invite le jeu à rassembler des bonus d'ADN qui serviront à renforcer les caractéristiques de nos petits monstres. Des bouts de ferraille pourront également être collectés et échangés contre de nouvelles tenues et de nouvelles énigmes pour le Dr Cafard. Bref, le titre fait ce qu'il peut pour tenter d'étoffer un tantinet son contenu. L'effort est louable mais malgré cela, la cartouche de Monstres contre Aliens évoque une agréable petite tartine seulement recouverte de confiture sur la moitié de sa surface. L'ensemble s'avère donc agréable mais sera très vite consommé par les jeunes fans du film.
- Graphismes12/20
La réalisation de Monstres contre Aliens est honnête mais ne restera pas dans les mémoires. Loin d'être un étalon, le soft assure l'essentiel, à savoir retranscrire sans faille l'univers du film d'animation.
- Jouabilité13/20
Classique et sans fantaisie, le gameplay répond à nos attentes en variant les approches en fonction du personnage contrôlé, peut-être plus encore que sur consoles de salon. Tantôt jeu de plates-formes, tantôt puzzle-game, Monstres contre Aliens est bien pensé mais tend cependant à se répéter rapidement.
- Durée de vie8/20
C'est là la grande faiblesse de Monstres contre Alien. En effet, il ne faudra guère plus de 4 heures pour voir le bout de l'aventure. Le contenu déblocable est intéressant mais assez limité et le jeu ne propose aucune option multijoueur.
- Bande son14/20
Si les musiques et les bruitages sont anecdotiques, les doublages sont d'excellente qualité et contribuent à faire des cinématiques d'excellents breaks entre les niveaux. La performance est d'autant plus remarquable que la plupart des jeux DS se contentent bien souvent de lignes de textes sans aucune voix.
- Scénario11/20
Bien qu'il ne soit pas très significatif, le scénario tourne autour des événements du film en mettant en scène la mission des monstres pour repousser les extraterrestres.
Monstres contre Aliens est une adaptation soignée et se montre donc fidèle au long métrage. Même si le titre s'avère classique et prévisible, il demeure sympathique à jouer puisqu'il fait l'effort d'offrit une certaine variété dans le gameplay. Au final, si vous vous êtes pris d'affection pour ces bestioles, l'aventure vaut le détour tant que vous n'exigez rien de très original de la prise en main.