Faire le mal, c'est bien. Voilà en gros la ligne directrice politiquement incorrecte qui avait servi de philosophie au premier Overlord. Comme nous avons pu le constater, il ne sera pas question pour le deuxième volet de cette licence de déroger à cette règle.
Résumé de l'épisode précédent : l'Overlord, véritable maître du mal qui mettait le pays à feu et à sang, s'est finalement fait éliminer par les forces du Bien. Mais ce que les gentils ignorent, c'est que l'une des nombreuses maîtresses de cet être maléfique attend un enfant. Le deuxième opus que prépare l'équipe de développement Triumph Studio, déjà auteur du premier, pour le compte de l'éditeur Codemasters débute à la naissance du bambin. Le problème, c'est qu'il voit le jour sur les terres du Glorieux Empire, un ersatz de l'Empire Romain et que la population de cette nation a toujours rejeté la magie sous toutes ses formes. Ils rejettent donc cet enfant qui est manifestement une créature du démon. L'enfant est alors recueilli par les larbins qui avaient jadis servi son père. A partir de là, la suite est toute tracée. Ce nouvel Overlord va vouloir rendre son lustre d'antan au royaume sousterrain de son père. Et si au passage il faut éliminer tous les membres du Glorieux Empire qu'il croisera, tant pis pour eux.
Le principe de cette suite est calqué sur celui du premier. Dans le rôle de l'Overlord, le joueur envoie ses troupes de larbins vers les objectifs qu'il souhaite détruire ou les adversaires qu'il veut voir éliminés. Tout n'est pas que combat. Par exemple, avant de pouvoir atteindre un ennemi réfugié de l'autre côté d'un ravin, il faut préparer le terrain en ordonnant aux larbins de détruire une structure qui en tombant fera office de passerelle. Pour remporter la victoire, il convient d'envoyer un nombre de sbires équivalent ou dépassant le chiffre indiqué au-dessus de la cible. Plus il y en a, plus ça va vite mais si vous n'en avez pas suffisamment, c'est la défaite assurée. Précisons que l'Overlord se déplace peu. Le plus souvent, il télécommande ses troupes de loin ce qui génère une mécanique de jeu un rien déroutante au début. Et, justement, on comprend vite que ce jeu est autant orienté réflexion qu'action.
Au chapitre des nouveautés, ce deuxième Overlord permettra aux larbins de chevaucher des montures comme des loups qui les rendront plus offensifs ou des salamandres cracheuses de feu. Si on retrouvera le système des larbins, chacune des catégories est distinguée par des couleurs. Les marrons sont les brutes, les rouges sont insensibles au feu, les bleus adorent l'eau et les verts sont les furtifs. Mais, désormais, il sera possible d'en promouvoir un, de lui conférer des pouvoirs spéciaux et même de lui donner un nom. Gageons que les Gollum vont pulluler... A cela s'ajoute le fait que le joueur pourra s'incarner dans l'un de ses larbins. L'intérêt ? Pouvoir se faufiler dans un passage trop petit pour l'Overlord et reprendre sa forme originelle de l'autre côté de l'obstacle. Les larbins pourront également se servir d'armes de siège comme des catapultes particulièrement efficaces pour détruire les structures de défense ennemies. Pour en finir avec ce premier aperçu d'Overlord II, citons l'humour "very british" qui baigne le scénario écrit par Rhianna Prachet, la fille de Terry. Malgré le contexte indéniablement orienté heroïc-fantasy, les aspirations des uns et des autres ainsi que leurs réflexions sont souvent trop proches des nôtres pour ne pas nous tirer un sourire. Ce nouvel opus s'annonce donc comme une deuxième chance de découvrir un univers qui aurait sans doute mérité un accueil plus chaleureux que celui qui lui avait été réservé au premier chapitre.