Pollux et Zébulon nous accueillent au pays du Bois Joli à l'occasion d'une adaptation DS développée par le studio Neko. Constituée exclusivement de mini-jeux ultra simplistes, celle-ci se veut clairement destinée aux tout petits qui ont découvert la série animée dans sa nouvelle formule de 2007.
Mais l'histoire du Manège Enchanté nous ramène, il faut le rappeler, aux années soixante, avec la diffusion de la première série animée. D'origine française, celle-ci comptera pas moins de 500 épisodes de 5 minutes et remportera un franc succès dans de nombreux pays. Elle nous raconte des histoires simples vécues par la petite Margotte au gré de ses rencontres avec les étranges personnages qui peuplent le Bois Joli, un lieu magique auquel on accède en prononçant la célèbre formule "Tournicoti, Tournicoton"...
Evidemment, le jeu est basé non pas sur cette ancienne série animée mais sur la nouvelle qui a été réalisée en 2007. Sa particularité est de proposer une animation en 3D qui modernise habilement le concept original sans pour autant le dénaturer. Le jeu, lui, ne s'embarrasse pas d'autant d'originalité. La cartouche se révèle être un énième prétexte imaginé par les développeurs pour nous obliger à participer à des mini-jeux, une quinzaine tout au plus. Le cadre se déroule dans les environs du manège enchanté et se veut fortement coloré, donc bien dans l'esprit de la série. On y incarne l'ami Pollux qui doit, dans sa grande bonté, venir en aide à tous les habitants du village jusqu'à ce qu'ils n'aient plus rien à lui demander. C'est le jour de l'amitié et pas question de refuser la moindre requête, surtout quand elles peuvent nous rapporter des étoiles bonus. En allant voir la petite Margotte, la vache Azalée, l'escargot Ambroise ou bien le lapin Flappy, Pollux pourra ainsi s'essayer à différents mini-jeux, et y accéder ensuite directement depuis le manège enchanté.
D'autres personnages, qui apparaissent au fil du jeu dans les environnements, pourront aider Pollux dans sa progression et même le récompenser en lui offrant quelques étoiles bien méritées. A chaque fois qu'une épreuve est remportée, de nouvelles étoiles apparaissent également sur le terrain, ce qui permet d'avancer très vite dans l'aventure sans la moindre difficulté. Dommage que les environnements se réduisent à seulement cinq petites zones reliées entre elles, ce qui limite considérablement l'exploration. Le maniement fait appel au stylet et trouve son exploitation dans les mini-jeux, bien que ces derniers soient d'une simplicité telle qu'ils ne s'adressent finalement qu'à des joueurs de moins de six ans, et encore. Seules quelques rares missions nous permettent d'incarner un autre personnage que Pollux, en l'occurrence Zébulon. On avait rarement vu un party-game faire preuve d'aussi peu d'imagination, d'autant que, lors de la première partie, les paramètres de difficulté sont bloqués au niveau le plus faible. Et tout ça pour quoi ? Pour déverrouiller quelques images, des vidéos et des musiques déjà entendues en cours de partie. Pas de quoi sauter au plafond, surtout qu'aucune option multijoueur n'est à signaler.
- Graphismes11/20
Les personnages ressortent plutôt bien à l'écran et les épreuves sont agréablement colorées. Cela ne rend pas le jeu spectaculaire pour autant.
- Jouabilité6/20
Bien que le joueur puisse diriger Pollux et discuter avec quelques villageois, le soft n'est finalement composé que de petits mini-jeux destinés au 4-6 ans, tous plus limités les uns que les autres. La présence de chargements est totalement inexplicable.
- Durée de vie5/20
Etant donné le faible nombre d'épreuves et la facilité extrême de celles-ci, on ne peut pas espérer grand-chose du titre sur la durée, d'autant qu'il est impossible d'y jouer à plusieurs.
- Bande son10/20
L'environnement sonore est passable, sans plus.
- Scénario/
Le Manège Enchanté vient rejoindre les innombrables party-games de la DS, à cela près qu'il se destine vraiment aux tout petits. Le caractère limité des jeux proposés, leur nombre extrêmement réduit et leur facilité déconcertante ne confèrent que très peu d'intérêt à cette adaptation.