Coach Cérébral revient dans une nouvelle mouture qui se contente de renouveler les exercices proposés, toujours dans le but de nous aider à améliorer nos facultés intellectuelles.
Si vous connaissez déjà la série Coach Cérébral, cette nouvelle itération ne devrait pas bouleverser vos habitudes. On retrouve les trois mêmes modes de jeu (échauffement, entraînement, compétition), la même interface, la même absence de musique... Bref, la même chose que dans Coach Cérébral Performance. A une exception près, les exercices eux-mêmes, qui sont évidemment inédits. Comme d'habitude, on en trouve une douzaine, répartis en cinq domaines : mémoire, attention, langage, raisonnement et visuo-spatial. De quoi faire chauffer les méninges pour progresser, graphiques à l'appui.
Parmi les exercices proposés, on en trouve plusieurs basés sur le vocabulaire. Il s'agira tantôt de reconstituer des mots dont les syllabes ont été découpées puis mélangées, tantôt de trouver un maximum de vocables à partir d'une racine donnée. Ou même parfois de jouer avec les haïkus, ces courts poèmes japonais (exemple écrit par votre serviteur : "la brise du soir / vers mes narines apporte / l'odeur du fromage"). D'autres exercices vous feront faire du calcul mental, tenteront de vous piéger avec des noms de couleurs écrits d'une couleur différente, tritureront vos neurones avec des figures géométriques à faire mentalement tourner dans l'espace, etc. Du classique en somme, mais relativement efficace. Coach Cérébral 3 a en outre la bonne idée de vous proposer des entraînements thématiques en fonction de vos difficultés, en ajustant les exercices et le niveau en conséquence. Bref, le titre essaye de s'adapter à vos performances et tente de vous accompagner en douceur dans votre progression.
Les exercices les plus intéressants sont ceux qui portent sur la mémoire, car ils sont bien conçus et proposent un contenu suffisamment varié pour tenir sur la longueur. Par exemple, "A vous de ranger" vous fera retenir aussi bien des titres de films que des prénoms, des auteurs ou encore des sports. Dans "un américain à Paris", il s'agira de mémoriser un itinéraire autour des grands monuments de villes telles que Rome, New-York, Madrid, Pékin... Ces exercices permettent ainsi d'enrichir sa culture générale tout en s'entraînant, c'est plutôt bien vu. Néanmoins, si le coeur du gameplay est réussi, cela ne doit pas faire oublier les quelques lacunes qui affublent le nouveau bébé de Happy Neuron. Si on passera aisément l'éponge sur la réalisation, rarement prioritaire dans le genre, on ne peut s'empêcher de trouver le contenu bien léger. Certes, c'est le propre des softs d'entraînement cérébral que de vous faire recommencer sans cesse les mêmes exercices pour vous aider à vous améliorer, mais un peu plus de variété aurait été bienvenue.
- Graphismes10/20
Tout comme Coach Cérébral Performance, ce troisième opus parvient à éviter l'écueil de l'austérité, trop fréquent dans ce genre à la frontière du ludique. Ca ressemble plus à un jeu qu'à un logiciel de comptabilité, ce qui est déjà un bon point.
- Jouabilité14/20
Les différents exercices sont introduits clairement par des exemples et proposent ensuite de paramétrer finement la difficulté, ce qui devrait satisfaire tous les publics. L'interface est suffisamment bien conçue pour qu'on ne s'emmêle pas les pinceaux, ce qui est primordial quand il s'agit de répondre le plus rapidement possible.
- Durée de vie8/20
Une douzaine d'exercices seulement, c'est bien peu, malgré la présence de variantes en fonction de la difficulté choisie. Au moins le contenu de chaque module est-il suffisant pour ne pas voir revenir trop souvent les mêmes propositions.
- Bande son/
Comme ses prédécesseurs, Coach Cérébral 3 ne propose aucune musique excepté le thème du menu principal. Les développeurs ont sans doute estimé que c'était incompatible avec la concentration nécessaire à la bonne résolution des exercices.
- Scénario/
Coach Cérébral 3 est plus une version améliorée à peu de frais qu'une véritable suite digne de ce nom, tant les similitudes avec son grand frère sont nombreuses. Il n'empêche, les progrès sont bien là et permettent au titre d'obtenir la moyenne, cette fois. La marge vers le succès reste cependant conséquente. On ne peut donc qu'encourager Happy Neuron à persévérer dans cette voie en retravaillant, car comme le jeu nous le montre, c'est en insistant que l'on finit par devenir meilleur.