Les possesseurs de DS qui rêvent de travailler dans une ferme avaient déjà eu droit à leur simulation agricole avec Ma Vie à la Ferme. Sans être fabuleux, ce titre était relativement complet puisqu'il permettait de cultiver de nombreuses espèces végétales tout en gérant différents élevages. Par contre, il ne fallait pas y chercher la moindre trace d'originalité : il s'agissait tout bêtement de singer une exploitation nord-américaine traditionnelle. Les amoureux de l'agriculture qui ont des envies de dépaysement peuvent donc toujours se rabattre sur My Farm around the World. Certes, le titre fait totalement l'impasse sur la culture des sols pour se consacrer uniquement à l'élevage, mais il vous permet en théorie de développer une exploitation sur quatre continents différents. Vous débutez ainsi en Europe mais vous pourrez rapidement partir en Afrique, en Asie et en Australie pour engraisser des kangourous ou traire des zèbres. Malheureusement, l'agriculteur globe-trotteur qui sommeille en vous risque bien vite de se sentir à l'étroit. A chaque fois que vous vous apprêtez à changer de continent, vous devez recommencer une nouvelle partie du début ; mais alors que vous pouvez ainsi découvrir quatre environnements différents, le jeu vous propose seulement trois emplacements de sauvegarde. Il vous faudra donc nécessairement faire l'impasse sur l'une des destinations.

Maintenant que vous avez fait le deuil de l'un des environnements, vous êtes suffisamment mûr pour affronter la dure réalité de la gestion d'une exploitation agricole. Vous débutez invariablement avec un tout petit pécule et un unique animal. Ce dernier peut être une poule ou un perroquet, il vous rapportera toujours de maigres bénéfices grâce à sa production d'œufs ou de plumes. Vous pourrez aussi rapidement acquérir d'autres types d'animaux qu'il faudra engraisser en espérant les revendre à bon prix. Les prix sont fixes, vous vous contentez donc d'entretenir vos bestiaux en achetant de la nourriture et en les maintenant propres. S'il est totalement ridicule de nettoyer ainsi quotidiennement ses vaches et ses moutons, il est encore plus incompréhensible que certains animaux comme les cochons préfèrent rester dans leur crasse. Qu'on se le dise, les porcs sont des créatures très propres ! Certes, il n'est pas donné à tout le monde d'en accueillir un dans son salon, mais les rares privilégiés qui s'y sont essayés savent bien que leur mauvaise réputation est très exagérée. Plus sérieusement, My Farm around the World est un titre qui manque cruellement d'originalité. On retrouve exactement les mêmes mécanismes d'un continent à l'autre : une spirale infernale qui vous amène invariablement à acheter, nourrir, nettoyer, puis revendre les animaux. L'exotisme est donc loin d'être au rendez-vous dans cette simulation agricole qui n'a vraiment rien de passionnant.