Après l'adoption par les jeunes filles de Léa, l'adoption par les jeunes garçons de Tim Power ? C'est en tout cas le souhait d'Ubisoft qui a imaginé et créé un petit gars touche à tout. Afin que le public des 4-8 ans puisse s'identifier à Tim, cette nouvelle gamme de jeu lui permet d'être tour à tour un policier, un pompier et un bricoleur. Place au premier nommé.
Justicier dans la ville est un enchaînement rapide comme l'éclair de mini-jeux enfantins. La plupart d'entre eux nécessitent simplement d'avoir de bons réflexes et de pointer le stylet sur l'écran de la console au moment opportun. Tim Power incarne donc un policier et va multiplier de très courtes missions (à peine une petite minute la plupart du temps) n'ayant aucun lien entre elles. D'ailleurs, les épreuves elles-mêmes n'ont pas vraiment de logique mises bout à bout. Pire encore, leur intérêt est franchement limité dans la mesure où d'une mission à l'autre, il faut répéter inlassablement les mêmes exercices, dans un ordre ou à une fréquence différente. Tim Power Justicier de la ville n'est à ce stade, qu'une ébauche de jeu, un brouillon de ce qui pourrait être une infime partie d'un véritable titre, même sur une console grand public comme la DS.
Dans Tim Power, l'unique objectif est de customiser sa voiture de police. En effet, chaque mission réussie vous permet de débloquer un nouvel élément comme une skin, un gyrophare, une sirène, des roues, un pare-chocs ou un pot d'échappement. La douzaine de missions au rendez-vous se compose donc de plusieurs épreuves, un nombre qui pourra varier de deux à huit en fonction de la mission. Après avoir exhibé votre sirène au milieu du trafic, vous vous rendez sur le lieu de l'intervention. Là, il va vous être demandé de grimper à une échelle, de surprendre des voleurs à l'aide de votre torche, d'ouvrir la porte d'un coffre-fort, de balayer la façade d'un immeuble pour y stopper les vols en cours, de prendre les empreintes de suspects, de trouver la pièce manquante à un outil ou encore de surprendre la fuite de voleurs dans la rue. Le tout se joue au stylet et la seule contrainte est la limite de temps, le challenge étant totalement absent tant les épreuves sont d'une rare facilité.
- Graphismes11/20
Les plans fixes et la quasi absence de 3D font de Tim Power un titre qui n'exploite pas la machine à fond. Les décors sont colorés mais redondants, le héros manque totalement de charisme et la customisation du véhicule n'apporte franchement pas grand-chose. Dommage car l'univers a vraiment du bon.
- Jouabilité10/20
Les mini-jeux s'enchaînent très rapidement et ne font appel qu'à vos réflexes, la seule contrainte étant la limite de temps. Très simple, entièrement jouable au stylet, il sera rapidement maîtrisé par les 8/10 ans, un peu mois par les 4/6 ans. Problème, le tout est beaucoup mais alors beaucoup trop répétitif.
- Durée de vie4/20
Comptez entre 60 et 90 minutes pour voir le bout de l'aventure. C'est forcément très court, d'autant qu'aucun mode multi n'a été prévu, ce qui est un comble pour ce genre de titre.
- Bande son12/20
Des musiques assez sympa et adaptées à l'ambiance BD du jeu permettent à Tim Power de s'en sortir honnêtement à ce niveau-là.
- Scénario/
Avec Tim Power, Ubisoft se moque ouvertement du consommateur. Déclinée en trois titres alors que le lot aurait peiné à représenter ne serait-ce que l'ébauche d'un jeu complet, cette gamme n'a vraiment pas sa place dans la ludothèque des jeunes joueurs. Il saute aux yeux que les moyens furent bien limités pour développer Justicier dans la ville. Trop court, trop simple, trop répétitif, celui-ci n'a quasiment rien pour lui, à l'instar de deux autres larrons de la nouvelle franchise.