Les jeux qui se proposent de vous mettre dans la blouse d'un vétérinaire se suivent mais, heureusement pour nous, ne se ressemblent pas. Après un Léa Passion Vétérinaire pas vraiment convaincant et un Dr Daisy réellement catastrophique, ce Zoo Hospital s'annonce comme une bouffée d'air frais pour tous les amoureux des bêtes. L'idée d'un jeu où l'on soigne les pensionnaires d'un zoo est loin d'être révolutionnaire. Mais il faut avouer que c'est un moyen bien pratique de justifier la rencontre d'espèces très variées. Dans Zoo Hospital vous pourrez ainsi vous occuper d'une petite cinquantaine d'animaux provenant des quatre coins du monde. De l'hippopotame à l'ornithorynque, en passant par l'ours ou le suricate, le dépaysement se trouve au bout de votre stéthoscope. Malheureusement cet aspect découverte laisse vite la place à la routine : les animaux sont variés mais les maladies que vous rencontrerez sont les mêmes d'une espèce à l'autre.

Contrairement à son homologue sorti récemment sur DS, la version Wii de Zoo Hospital dispose d'un véritable scénario. Fraîchement promu vétérinaire, vous décrochez votre premier job dans un zoo. Malheureusement cet établissement est en danger : il accumule les dettes et un promoteur immobilier compte bien le raser pour construire un immense mini-golf. Pour sauver le zoo, il vous faudra chouchouter les animaux présents, c'est seulement à cette condition que vous pourrez accueillir de nouveaux venus. A partir de la carte vous avez directement accès aux différents pensionnaires. Vous pouvez leur rendre visite à tout moment pour les caresser ou les nourrir. La première bonne surprise est de constater que les animaux en question sont bien modélisés : les graphismes sont soignés, les animations et les bruitages sont réalistes. La deuxième bonne nouvelle tient au fait que chacun des pensionnaires dispose d'une fiche d'identité assez précise. Les jeunes accros aux documentaires animaliers trouveront certainement dans cette base de données de quoi étancher leur soif de connaissance. Ils découvriront par exemple qu'un casoar peut courir à 51 km/h ou qu'un crocodile peut mesurer jusqu'à 8,5 mètres. Bien entendu, un vétérinaire ne passe pas toutes ses journées à se tourner les pouces en contemplant des animaux, il doit surtout les soigner quand ceux-ci tombent malades. Ne vous attendez donc pas à ce que vos petits pensionnaires vous laissent tranquille...

Lorsqu'un animal est mal en point, son icône passe au rouge. Il est alors temps pour vous de l'amener dans la clinique pour l'ausculter. Cette phase se résume au strict minimum : il vous suffit de pointer votre loupe sur les marqueurs pour effectuer le diagnostic. Vous retrouverez ensuite toujours plus ou moins les mêmes pathologies : il s'agira toujours d'éliminer des parasites, d'effectuer des soins dentaires ou cutanés, de recoudre des plaies, d'extirper des objets ou de combattre des infections. La palette des possibilités peut sembler étroite mais le fait de passer d'un mini-jeu à l'autre empêche la routine de s'installer. Les interventions ne se ressemblent pas forcément car votre patient peut réagir différemment : il faut toujours garder un œil sur son pouls pendant les soins car l'intervention est un échec lorsque l'animal est trop nerveux. Ce détail n'est pas sans rappeler les opérations de Trauma Center à la différence près que les patients de Zoo Hospital ne peuvent pas mourir et qu'il suffit de leur administrer quelques caresses pour les calmer. Ces interventions prennent un peu plus d'intérêt lorsque l'on invite un ami. En effet il est possible de soigner les petites bêtes à deux en coopération. Ce mode de jeu est loin d'être anecdotique puisqu'il nécessite une réelle collaboration entre les deux joueurs. Vous l'aurez compris, Zoo Hospital est loin d'être révolutionnaire mais il constitue tout de même une mine d'informations sur les animaux et permet aux plus jeunes de s'initier tranquillement aux joies d'un Trauma Center édulcoré.