Comme le disait Pierre Desproges, inutile d'emprunter 4 chemins quand on peut prendre l'hélicoptère pour se rendre à l'essentiel. Sous le prétexte d'une fête foraine quelconque attirant Shrek et sa bande vers une suite de mini-jeux moisis, Activision a trouvé le moyen d'exploiter un peu plus la licence Shrek. Si le jeu affiche fièrement qu'il propose 28 mini-jeux, ce qui n'a déjà rien de glorieux en soi, il faut apporter une très sévère nuance à ce constat.

Première nuance, aucun d'entre eux ne présente un intérêt même minime et ne parvient à provoquer qu'un ennui aussi profond que le gouffre de Padirac, en moins humide. Seconde nuance, sur 28 épreuves, une bonne grosse moitié est à la limite de l'injouable tant la gestion du stylet se révèle catastrophique et imprécise, l'autre moitié se contentant d'être sans intérêt. Troisième nuance, il n'y a en fait que trois façons de jouer qui se retrouvent dans l'ensemble des jeux qui ne diffèrent plus alors que par de menus détails, comme par exemple le type de projectile et l'allure de ce sur quoi on le lance. Shrek : La Fête Foraine en Délire : Mini-Jeux réalise donc un exploit malheureusement pas si rare que cela, à savoir se montrer ennuyeux à mourir en moins de 10 minutes. Mais, comme pour être certain de marquer les mémoires, le titre ose s'enfoncer plus profondément dans la provocation en ne proposant pas de mode multijoueur, des graphismes tout juste médiocres et des freezes qui vous obligeront à quitter la partie. Encore que, en y réfléchissant bien, ce dernier point n'est sans doute pas si regrettable, c'est une porte de sortie toute indiquée et l'occasion rêvée de virer la cartouche de sa console et de passer à autre chose. Ca va beaucoup plus vite que de passer par le menu.