Pour son second jeu estampillé Call of Duty sur DS, n-Space a su retenir quelque enseignement de sa précédente tentative. A commencer par une réalisation toujours aussi impressionnante pour un jeu tout en 3D sur DS même s'il ne faut pas être allergique aux polygones grossiers et ne pas oublier que la console a ses limites. Un moteur solide qui sert des niveaux qui ont le bon goût d'être un peu moins étroits que ceux de Call of Duty 4 et offrent un semblant de liberté au joueur qui évolue de plus dans une campagne solo un peu plus dynamique, affrontant des ennemis plus nombreux. On accueille chaleureusement ces ajustements qui redonnent un peu de peps au titre. On dit d'ailleurs également un grand bienvenu au mode multijoueur qui fonctionne aussi bien en liaison locale qu'en ligne.

Malheureusement, les petits gars de n-Space n'ont pas su corriger tous les problèmes auxquels ils étaient confrontés. En premier lieu, les choix ergonomiques retenus dans la prise en main sont toujours aussi discutables. Au stylet, on contrôle évidemment la visée mais également le rechargement de son arme et le passage en iron sight qui s'effectue ceci dit en cliquant sur un bouton et plus par un double clic comme auparavant. De la main gauche ou droite, selon votre cas, vous utiliserez la croix (ou les boutons de façade) pour avancer et d'une double frappe sur la touche Haut vous pourrez courir alors qu'une double frappe basse vous permettra de vous accroupir. L'index servant pour sa part à tirer à l'aide de la gâchette. Le résultat se révèle assez bancal et trouver une position de jeu confortable pour la main gauche n'est pas une mince affaire. Une gêne à laquelle on finit cependant par s'habituer tant bien que mal. On est en revanche beaucoup plus perturbé par la très mauvaise lisibilité de l'action à de nombreuses reprises. S'ils sont jolis, les graphismes de Call of Duty : World at War sont aussi très sombres et il n'est pas rare que les soldats ennemis soient éloignés du joueur, au point de devenir de minuscules têtes d'épingles très difficiles à distinguer des troncs d'arbres. On se retrouve donc souvent en train de tourner en rond cherchant désespérément d'où proviennent les tirs en essayant d'aligner les tout petits bonshommes bien planqués. Dans le même ordre d'idées, certaines séquences nous mettant aux commandes d'un mortier ou d'un canon se jouent au petit bonheur la chance puisque tant qu'on ne touche pas la cible, il ne se produit pas d'explosion. Du coup, il est impossible de savoir si on vise trop loin ou trop près et comment on doit ajuster son tir. Enfin, sachez également que n-Space a choisi de conserver les mini-jeux insipides qui scandaient déjà Call of Duty 4 sur DS. Très sympa la première fois qu'on les essait, les déminages et autres envois de télégrammes en morse deviennent rapidement pesant et dépourvus d'intérêt, une sorte de halte au milieu de notre canardage qui n'avait pas besoin de s'encombrer de plus de subtilité superflue. Au final donc, n-space signe une nouvelle fois un produit au bilan mitigé, corrigeant certains points pour en alourdir d'autres. La réalisation globale faisant de ce World at War sur DS un titre qui mérite d'être essayé avant l'achat.