Après avoir dompté les caprices d'une prise en main délicate de Shaun White sur Xbox 360 et PS3, voici l'autre visage de la licence, celui qui est proposé aux joueurs PS2. Rien à voir avec l'élitisme précédemment évoqué, Shaun White PS2 excelle dans l'art de faire passer le fun avant tout le reste. Les développeurs canadiens n'ont, pour notre plus grand plaisir, pas été tentés de porter vulgairement le titre mais de proposer un gameplay exclusif à la machine de Sony. En réalité, il se rapproche beaucoup plus du gameplay Wii, toutes proportions gardées, que du gameplay PS3/360. Evidemment, ici, pas de wiimote ou de nunchuck mais des contrôles simples et surtout des mécanismes de jeu et un rendu graphique identiques à ce qui nous est proposé sur Wii. Une jouabilité très grand publique, très simpliste, assistée par moments, de quoi en tout cas, attirer les joueurs réfractaires à la complexité des versions nouvelle génération et ne possédant pas de Wii.

Le gameplay est enfantin. Rassurez-vous, pas au point d'éclipser la difficulté de certains challenges, bien au rendez-vous. Shaun White Road Trip n'est pas un jeu de neuneu, c'est simplement le jeu-type que l'on aime retrouver sur PS2. Accroupissez-vous en maintenant triangle, passez en carving en maintenant R2 ou L2. Pour ce qui est des tricks, tout est question de timing et surtout de précision. En l'air, la figure variera en fonction de la direction données à l'aide du stick analogique. En maintenant R2 et/ou L2, vous pouvez complexifier vos tricks, comme en profitant du bonus de respect accumulé depuis le sommet. Celui-ci se déclenche à l'aide de la touche R1 et permet d'augmenter ses points de tricks de 10%, de rester plus longtemps en l'air ou de gagner de précieuses secondes bonus. Finalement, les principales difficultés se situent au niveau des objectifs de résultat, généralement élevés et du contrôle de la planche au moment de la réception. Pour réussir un replaquage parfait, le joueur doit aligner sa planche dans l'axe de la piste, ce qui exige un certain doigté. Le reste se fait naturellement, le gameplay étant parfois assisté, notamment sur les sauts ou pour garder son équilibre sur un rail. Si quelques soucis de précision font régulièrement rager, on ne peut pas vraiment cracher sur la jouabilité globale de Shaun White, vraiment bien pensée.

En ce qui concerne la progression, elle est identique à ce que l'on connaît sur Wii. Cependant, sur PS2, pas de cut-scenes, pas de groupe de riders à monter, pas de duo rider/caméraman. Etrangement, tout ceci a été volontairement oublié. Une sous-exploitation de la personnalité de cette version que l'on regrettera. Vous devez donc simplement enchaîner les épreuves dispersées çà et là, du Canada à la Suisse en passant par le Chili et d'autres encore, en faisant progresser votre planche ou en investissant dans du nouveau matos. Chaque défi comporte des objectifs principaux et d'autres secondaires, ces derniers contribuant à faire monter votre jauge de respect. Enfin, notez que si Road Trip ne comporte pas de multijoueur en ligne, c'est parce que son contenu offline est déjà muni d'un mode co-op et d'un autre duel, le tout en écran partagé. Pour les amateurs de solo mais avide de battre des records, un mode multi en alternance est également présent.