Pour commencer il faut bien avoir conscience que ce Dragon Ball Z : Infinite World n'est pas le successeur de la série des Tenkaichi. Après Spike, c'est Dimps qui a repris le bébé d'Akira Toriyama, les mêmes qui s'étaient déjà chargés des trois Budokai. C'est vrai qu'il y a de quoi se perdre devant la pléthore de jeux de combat estampillés DBZ qui sont sortis sur PS2. Pour faire simple, en mettant de côté le Super Dragon Ball Z au gameplay plutôt arcade, on peut résumer la situation en indiquant que deux grandes séries se sont partagées le gâteau, d'abord les Budokai, puis les Tenkaichi. Dans la première série, les combattants s'affrontaient dans des arènes en 3 D mais ils restaient toujours plus ou moins sur le même plan. Les Tenkaichi avaient apporté un réel renouveau au genre en proposant des arènes ouvertes réellement grandes que les joueurs pouvaient arpenter à leur guise. Ceci leur permettait par exemple de profiter du terrain accidenté pour se cacher. Il faut faire une croix sur cette liberté de mouvement avec Dragon Ball Z : Infinite World, cet épisode est bien la suite de Budokai 3 sorti il y a quatre ans.

Après tout, ce retour aux sources n'est pas forcément un mal, la série des Tenkaichi ne fait d'ailleurs pas consensus auprès des joueurs et certains préfèrent encore la maniabilité plus classique d'un Budokai. D'ailleurs sur le papier le contenu de ce DBZ : Infinite World paraissait alléchant. La grande nouveauté du jeu est ainsi de remplacer le scénario classique par un mode Mission Dragon où s'alternent les phases de combats et d'autres activités diverses et variées. L'idée de briser la monotonie des affrontements en proposant quelques mini-jeux liés au scénario original paraissait bonne. Malheureusement le résultat est plutôt catastrophique : on vous demandera par exemple de courir après d'étranges hexagones volants dans un temps limité, de reproduire les mouvements demandés ou d'attraper le singe de Kaiô. Totalement dénuées d'intérêt, le seul bon point de ces activités est d'apporter leur lot de Zenis, la monnaie de l'univers de Dragon Ball. En effet, à la différence des épisodes précédents, tout se paye dans Infinite World, non seulement les techniques et les nouvelles arènes, mais aussi tous les combattants bonus. Après avoir vidé votre bourse, vous aurez ainsi accès à plus de 45 personnages, un nombre honorable si on le compare avec le casting de Budokai 3 mais on est tout de même bien loin de la foule de combattants de Tenkaichi 3.

Les combats en eux-mêmes ne vous réservent pas de grosses surprises. Comme nous l'avons indiqué, il vous faudra toujours débourser quelques Zenis pour débloquer les différentes techniques de vos personnages. Une fois que les précieuses capsules sont en votre possession et que vous les équipez en début de combat, vous n'aurez pas beaucoup de mal à sortir vos attaques spéciales. Moins technique qu'un Tenkaichi, manier votre combattant dans Infinite World fera davantage appel à votre rapidité qu'à votre habilité. Si les jauges de Ki et de santé n'ont pas vraiment évolué par rapport aux autres épisodes, on note tout de même quelques "oublis" par rapport aux autres Budokai. Vous pouvez ainsi dire adieu aux duels d'attaques énergétiques : lorsque deux kaméhaméha se percutent par exemple, c'est tout simplement le combattant le moins rapide qui reçoit des dégâts. De la même façon on ne retrouve pas les duels d'attaques au corps-à-corps qui se déclenchaient quand les deux personnages donnaient simultanément un coup puissant. Vous l'aurez compris, sans être réellement un mauvais jeu de combat, ce Dragon Ball Z : Infinite World n'est pas à la hauteur de ses aînés, ce dernier épisode est clairement celui de trop sur PS2. Selon ses préférences, l'amateur de la série fera donc mieux de se tourner vers les autres Budokai ou vers les Tenkaichi.