Connaissant des fortunes diverses en fonction des supports, Shaun White Snowboarding débarque sur PSP dans l'inconnu le plus total.
Élitiste mais parfois imprécis sur PS3 et Xbox 360, fun et original sur Wii, un peu tristounet sur DS, Shaun White Snowboarding offre toutes sortes d'expérience glacées sur vos consoles préférées. Place cette fois à l'aventure PSP dont le gameplay tend étonnamment à se rapprocher de ce qui se fait sur Wii. Si la prise en mains est logiquement incomparable, les mécanismes de jeu se ressemblent, à tel point qu'on a le sentiment de jouer à la version portable de Shaun White Snowboarding Wii. Concrètement, l'accent a été mis sur une prise en mains relativement simpliste, forcément très arcade, le joueur étant assisté par moments, tout en restant maître de ses mouvements. L'autre point commun entre les deux versions est celui d'utiliser le même style graphique et les mêmes protagonistes.
La progression de cette version est un poil plus exigeante que celle de ses homologues. Si le jeu est tolérant en termes de timing, il sera un peu plus pointilleux en ce qui concerne les conditions à remplir pour débloquer chacune des 5 pistes. En effet, chaque montagne héberge 4 épreuves chacune composée d'un objectif principal et de trois objectifs secondaires. Si dans un premier temps, ne réussir que le premier est suffisant, vous devrez rapidement revenir à la charge pour améliorer votre résultat si vous voulez visiter les sommets des Alpes, du Canada, du Japon et du Chili, en plus de ceux des Etats-Unis. Il pourra vous être par exemple demandé de placer un Crail dans une série de tricks, de marquer un certain nombre de points de carving ou de terminer un slide sur rail par une sortie d'au moins 75 points. Autant de petits challenges qui font la rejouabilité de Shaun White Snowboarding, qui, à la base, n'est pas plus long à terminer que cela.
Au fil des réussites, le joueur acquiert de quoi faire évoluer sa planche ou en acheter une nouvelle. S'il choisit la première option, il pourra dépenser ses points d'expériences pour passer au niveau supérieur en matière de vitesse, de tricks, de slide et de carving. Un upgrade des compétences nécessaire, difficulté progressive oblige. La liste des tricks est de son côté composée d'une vingtaine de combinaisons possibles. Des plus simples qui s'effectuent en appuyant simplement sur L et R aux plus compliquées qui demandent de combiner les deux touches de tranche ainsi que deux autres boutons (croix et carré par exemple), on trouve à peu près tous les mouvements du snowboardeur aguerri. En fonction de la complexité du trick, il vous faudra logiquement plus de temps de préparation et donc adapter votre saut pour ne pas finir les fesses dans la poudreuse. Enfin, notez que le titre propose un mode multijoueur qui permet de dévaler les pentes enneigées en compétition ou en coopération. Un bon point, indéniablement.
- Graphismes16/20
Le titre est très joli et bien animé. Il fait partie des jeux qui s'approchent d'assez près de ce qu'est capable de proposer une PS2.
- Jouabilité16/20
Fun et surtout très accessible, SWS n'est pourtant pas une partie de plaisir. Le challenge augmente d'épreuves en épreuves et certains objectifs secondaires s'avèrent très difficile à décrocher.
- Durée de vie12/20
C'est un peu le point faible du jeu. Il ne propose que peu de courses et pioche une partie de sa durée de vie dans sa rejouabilité, parfois imposée pour débloquer toutes les montagnes. Cela dit, on appréciera la présence d'un multijoueur en compétition ou en coopération.
- Bande son15/20
De Bob Dylan à Audioslave en passant par Faithless, la tracklist de Shaun White est assez éclectique et se fond finalement parfaitement dans le décor. Les doublages sont quant à eux de qualité, bien qu'agaçants par moments.
- Scénario/
Shaun White Snowboarding est une bonne pioche. Techniquement soigné, il procure des sensations très sympa et se veut vraiment accessible. S'il a du mal à tenir sur la durée, rien n'empêchera les plus accrocs de tenter de décrocher tous les succès possibles et d'upgrader leur planche jusqu'à en faire une bête de compétition.